vendredi 27 février 2009

Bad taste

Puisqu'on vient d'évoquer MATRIX, causons donc (également à l'occasion de sa sortie dvd) du WANTED de Timur Bekmambetov, honni par la majorité bien-pensante bédéphile qui ne se résolut à en traiter (lorsqu'elle le fit) qu'avec des pincettes lors de son passage en salles, il y a quelques mois.

Influencé par les Wachos au point d'en devenir comique, le présent produit voit l'ombre de la pellicule-culte précitée inonder le moindre recoin de l'écran.
Même si se perçoit ici l'écho d'un MATRIX dont n'auraient été retenus que la frime et le clinquant superficiel : comme visionné et régurgité par un ado attardé pour qui le plus grand plaisir dans l'existence se résumerait à triper sur d'improbables gunfights filmés au ralenti et surdécoupés jusqu'à l'overdose.

Adaptation du comics éponyme de Mark Millar (mais qui, à part le titre et l'argument de départ, ne présente aucun rapport avec l'histoire d'origine), l'ensemble n'est que prétexte à ce que son metteur en scène adore par-dessus tout : le bourrin à méga-haute dose, les scènes d'action parmi les plus improbables du monde et les mouvements de caméra alambiqués à donner mal au crâne...

C'est que l'auteur des inregardables (dans tous les sens du terme) NIGHT WATCH et DAY WATCH a profité de son passage à l'Ouest pour, enfin, obtenir les moyens proportionnels à ses envies déviantes. Pour le meilleur comme pour le pire...
Défile ainsi devant nos yeux médusés de la série Z à gros budget, visuellement moche, conne sur la fond comme sur la forme, d'une lourdeur à achever les plus résistants et moralement indéfendable (on vous fera grâce du message pseudo-libertaire véhiculé qui ressemble en l'état à du FIGHT CLUB destiné aux moins de huit ans)...

Mais aussi ultra-fun, sans complexe aucun et qui assume son statut régressif de la première à la dernière image.
Bardée de plans stupéfiants qui semblent tout droit extraits de la bédé la plus explosive et donnent l'impression d'assister à du jamais-vu auparavant en matière de divertissement décérébré - c'est aussi pour ça qu'on va au ciné, non ?!
Le genre de chose qu'on ne peut s'empêcher d'apprécier tout en en ayant un peu honte, sali qu'on se sent après tel étalage d'obscénité.

Le tout, on est d'accord, ne peut certainement faire aucun bien. Mais honnêtement, qu'est-ce qu'on se poile !

jeudi 26 février 2009

Speed et racé

Les sorties dvd permettant de revenir sur des films passés (ou pas) inaperçus lors de leur passage en salles et pas même critiqués en ces lieux (le plus souvent par la cause d'une flemme cosmique que ne renierait pas Guillaume Bouzard), ne nous génons pas pour dire tout le bien qu'on pense de certains d'entre eux.

En l'occurence, aujourd'hui : l'événement Speed Racer, la dernière folie des frères Wachowski, sortie l'été dernier dans l'indifférence générale.

Mal en a pris à tous puisqu'il s'agit tout simplement de l'une des toutes meilleures adaptations de bédé (en l'occurence, le manga de Tatsuo Yoshida) jamais accomplies, tout aussi primordiale que Dark Knight, même si dans un genre totalement opposé.

Difficile, en effet, de faire plus éloigné de l'austérité visuelle du film de Nolan : tout n'étant ici que flamboyance caractérisée, explosions de couleurs à brûler la rétine, vitesse démesurée (ce qui, au vu du sujet, est plutôt bienvenu), manichéisme bon enfant qui capte parfaitement l'innocence premier degré du produit de base...

Mais ce qui aurait pu, en de mauvaises mains, virer à l'inregardable pseudo-clip réservé aux moins de huit ans, devient, sous le regard des alchimistes de la caméra que sont les W. Bros, une fascinante communion à la limite de l'expérimental.
Qui ose tout et encore plus, parvient à offrir des images encore jamais vues sur grand écran, frôle le grotesque sans jamais y sombrer et invente en direct le cinéma du XXIIème siècle...

Jusqu'à devenir une sorte d'expérience inédite : quelque chose comme un extraordinaire trip à mi-chemin entre pop-art et jeu vidéo le plus hardcore, jouissif à un point qu'il est à peine permis.
Les frangins fous parvenant même, in fine, à en partie rejoindre la thématique de leurs Matrix par la grâce de quelques images en apesanteur...

Et dire que quasiment personne ne s'est déplacé pour voir ça... L'heure de la revanche a sonné. GO, SPEED ! GO !

mercredi 25 février 2009

Les freaks, c'est chic !

Ankama n'a plus à démontrer son bon goût en matière de ligne éditoriale.

Sa politique qui permet l'émergence de nouveaux auteurs (ayant notamment, bien entendu, ainsi révélé Run à travers sa mythologie des "Muthafukaz"), a intronisé, l'été dernier, son dernier poulain en la personne de Florent Maudoux.

Jeune artiste issu des Gobelins, son baptème du feu se présente sous la forme de ce réjouissant "Freaks' Squeele", premier tome de ce qui est appelé, si tout va bien, à devenir une série au long cours (c'est tout le mal qu'on lui souhaite).

Prenant place au coeur d'une académie formant les super-héros de demain, l'aventure emprunte les codes de la bédé de genre et parvient à se montrer à la fois prenant, rigolo, référentiel mais pas trop, bardé d'influences tout en gardant un ton particulier qui navigue entre premier et second degré.

Sous influence manga, ses pages montrent surtout que l'auteur a su parfaitement intégrer ses modèles, de façon à les régurgiter sans que ceux-ci étouffent son oeuvre mais lui permettent, au contraire, de se forger un style propre.
Ce qu'on appelle le talent, peut-être ?

Allez, la suite, maintenant !

dimanche 22 février 2009

L'avènement du chevalier noir

Signalons, pour les rares qui ne se seraient pas déplacé au ciné, la sortie en dvd du DARK KNIGHT de Christopher Nolan, sur lequel tout, ou presque, a déjà été dit.

Une bien belle édition, ma foi, proposant une image tout ce qu'il y a nickel et, concernant la version collector, des bonus gentiment promos mais malgré tout suffisamment informatifs pour contenter la fan avide d'en apprendre plus sur le monument présent.

Car une seconde vision permet d'amplement le confirmer : le film, six mois après, s'il conserve certes ses quelques menus défauts (densité presque étouffante de l'ensemble, abruptes coupures vers le début signalant certainement quelques scènes manquantes, fin qui paradoxalement tire un poil en longueur), s'affirme, envers et contre tout, comme peut-être la meilleure adaptation de comics qui se soit jamais affichée sur grand écran.

A la fois modèle de fidélité envers l'oeuvre d'origine (et sur laquelle plane, bien entendu, l'immense ombre de Frank Miller - que ce soit au niveau de l'esthétique, de l'intrigue ou de la thématique) et véritable geste d'auteur de la part de son réalisateur, dont la noirceur assumée et le radicalisme des parti-pris ne laissent pas d'étonner (rien de surprenant à ce que la principale influence du cinéaste ait été le HEAT de Michael Mann, dont on peut ici retrouver similaires froideur et sécheresse de ton) ...

De quoi sereinement envisager l'avenir puisque si se poursuit l'exponentiel haussement de qualité entre chaque chapitre (il suffit de comparer celui-ci avec son prédécesseur BATMAN BEGINS), le tome 3 à venir devrait, fort logiquement, se présenter comme rien moins que le meilleur film du monde.
Ou peu s'en faut...

jeudi 19 février 2009

La ligne Clerc

Dispo dans toute bonne librairie depuis l'an dernier, "Le journal" de Serge Clerc retrace, comme si on y était, l'aventure "Métal Hurlant", de ses débuts cahotiques à son inévitable fin programmée - un peu à la manière de ce qu'avait accompli Florence Cestac dans sa "Véritable histoire de Futuropolis".

L'ouvrage se posant ici comme parfait complément du "Métal Hurlant : la machine à rêver", somme de Gilles Poussin et Christian Marronier (indispensable pour qui tient à vivre une tranche d'Histoire en quasi-direct) qui faisait intervenir, à l'aide de passionnants entretiens croisés, tous les protagonnistes du dossier.

Contemporain du mag qu'il avait rejoint peu de temps après sa création, l'auteur relate les faits à la manière d'une émission de télé-réalité plus vraie que nature.
Dans laquelle se suit, en un haletant feuilleton, la difficile gestion du journal au quotidien.
Entre conflictuelles relations entre auteurs, direction et éditeurs, (petits) drames, haletants coups de théatre et moments de transcendance...

Le tout traversé par d'aussi prestigieuses guest-stars que Moebius, Druillet, Chaland et on en passe...
Les deux véritables stars de la production restant Philippe Manoeuvre (dit Phil Man) dans le rôle du journaliste d'investigation chien fou.
Ainsi que, bien entendu, l'inénarrable rédac-chef Jean-Pierre Dionnet, figure "bigger than life" dont la flamboyance se révèle plus fascinante que celle de n'importe quel personnage de fiction.
L'âme véritable de l'ensemble, qui incarne à lui seul l'esprit d'une époque qui révéla toute une génération d'extraordinaires talents et dont les effets se font ressentir encore de nos jours.

Et si le trait de Clerc (brouillon, dynamique et fourmillant de mille et un détails) peut de prime abord rebuter (et/ou au bout d'un moment lasser), il restitue également à merveille cette impression de bouillonnement créatif, d'énergie, de perpétuelle course en avant qui habitèrent ces hommes investis d'une mission et la perpétuèrent le temps de quelques glorieux étés - quitte à finir dans le mur.
Non sans avoir laissé une oeuvre qui parle en leur nom.

Contagieuse passion dont on chercherait, en vain, l'équivalent aujourd'hui. Triste époque...

mardi 17 février 2009

Superman reloaded

On a l'impression que la Warner ne sait plus trop quoi faire de son héros-phare, Superman (alias Kal-El, fils de Jor-El).
Encore moins après que celui-ci ait été détroné, en tête du box-office universel et dans le coeur du public, par son frère ennemi, le Batman (alias Bruce Wayne, fils de son père).

Depuis le fort réussi SUPERMAN RETURNS de Bryan Singer, le studio semble multiplier atermoiements et hésitations sans, au juste, vraiment savoir quelle direction donner à la franchise.
Ce ne sont ainsi désormais pas moins de trois (!) projets qui s'accumulent sans qu'on soit même certain qu'un seul va finalement être pour de bon initié.

A ainsi tout d'abord été annoncé MAN OF STEEL réalisé par Singer, qui prendrait, fort logiquement, la suite du premier film.
Même si les décideurs souhaiteraient voir le metteur en scène mettre la pédale douce sur les tourments psy du super-héros et assister à un peu plus de boum-boum en cinémascope. Les sots...

Devant, semble-t-il, le peu d'empressement du metteur en scène de WALKYRIE à suivre les directives de sa hiérarchie, a ensuite été évoqué la possibilité d'un reboot.
Qui annulerait purement et simplement le long-métrage de 2006 de façon à confier la destinée de l'homme en slip rouge au scénariste de comics Mark Millar (auteur de WANTED), fan avoué du personnage (au point d'avoir son logo tatoué sur la fesse droite) qui envisage les choses sous la forme d'une trilogie à la LORDS OF THE RINGS.
Soit une énorme fresque de presque dix heures, sombre et ambitieuse, au but avoué de révolutionner l'Histoire des adaptations (la modestie ne fait pas partie des qualités premières de Millar).

Et voilà que vient se greffer sur les deux autres un troisième titre (sans qu'on sache s'il les remplace, les annule ou les complète) avec l'entrée en lice d'un des duos stars de la maison, j'ai nommé : la fratrie Wachowsky !

Entrés dans la légende grace à leurs MATRIX, les frangins (qui ont toujours ouvertement revendiqué leur encyclopédique culture bédéphile) se sont, l'an dernier, rappelés au bon souvenir de leurs fans grace à la sortie de SPEED RACER.
Lequel, malgré sa méchante autant qu'injuste gamelle au box-office, demeure l'une des plus hallucinantes leçons d'expérimentation jamais vues sur un écran, l'une des toutes meilleures adaptations de bédé jamais faites, en même temps qu'un sublime trip visuel et sensitif qui a imprimé d'irrémédiable manière la rétine de ses quelques (trop) rares et chanceux spectateurs...

Aux allergiques du Dynamic Duo (ils sont nombreux) qui émettraient des doutes sur leur légitimité à s'occuper des aventures de Clark Kent, souvenons-nous des scènes de MATRIX RELOADED voyant Neo/Keanu Reeves arpenter le ciel de la plus classe des façons, comme un aveu d'intention on ne peut plus clair...

Point négatif de l'ensemble : la prise en main de l'ensemble contraindrait les frérots à lâcher le PLASTIC MAN (autre figure DC Comics) sur lequel ils planchent depuis moult années pour possiblement reflier celui-ci à leur collaborateur James McTeigue.
Ce qui, au vu de son travail sur V POUR VENDETTA, ne représente pas la meilleure des nouvelles dans l'absolu.
Surtout quand on imagine ce que leur outrance visuelle saurait offrir à telle entreprise...

En fait, on aimerait que les Wachos puissent mener à bien tous absolument tous les projets qu'on leur prète.
Puis, dans la foulée, se chargent également de l'ensemble des films à venir jusqu'à la fin de l'Histoire de l'Humanité. Qu'à tout jamais disparaissent du vocabulaire cinéphilique de la planète des notions comme sobriété, contemplativité ou palette monochrome...

Enfin, le tout en attendant l'arrivée, probablement d'ici quelques semaines, d'un quatrième projet implaquant le natif de Krypton...

dimanche 15 février 2009

Blood on the tracks



Ca fait quelques années que traîne le projet d'une adaptation live de BLOOD : THE LAST VAMPIRE, manga de Hiroyuki Kitakubo mélangeant 2D et 3D, à ce point stupéfiant de beauté qu'il en est, avec le temps, devenu culte - jusqu'à être loué par des gens comme James Cameron.

Circula ainsi longtemps le nom de Ronny Hu, cinéaste aussi étrange qu'atypique, dont la filmographie (JANG-HU, FREDDY VS JASON, LE 51EME ETAT..) reflète assez fidèlement le chaos qui doit faire rage dans son esprit.

Mais le fan déviant ne garde que ses yeux pour pleurer puisque le hong-kongais fou a, pour d'obscures raisons, finalement été écarté du poste de réalisateur au profit de Chris Nahon (responsable du BAISER MORTEL DU DRAGON et de L'EMPIRE DES LOUPS), certainement plus malléable à défaut de se montrer aussi original.

En témoignent, les premières images du film qui, comme on pouvait le craindre, semblent annoncer un produit spectaculaire mais bien éloigné de la pétrifiante noirceur de l'animé originel.

Lequel, rappelons-le, prend pour cadre une base américaine (située dans le Japon post-seconde guerre mondiale) au sein de laquelle la dénommée Saya (la "last vampire" du titre), employée du gouvernement américain au statut obscur, démastique avec sadisme des Chiroptans - monstres sans pitié à l'apparence humaine, dans une ambiance des plus morbides.

Et qu'on ne peut qu'engager tout le monde à visionner, à défaut d'impatiemment attendre son succédané filmique...

samedi 14 février 2009

Il était une fois... notre enfance



Le grand Albert Barillé vient de nous quitter à l'age, ma foi, fort respectable de 88 ans.

Si le nom du bonhomme ne vous dit peut-être pas grand-chose, il suffit de citer les titres de quelques-unes de ses oeuvres pour que soudain refasse surface une partie bénie de notre passé : "Colargol", "Il était une fois... l'homme", "Il était une fois... l'espace", "Il était une fois... la vie" (bon, c'est vrai qu'il manquait parfois d'un brin d'imagination concernant l'appellation de ses produits)...

Soit quelques-uns des programmes pour enfants les plus pertinents jamais créés : qui ont bercé toute une génération à une époque où la télé remplissait une certaine fonction éducative (dans le sens le plus noble du terme) et prenait encore ses plus jeunes téléspectateurs pour autre chose que de simples consommateurs (ah ! Ah ! Ca fait du bien, un bon petit discours réac, de temps en temps).

Il n'y a qu'à regarder le célébrissime générique (dont les orgues de Bach font office de madeleine de Proust pour tout trentenaire) pour, ébahis, voir un large pan de notre existence soudainement ressurgir des limbes.

Et alors forcément se demander, à l'instar de Bukowski : "Jeunesse, salope, mais où t'es-tu donc enfuie ?..."

jeudi 12 février 2009

Powers to the people

Brian Michael Bendis, l'éminent scénariste au look d'usurier de la mafia à qui l'on doit quelques comics phares de ces dernières années (tels "Alias" ou le "Daredevil" mis en images par Alex Maalev), est en passe de devenir véritable prophète en sa contrée.
Il se murmure en effet que POWERS, l'un de ses titres les plus appréciés (le pape lui-même aurait reconnu en être grand fan), allait prochainement être adapté à la télé, mais si !

Bendis, lui-même en charge de l'adaptation, aurait livré à la chaîne FX (habituée des programmes hard-boiled puisqu'entre autres responsable de "The Shield") un script ayant, semble-t-il, reçu l'aval des décideurs du network.
Pilote qui se verra, en cas d'audience suffisante, bien entendu décliné en une suite d'épisodes emplis de rebondissements et d'haletants cliffhangers, sans doute diffusés à un rythme hebdomadaire (une série t.v., quoi)

Rappelons, pour ceux qui ne suivent pas dans le fond, que "Powers" relate les aventures de Chirstian Walker, flic d'une brigade spéciale qui enquète sur tout crime impliquant super-héros, mutants costumés et autres vilains de tout poil.
Lequel Walker pourrait être plus impliqué dans ce petit monde qu'il ne veut bien le laisser croire...

Et si on ne peut que s'avouer intrigué par telle mise en chantier - sachant qu'est bel et bien présent le potentiel pour créér une franchise forte et atypique, gardons-nous néanmoins d'oublier qu'une grande partie de l'attrait de la bédé tient dans le graphisme génialement stylé de Michael Avon Oeming, dont on se demande dès lors quelle pourra être l'équivalence à l'écran.

Les paris sont ouverts...

dimanche 8 février 2009

Le roi de Paris

Dans une synchronicité que n'aurait pas renié Jung (à moins que le tout résulte d'un machiavélique plan promo orchestré à la perfection), Blutch se retrouve doublement célébré par les feux de l'actu puisque, alors qu'il vient de recevoir à Angoulême le fort mérité Grand Prix du festival, débarque quasi-simultanément en librairie l'intégrale de "Blotch", qui fit en son temps les beaux jours de Fluide Glacial.

Suivant les tribulations du personnage-titre, (artiste réac, snob et odieux évoluant dans le Paris du Front Populaire), la ressortie de l'oeuvre permet d'enfin l'installer à la place qu'elle mérite : au sommet de la bédé satirique de ces dernières années.

Alliant mordant et classe grace à des dialogues parfaits et le trait si caractéristique de l'auteur, elle s'impose parmi les plus précieuses pépites que ce dernier ait offert.
Qu'il est même permis de préférer à ses travaux plus expérimentaux, certes mieux considérés mais, honnêtement, franchement moins poilants...

Rahlala, tout de même, tant de talent en un seul homme, ça fait rêver...
Même que je ne vois guère que le mystérieux [DL] susceptible de lui disputer l'honorifique titre de "Best Male in the World".
La lutte s'annonce acharnée...