vendredi 18 mars 2011

Le diable dans la boîte


Difficile, à part si on est éperdument amoureux de Ben Affleck (et encore), de considérer le DAREDEVIL de Mark Steven Johnson (2002) autrement que comme l’une des moins enthousiasmantes transpositions de l’univers Marvel.
Malgré les bonnes intentions (sans doute du même genre de celles dont on fait l’enfer) d’un réalisateur visiblement dépassé par son entreprise...

Conscient de l’embarras affiché envers l’un des plus classes super-héros de son écurie, le studio vient de lancer le désormais traditionnel reboot, pour une fois (on ne va pas se plaindre) largement justifié.
Annonçant avoir, pour ce faire, recruté David Slade (pas novice en la matière puisque déjà auteur de l'adaptation de 30 JOURS DE NUIT).
Chouette idée qui fait attendre le projet avec une légitime bienveillance : son brillant sens de l’image promettant dores et déjà d’avec maestria restituer l’envergure des plus belles pages de la saga de l’homme sans peur.

Le suspense restant, pour l’instant, entier quant à l’identité de celui qui enfilera les collants vermillons...

mardi 15 mars 2011

Scalped t.1 : pays indien (2010)


Il est toujours curieux de se plonger dans une bédé dont on ignore à peu près tout (et dont le peu qu'on connait ne déclenche aucune euphorie particulière) : auteurs inconnus ou presque, sujet à priori peu engageant, relatif silence critique à son encontre...
A peine, en l'occurrence, la préface enthousiaste de Brian K. Vaughan (scénariste d'entre autres "Y, le dernier homme") incite-elle à jeter un oeil curieux sur l'ouvrage.

Bien nous en prend, pour le coup, puisque l'ensemble annonce l'une des séries les plus intéressantes du moment.
Se déroulant, de nos jours, au sein d'une réserve amérindienne gangrenée par le désespoir (et au sein de laquelle les locaux n'ont que le choix du chômage, de la corruption ou de l'alcoolisme), le récit, qui met en scène le retour du fils prodigue Dashiell Bad Horse (coriace motherfucker au nom parfait) parmi les siens, adopte les codes du roman noir pour très rapidement les pousser dans le rouge (sang).
Brassant à part presque égales violence, sexe quasi-explicite, refus du manichéisme facile et une ambiance d'un sombre surprenant, ce premier tome laisse espérer le meilleur d'une saga hardcore dont le cadre original change des sempiternelles aventures de héros costumés.
Et promet, si le niveau se maintient, un brillant avenir à la paire Aaron (scénario) / Guéra (dessins).
Vertigo a encore visé juste...

samedi 5 mars 2011

Au nom du Père


Cela fait plusieurs années que PREACHER, le comic-book culte de Garth Ennis et Steve Dillon subit, sans succès, moult tentatives visant à porter sur petit ou grand écran les visions d’apocalypse de ses auteurs.

Après une annonce de série t.v. sur HBO (qu’on aurait, pour le coup, été sacrément curieux de voir) puis de long-métrage porté par Sam Mendes (JARHEAD), le projet vient pourtant de ressortir des limbes au sein desquelles on le pensait pour toujours errer.
Même que c’est D.J. Caruso qui a été approché afin de s’en occuper : honnête artisan responsable d’une poignée de sympathiques polars (SALTON SEA, L'OEIL DU MAL), dont on se demande s’il sera capable de retranscrire sur pellicule toute la choquante démesure de l’œuvre.

Car on lui souhaite, qu’il se sente ou non d’assurer le job, bien du courage : sexe explicite, ultra-violence débordant largement le cadre du gore, charge anti-religion d’une férocité peu commune, ambiance malsaine imprégnant chaque page et on en passe…
La saga (à côté de laquelle les fameuses « Catégories 3 » en provenance de Hong-Kong font figure d’aimables plaisanteries), aussi extrême sur le fond que sur la forme, n’est pas de celles qui se laissent aisément dompter.
A tel point qu’une adaptation littérale se verrait interdite aux moins de dix-huit ans dans à peu près tous les pays du globe.

Du pur Ennis, en somme. Lequel doit actuellement bien se marrer en imaginant le casse-tête des producteurs.
Non sans oublier d’en même temps compter ses droits d’auteur (faut pas rigoler non plus)...

jeudi 3 mars 2011

Magie noire


Un premier film racé malgré ses légendaires soucis de tournage (The Crow d’Alex Proyas, 1994).
Un deuxième bien moins exaltant en dépit d’une intéressante direction artistique (The Crow : City of angels de Tim Pope, 1996).
Un troisième qui commençait à dangereusement lorgner vers le bis (The Crow : Salvation de Bharat Nalluri, 2000).
Un quatrième que la bienséance nous priera de passer sous silence (The Crow : Wicked Prayer de Lance Mungia, 2005).
Et encore ne mentionne-t-on pas la pauvre série qui voyait un Mark Dacascos peinturluré de blanc errer comme un sous-Kwai Chang Caine pour, de temps à autre, tabasser sans leur faire trop mal (format t.v. oblige), des bad guys sans envergure…

C’est peu dire que l’œuvre de James O’Barr aura connu des fortunes diverses depuis que son destin s’illustre sur les grands écrans des multiplexes.

Constatant que cela faisait, ma foi, un bon de temps qu’aucune adaptation n’avait envahi ces derniers, Relativity Media, en charge des droits du personnage, a décidé de mettre en route, non pas une énième séquelle mais, comme c’est original, un reboot de la franchise (faudrait compter le nombre de fois où le mot a été écrit depuis la reprise du blog)...

Pourquoi pas ? D’autant plus qu’avait, pour ce faire, été recruté Stephen Norrington, surdoué de l’image dont la curieuse carrière en dents-de-scie semble assez fidèlement refléter le désordre qui régente son esprit.

Responsable avec le premier Blade d’une des meilleures adaptations Marvel, le britannique rencontra ensuite moins de succès lors de la transposition de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires dont le tournage chaotique (et le résultat pour le moins foireux) le dégoutèrent tant du métier qu’il resta éloigné des plateaux durant presque une décennie.

Annonçant, pour son retour, une version sombre et dérangée de l’œuvre de O’Barr, le cinéaste vient de quitter le projet (sur lequel il aura quand même planché plus d’un an) en apprenant que les producteurs souhaitaient, de leur côté, livrer un produit PG-13 - soit la classification américaine qui met la pédale douce sur la violence afin de rendre le produit accessible aux ados.

Qu’à cela ne tienne, ces derniers (histoire de ne sans doute pas inutilement paumer tout le boulot de pré-production) viennent d’enquiller la seconde en engageant l’espagnol Juan-Carlos Fresnadillo (28 semaines plus tard).
Lequel, s’il a, certes, fait ses preuves dans le film de genre, possède les compétences pour livrer un produit solide, ne possède peut-être pas la vision que Norrington n’aurait pas manqué apporter à l’ensemble.

Norrington dont on est, du coup, curieux de voir où ses pas vont désormais le mener. Mais ceci est une autre histoire...
 
 
 

mardi 1 mars 2011

Marathon Man


On ne sait quel crédit accorder à ce genre de news (qu’on ne peut néanmoins pas s’empêcher de relater. Et on se demande après comment naissent les rumeurs) rigolote mais également un peu inquiétante.

XERXES, la suite de « 300 » (en fait un préquel relatant la bataille de Marathon), décrite par son auteur Frank Miller comme « une extension sous stéroïdes du récit original » (pas sûr que ce soit vraiment rassurant) est à peine achevée que ses droits ont déjà été achetés en vue d’une adaptation pour le ciné.

Point de Zack Snyder cette fois-ci (occupé qu’il est, après avoir salopé les WATCHMEN, à actuellement foutre en l’air le prochain SUPERMAN - voir news précédente) mais peut-être Guy Ritchie, ex-scribe de la caillera londonienne (SNATCH, ROCK N’ROLLA) qui a, l’année dernière, découvert les joies du cinoche mainstream avec un SHERLOCK HOLMES qui restait regardable (dans les limites de ses modestes ambitions) à défaut de rendre justice à l’œuvre de Conan Doyle.
Lequel était surtout un produit Warner, instigateur du présent film...

Rien de plus à, pour l’instant, se mettre sous la dent.
On attendra déjà la sortie de la bédé afin de voir si elle annonce un regain de forme de la part de Miller ou si celui-ci va continuer la descente aux enfers entamée depuis la parution de son « Dark Knight 2 ».

Wait and see donc, comme d'habitude en ce genre de cas...

dimanche 27 février 2011

Chute libre


Le SUPERMAN RETURNS de Bryan Singer (sorti en 2006) n’a, malgré une qualité tout à fait honorable, pas suffisamment séduit les foules pour que lui soit accordé le droit à un deuxième volet.
Qu’à cela ne tienne, la Warner en profite pour à son tour succomber à la mode en offrant au personnage un reboot qui aura néanmoins tardé à voir le jour.

Mais alors que ces dernières années auront principalement été passées en tergiversation de toute sorte (avec l’apparition d’à peu près un nouveau projet par mois) sans que rien de concret ne soit jamais enclenché, la franchise a récemment connu un brusque coup d’accélérateur lorsque le studio a officiellement annoncé le lancement du nouveau film.

« Chouette ! » peut s’exclamer le fan, heureux dès lors qu’un de ses personnages préférés est adapté au cinéma.
Pour tout aussitôt glapir d’effroi en apprenant que le réalisateur choisi n’est autre que Zack Snyder !
Soit le dangereux fossoyeur qui a quand même réussi le douteux exploit de, coup sur coup, massacrer le 300 de Frank Miller puis les WATCHMEN de Moore & Gibbons.
Sans que personne (à Hollywood en tous cas) ne s’émeuve outre mesure et l’empêche de plus jamais approcher une caméra dans le but de commettre de nouveaux méfaits.

Et dire que cela fait des lustres qu' entre autres Mark Millar (fan ultime du perso dont il a écrit quelques-unes des meilleures aventures - comme le génial « Red Son ») promène un pharaonique projet de relance…
A croire que les producteurs ne regardent pas les œuvres des gens qu’ils engagent et sur lesquels ils misent des sommes obscènes…

Qu’attendre, dès lors, quoique ce soit de viable d’un ensemble qui sent le pâté avant même qu’ait été rédigée la moindre ligne de script ?
Comme tout est toujours possible (et qu’une de mes résolutions en 2011 est de tâcher de moins dire de mal d’autrui), on accordera le bénéfice du doute à un film qui, parti comme il est, ne pourra de toute façon que surprendre d’heureuse manière (enfin, c’est aussi ce qu’on disait des précédents travaux du sieur Snyder).

A croire que le destin de l’emblématique super-héros de DC Comics n’est définitivement pas de s’illustrer sur grand écran...

vendredi 25 février 2011

Robot after all


Samouraïs en pantacourt qui affrontent des robots géants meurtriers. Lascives créatures aguichant le mâle pour ensuite mieux le déchiqueter. Un chat star du rock, lubrique et défoncé. Et même le plus grand détective du monde, Sherlock Holmes en personne, totalement à la ramasse…

Vous êtes bien au sein de l’univers de POPBOT (a.k.a. ZOMBIES VS ROBOTS en v.o. : car il est également question de morts mangeurs de chair fraîche. Mais on n'est plus à ça près).
Indéfinissable comic-book - dont on se gardera bien de résumer l’intrigue - qui se présente en un maelström de sexe, de s.f. post-apocalyptique et d’ultra-violence assumée.
Un univers sans véritable linéarité, prétexte au génial dessinateur Ashley Wood pour étaler ses visions aussi macabres que décalées le long d’époustouflants aplats sépia.

A tel point qu’on aura rarement autant eu l’impression de pénétrer l’esprit (en l’occurrence quelque peu perturbé) d’un créateur qui ne censure en aucune façon.
Et parvient à parfaitement rendre la désagréable sensation d'évoluer au sein d’un étouffant rêve vicié dont on ne parvient pas à s’éveiller…

Voilà donc que, surprenante nouvelle qui va interpeller El Prez (toujours en place après toutes ces années. Parce que Globulle, c’est un peu comme Haïti : on y reste dictateur à vie pour ensuite déléguer ses fonctions à sa progéniture), l’ouvrage serait pressenti pour être adapté au ciné sous l’égide de Michael Bay (THE ROCK, BAD BOYS 1 & 2) - qui se contentrait, pour le coup, de produire.

Etonnante annonce qui a, néanmoins, de quoi laisser perplexe.
Car s’il est plaisant d’imaginer quel éclairage tel projet va pouvoir apporter sur un titre encore trop méconnu, on peut, par contre, se demander où se situe l’intérêt d'adapter une œuvre qui ne tire sa spécificité que de sa nature de cauchemar mis en peinture…

D’autant qu’il est permis de s’interroger sur le traitement que le père des TRANSFORMERS (autre histoire de robots géants. D’une sensibilité, cependant, quelque peu différente), fidèle à sa légendaire finesse, ferait subir à l’ensemble.
On guettera les futures news, vraiment curieux qu’on est d’en apprendre plus...

mercredi 23 février 2011

Nuit noire


Tandis que trois années avaient séparé BATMAN BEGINS de sa séquelle, c’est le temps qu’il aura cette fois-ci fallu à Christopher Nolan pour à peine commencer à se repencher sur la destinée du Chevalier Noir de Gotham (on veut bien, dans notre infinie mansuétude, lui pardonner, vu qu’il a, dans l’intervalle, écrit et réalisé INCEPTION - le genre de chose qui occupe).

Ce troisième (et normalement dernier) volet des aventures de l’homme-chauve-souris est donc à peine sur les rails que pas un jour ne se passe sans que la communauté mondiale de fans déviants relaie rumeurs de toute sorte (la plupart du temps fantaisistes et totalement infondées, mais c’est ça aussi, la joie d’internet).
Prouvant ainsi, à qui peut en douter, à quel point le film est par tous attendu...

Puisque son prédécesseur, le DARK KNIGHT (désigné par le Pape lui-même comme la meilleure adaptation de comic-book depuis l’avènement du cinéma parlant) a placé si haut le niveau que Nolan se voit désormais dans l’obligation de réaliser rien moins que le meilleur film de l’Histoire du cinéma.

Voire le chef -d’œuvre ultime du patrimoine de l’humanité, toutes catégories artistiques confondues...

Pas de quoi inquiéter l’homme pour qui le terme « flegmatique » semble avoir été inventé.
Lui qui, depuis une décennie, enquille les œuvres essentielles avec l’air de ne pas y toucher, jusqu’à le faire comparer à Kubrick par une partie de la critique énamourée...

Restant fidèle à sa conception du « Ne rien dire pour mieux surprendre », avec pour résultat qu’on se retrouve sevré de news pertinentes et forcé de se raccrocher aux rares et maigres infos que le studio consent à lâcher.
Tout juste sait-on ainsi, à l’heure actuelle, que :

- le titre de l’opus à venir sera, à priori, THE DARK KNIGHT RISES (histoire d’annoncer le triomphe du Caped Crusader après sa mise au ban lors du final du chapitre précédent ?)

- ont été engagés Anne Hattaway (LE DIABLE S'HABILLE EN PRADA) et Tom Hardy (déjà de l’aventure INCEPTION) pour les rôles respectifs de Catwoman et Blane (quoique le contraire eut été fort cocasse).
Le casting n’est cependant pas clos, notamment concernant la nouvelle girlfriend de Bruce Wayne.
Ainsi que pour un possible nouveau rôle de bad guy : ce qui semble à la fois peu probable (vu les noms déjà annoncées) et néanmoins possible, tant Nolan a toujours garni ses films de stars n’hésitant pas à s’empiler (au sens figuré) un peu partout dans chaque recoin de l’écran.

- l'orientation du script (co-signé, comme le précédent, par les frangins Nolan et l’inévitable David Goyer) conserve, par contre, un épais mystère.
On a seulement appris que le tournage doit débuter d’ici l’été à la Nouvelle-Orléans, sans au juste savoir quelle importance tel décor pourrait avoir dans l’élaboration de l’ensemble (mais on a de quoi être impatient quand on se rappelle comment Nolan avait su exploiter l'austère architecture de Chicago dans DARK KNIGHT).

L’essentiel est que 2012 sera forcément une belle année puisque le produit fini atterrira, si tout va bien, dans les salles (date).
A moins que les Mayas aient quelque hasardeuse prédiction à faire valoir…

mardi 22 février 2011

Lames fatales


Récemment évoqué en ces lieux à l’occasion de X-MEN : FIRST CLASS (voir news du 11/02), WOLVERINE fait partie du fond du panier des adaptations de la maison-mère, à ranger aux côtés d’ELEKTRA et GHOST RIDER dans le genre bâclé et comique involontaire.
Ce qui n’a nullement empêché les pontes du studio d’annoncer une séquelle, rapidement rendue inévitable par les recettes (inexplicablement) élevées du produit.

L’appât du gain n’excluant cependant pas une certaine lucidité, le réalisateur Gavin Hood a été écarté du projet au profit de Darren Aronofsky.
Et s’il peut être surprenant de trouver à telle place le metteur en scène de REQUIEM FOR A DREAM (plus habitué des prestigieux festivals que des pages de Strange), on rappelle qu’il est aussi un acharné fan de bédé.
Ayant notamment signé le scénar de l’adaptation en comic-book de THE FOUNTAIN (son troisième long-métrage) – expérience qu’il s’apprête d’ailleurs à renouveler pour NOAH, variation autour du mythe de l’arche de Noé (et possible futur film).
Ou qu’après avoir été annoncé à la mise en scène des WATCHMEN, il a longtemps souhaité filmer le BATMAN : YEAR ONE de Miller et Mazzuchelli (projet finalement récupéré par Nolan qui l’a transmué en BATMAN BEGINS).

Et même si THE WRESTLER et BLACK SWAN, derniers opus du bonhomme, ont pu décevoir en s’orientant vers un trip auteurisant franchement casse-bonbons, on ne peut que s’avouer intrigué (pour ne pas dire plus) à l’idée qu’il mette son extraordinaire sens de l’image au service d’un pur délire esthétique à même de capter l’essence des pages retranscrites.

On sait, sinon, que ce troisième chapitre de la série X-MEN ORIGINS transposera « Je suis Wolverine ! » (ça, c’est de l’affirmation de soi) : one-shot scénarisé par Frank Miller (toujours lui) et dessiné par Chris Claremont, qui voyait notre ami Serval s’en aller au Japon découper des ninjas et tomber amoureux de la fille de son pire ennemi.
La routine de tout super-héros qui se respecte, quoi…

dimanche 20 février 2011

L'arme fatale


Il n’y en a décidément, du côté des adaptations, en ce moment quasiment que pour Marvel !
Et encore leur news concernent-elles presque exclusivement LES VENGEURS dont tous les super-héros devant composer la future Dream Team annoncent un film sur le point de sortir ou au tournage prêt à démarrer.

Au menu d’aujourd’hui : cette vieille boîte de conserve sang et or d’IRON MAN, dont les pérégrinations ont déjà donné lieu à deux volets de qualité fort dissemblable.
L’année dernière ayant, en effet, vu une suite aussi brouillonne que dispensable succéder à un fort sympathique premier volet.
Résultat à ce point décevant que le studio a décidé de faire le ménage en se délestant de Jon Favreau, jusqu’alors réalisateur attitré de la franchise.

La relève n’aura cependant guère tardé puisqu’on a, pas plus tard qu’avant-hier, appris que Shane Black avait été convoqué afin d'écrire et diriger le troisième épisode des aventures du milliardaire alcoolique.
Mister Black (on le rappelle pour les gens qui ont une vie en dehors des salles obscures) n’est autre qu’une des icônes des adorateurs du cinoche de genre : scénariste de L’ARME FATALE de Richard Donner, LE DERNIER SAMARITAIN de Tony Scott, LAST ACTION HERO de John McTiernan ou encore AU REVOIR, A JAMAIS de Renny Harlin.
Parfaits exemples de pellicules qui allient, en un équilibre instable mais par instants jouissif, l’amour de la série B burnée à des dialogues parfois dignes d’Audiard.
Notre homme ayant, en 2005, effectué ses premiers pas de metteur en scène avec KISS KISS, BANG BANG, chouette film noir semi-parodique qui mettait en vedette un certain Robert Downey Jr alors à l’orée de son come-back.

On imagine ainsi que l’amitié des deux hommes a, au moment du choix de Marvel, au moins autant pesé dans la balance que la dévotion du scénariste-culte envers les comic-book : lui qui a, ces dernières années, annoncé des adaptations de DOC SAVAGE et DEATH NOTE (d’après le manga éponyme).
Sans compter le mythique SGT ROCK de John McTiernan auquel il fut longtemps rattaché...

Si l’homme n’a pas encore fait ses preuves dans le domaine de l’action pure, on peut, par contre, compter sur lui pour faire abonder dans la bouche du cynique Tony Stark les meurtrières punchlines dont il en a le secret.
Et ainsi redonner à l’homme de fer le côté suprêmement cool qui faisait la saveur du premier film et qui s’était mystérieusement égaré au cours de sa séquelle…

vendredi 18 février 2011

Appelé à régner


La folie du « reboot » a, depuis déjà quelque temps maintenant, contaminé les studios hollywoodiens.
Lesquels, non content d’effectuer des remakes à tout-va, n’en finissent plus de relancer des franchises à travers des produits aussitôt reniés en cas d’insuffisant succès.

Comme le HULK de Ang Lee, en quelque sorte annulé par celui de Louis Leterrier et qui va encore changer d’incarnation (Mark Ruffalo remplaçant Edward Norton) dans le déjà mythique film des VENGEURS à venir (voir news du 12/02).
Ou le SUPERMAN de Bryan Singer, dont la Warner a officiellement annoncé que le prochain film ne tiendrait aucun compte.

Mais si la pratique a, jusqu’ici, forcément touché des produits commercialement décevants, il n’en est pas de même concernant SPIDERMAN puisque la trilogie de Sam Raimi peut fièrement afficher son milliard d’euros de recettes mondiales…

Lassitude d’un réalisateur bridé dans sa folie post-EVIL DEAD ? Excessive gourmandise financière des acteurs ? Brouille générale entre les participants de l’affaire ? Lucidité des producteurs devant le dangereux déclin qualitatif de la série (déjà pas bien terrible au départ) ?

Le fait est que Marvel a décidé de, purement et simplement, passer l’éponge sur sa franchise la plus lucrative en repartant à zéro et, dans la foulée, annoncer THE AMAZING SPIDERMAN, film (si on a bien saisi) à nouveau centré sur les origines du super-héros.

Choix plus surprenant encore : c’est, pour ce faire, le quasi-inconnu Marc Webb (clippeur pour Green Day passé à la réalisation avec la comédie romantique 500 JOURS ENSEMBLE) qui hérite du trône autrefois occupé par Raimi.
Tandis que les jeunots Andrew Garfield (récemment révélé dans THE SOCIAL NETWORK de David Fincher) et Emma Stone (elle apparue dans SUPERGRAVE : ce qui a même une autre gueule) héritent des emblématiques rôles de Peter Parker et Gwen Stacy.

S’il est légitime de s’interroger sur le bien-fondé de refaire un produit qui accuse à peine ses dix ans d’âge, avouons que les premières photos intriguent en affichant un Spidey dont le nouveau costume (en apparence plus réussi que son prédécesseur) laisse - possiblement - entrevoir une orientation plus sombre que les films de Raimi.

Ne reste donc désormais plus qu’à attendre le premier teaser, histoire de se faire une plus précise idée du tout…

mercredi 16 février 2011

Verts pâturages


On croit constater qu’en l’absence de ses deux figures-phare (Batman et Superman, pour ne pas les nommer), Dc Comics se retrouve, au moment de lancer ses adaptations au cinéma, actuellement quelque peu dépourvu face à son frère ennemi Marvel.

Du coup contraint, en attendant le retour de ses stars (le Chevalier Noir pour un troisième volet dores et déjà attendu comme le meilleur film jamais réalisé. Le natif de Krypton pour un reboot dont on peut craindre le pire), de puiser dans son vivier, parmi de moins illustres noms, afin de s’opposer à son historique concurrent.

Mais alors qu’on pensait voir débarquer un FLASH (auquel David Goyer a longtemps été rattaché) ou une JUSTICE LEAGUE (orchestrée par George Miller), c’est finalement GREEN LANTERN qui a été choisi afin de porter sur grand écran l’étendard de son éditeur.

Ainsi donc, chaque parcelle de l’univers possède sa Lanterne Verte, sorte de garant de l’ordre qui tire son pouvoir d’un anneau magique, lequel (par le prisme d’une énergie de lumière verte) lui permet de créer tout ce que l’imagination permet de concevoir.
A la condition que la force psychique du porteur soit suffisamment puissante pour en supporter les effets.
Comme ne va tarder à le découvrir Hal Jordan, beau gosse à qui un extra-terrestre à l’agonie remet son anneau, faisant de lui le nouveau Green Lantern du secteur…
Résumé (express) d’un personnage fort atypique qui permet de se demander à quoi carburent parfois les scénaristes de comic-book.

Emballé par le fort capable Martin Campbell (auteur de sympatoches séries B comme ABSOLOM 2022 ou VERTICAL LIMIT et responsable du come-back de James Bond avec CASINO ROYALE), le tout semble, en tous cas, avoir de quoi assurer son quota d’objet fun et sans prétention.
Le genre à déguster, en compagnie de sa tendre et chère (pour le coup bien conciliante), un samedi soir, dans le multiplexe le plus proche...

C’est du moins ce qu’on pouvait penser AVANT de visionner le trailer, concentré de laideur et de mauvais goût, dont les effets numériques (dont on ne peut que souhaiter qu’ils ne soient pas ceux qui apparaîtront dans la copié définitive) et l’humour bas-du-front ressuscitent quelques-uns des plus mauvais souvenirs de l’Histoire des adaptations (GHOST RIDER en tête).

Avec pour résultat de, du coup, subitement couper l’envie (déjà toute relative) ressentie envers le produit.
On aura beau dire, c’est quand même dingue à quoi ça tient…

lundi 14 février 2011

Ellis, hélas


A juste titre considéré comme l'un des meilleurs scénaristes en activité, l'anglais Warren Ellis (qui a signé d'innombrables joyaux ayant pour titres "Transmetropolitan", "Fell", "The Authority", "Desolation Jones" et tant d'autres), a, comme quelques collègues avant lui (on pense bien évidemment à son compatriote Alan Moore), franchi le grand écart qui le sépare de la littérature et tenté l'exercice du roman.
Paru l'année passée aux éditions Au Diable Vauvert, "Artères souterraines" se présente ainsi comme un polar picaresque dont le ton (alliant démence, ultraviolence et humour tordu) ne dépaysera pas les fans du bonhomme.

L'intrigue (un privé miteux se voit chargé par son gouvernement de mettre la main sur le texte original de la Constitution, rédigé avec de l'encre extra-terrestre) n'étant que prétexte pour, à travers une ambiance anar chère à l'auteur, effectuer une radiographie des années Bush.

On pense à Thomas Pynchon ("L'arc-en-ciel de la gravité") ou Chuck Palahniuk ("Fight Club") dans cette volonté de conter l'Histoire des Etats-Unis à travers le prisme d'un comique décalé.
Le hic, on le réalise assez rapidement, étant qu'un excellent scénariste de bédé ne fait pas forcément un bon auteur de roman.

Manque de rigueur ? De talent ? D'inspiration ?
Le fait est que le récit se réduit, après seulement quelques pages, à une accumulation de scènes inégales, sans jamais parvenir à dépasser la somme de ses parties.
Un ensemble par endroits réjouissant (Ellis reste un maître du dialogue). Mais aussi décousu, simpliste et au final un brin ennuyeux.
Handicapé par une absence de finesse et de cohérence qui, si elle peut s'adapter aux codes plus balisés du comic-book (d'autant plus s'il est secondé par un dessin à la hauteur), s'avère, dans le cas présent, bien moins convaincante.

Une tentative en somme un peu vaine, qui n'ajoute rien à la gloire de son auteur et à laquelle il sera permis de préfèrer "No Hero", "Red" ou "Wolfskin", dernières livraisons dans son domaine de prédilection - toutes, bientôt, en ces lieux chroniquées, si le démon de la flemme ne nous attire pas à nouveau dans son antre.
C'est qu'il est sacrément puissant, le salopiot...

http://www.warrenellis.com/

dimanche 13 février 2011

Marteau-piqueur


Ceux qui sont restés jusqu'au bout du générique d'IRON MAN 2 (faut-il qu'ils en aient eu envie) l'avaient compris : la prochaine figure à transposer sur la toile la mythologie en provenance de chez Marvel (et, lui aussi, ensuite intégrer cette décidément fort pléthorique équipe des Vengeurs) ne serait autre que Thor, l'un des super-héros les plus improbables de l'histoire des comics.

Demi-dieu viking rendu mortel et amnésique par son père Odin (soit-disant dans le but de lui apprendre l'humilité. Mesure pouvant sembler un brin démesurée mais, après tout, pourquoi pas : loin de nous l'idée de lui donner des conseils sur l'éducation de descendance), il évolue sur Terre sous les traits du docteur Donald Blake (guère de chance qu'il n'ait été balayeur, cela va sans dire).
Jusqu'à ce qu'il retrouve son marteau Mjölnir qui lui fait recouvrer une partie de ses pouvoirs et endosser le sens de responsabilités qui le mènent jusque sur Asgard, le monde des divinités nordiques...

Sûr qu'on est loin des ambiances purement urbaines généralement de mise dès lors qu'un personnage en collant se pique de rendre justice.
Ce qui peut autant s'avérer comme bonne chose (étant donnée la relative originalité du matériau de base) que mauvaise (si l'équipe en charge de l'ensemble se laisse déborder par l'outrancier kitsch qui menace de submerger chaque case de la bédé originelle)...

On ne sera, sans préjuger du résultat final, que malgré tout moyennement rassuré par la surprenante présence derrière la caméra de Kenneth Brannagh, plus connu pour ses pompières adaptations de Shakespeare que son amour des comics.

Cela dit, il faut avouer que le trailer (à qui on ne pourra, certes, pas reprocher une excessive finesse) donne quand même envie d'en voir un peu plus.
Ce qu'on peut être faible, quand même...

samedi 12 février 2011

God bless(e) America


Marvel ne chôme décidément pas puisque, quelques jours avant celui des X-MEN, s’était, à l’occasion du Superbowl, dimanche dévoilé le premier teaser de CAPTAIN AMERICA.

Futur blockbuster qui, contrairement au futur X-MEN, n’appartient pas à la collection « Origins » mais bel et bien à celle des « Avengers » (il y a de quoi s’y perdre).
Cette dernière se proposant d’en effet présenter chaque membre (ou presque) des Vengeurs à travers son propre film.
Avant (en cas de convaincant succès) de les réunir sous la même bannière (étoilée) : le projet est déjà dans les starting-blocks et sera, si tout se déroule comme prévu, chapeauté par Joss Whedon (BUFFY).

Après IRON MAN et le HULK de Leterrier, la nouvelle force de frappe de la future super-équipe n’est ainsi autre que l’héroïque Steve Rogers, chétif trouffion lors de la seconde guerre mondiale qui, à la suite d’une expérience menée par son armée, se mue en super-soldat patriote qui atomise quiconque ne sanglote pas à l’écoute du « Star Spangled Banner ».

Mis en scène par l’honnête artisan Joe Johnston (responsable de quelques bobines aussi sympas qu’oubliables telles que JUMANJI ou le troisième volet de JURASSIC PARK), l’ensemble, à la vue de cette première bande-annonce, promet du spectaculaire à défaut d’une réelle inspiration.
A l’image, en somme, de ce que Marvel offre à ses fans depuis 2008, date à laquelle le studio a repris en main les destinées de ses héros sur grand écran.

Prochaine pièce du dossier : le THOR de Kenneth Brannagh dont on cause dès demain...

vendredi 11 février 2011

Rentrée des classes


Popopopo !
Tout est certes possible en ce monde cryptique. Mais de là à penser que ce si pertinent blog se verrait un jour réactivé…
Cette année naissante assiste pourtant à la résurgence (pour l’instant bien timide mais sait-on jamais) de quelques lignes tentant de modestement rendre compte de l’actualité du neuvième art.

Et on commence, comme au bon vieux temps (« Good ol’ time » comme le proclameraient des cowboys texans se remémorant avec nostalgie leur jeunesse enfuie) avec une exclu ciné puisqu’aujourd’hui même vient d’apparaître sur la toile le trailer de X-MEN : FIRST CLASS.
Soir rien moins que le dernier-né de la franchise mutante.

On résume pour ceux qui n’ont pas suivi (et à qui on pardonne aisément : comment auraient-ils pu savoir quoique ce soit sans mise à jour du blog ?).
Nullement décidée à mettre un terme à la saga, en dépit d’un troisième épisode qui faisait disparaître la moitié de ses têtes d’affiche, la Fox a dégainé l’arme ultime en lançant une nouvelle franchise (finement intitulée X-MEN ORIGINS) qui se propose de retracer les débuts des figures-clés de l’univers en place.
Habile façon de continuer à labourer un terrain connu sans démesurée prise de risque et ainsi caresser tout fan dans le sens du poil en attendant un « vrai » prochain film.

Faisant suite au catastrophique WOLVERINE de Gavin Hood (à l’aise l’une des cinq pires adaptations Marvel), c’est ainsi aujourd’hui les jeunesses tourmentées du prof Xavier et de son meilleur ennemi Magneto que le studio se propose de relater.
Appelant pour l’occasion au poste de réalisateur, en un retournement de situation quasi-karmique, Matthew Vaughn (LAYER CAKE, STARDUST), dont on se rappelle qu’il fut longtemps rattaché à X-MEN III avant de devoir, pour de fort mystérieuses raisons, céder la place à Brett Ratner (pour le résultat que l’on sait).

Faut-il croire que le britannique, malgré son KICK-ASS réalisé entre-temps, n’est pas plus rancunier qu’il n’avait entièrement assouvi son envie de diriger une adaptation de comics.
Dans la mesure où le voici à la tête du projet casse-gueule du moment, tant le public, suite aux deux injures signées Ratner puis Hood, attend de voir si, enfin, un metteur en scène capable saura prendre la digne suite de Bryan Singer.

Si les images dévoilées ne renseignent guère sur la qualité du produit fini, comptons sur l’ex-acolyte de Guy Ritchie pour relever le niveau d’une série qui menaçait de dangereusement prendre l’eau en livrant, comme à son habitude, un produit solide et racé à défaut d’être génial (mais on ne demande qu’à être surpris).

Il sera en cela aidé par un casting à priori pertinent, dominé par les bientôt stars James McAvoy (dans le rôle d’un Xavier encore sur ses pattes et chevelu) et Michael Fassbender (qui apprend à tordre toute argenterie rien que pour emmerder son entourage à l'heure du diner) qui ont chacun déjà connu l’honneur douteux de participer à une adaptation de bédé (WANTED pour le premier, 300 pour le second).

Pas sûr, qu’en l’occurrence, ça rassure grand-monde…