jeudi 13 septembre 2012

Les enfants de l'atome




Il semblerait, après moult rebondissements, que l’adaptation live d’Akira ne voit finalement pas le jour – en tous cas pas dans l’immédiat et vraisemblablement pas sous bannière américaine.

Fleurissent du coup sur la toile plusieurs artworks ayant participé, ces dernières années, à l’élaboration des projets successifs.
Lesquels permettent de constater à quel point les intervenants (aussi talentueux soient-ils) ne sont jamais parvenus à s’éloigner du style de Katsuhiro Otomo, jusqu’à en effectuer un quasi-copié-collé qui n’encourage pas à l’optimisme sur ce à quoi aurait ressemblé le résultat final…

Mais c’est toujours sympa d’ainsi visualiser des pages qui resteront à jamais ( ?) inédites…    

- http://www.shocktillyoudrop.com/news/166389-akira-storyboards-reveal-a-movie-you-probably-wont-see ( projet de Ruairi Robinson)

- http://www.comicbookmovie.com/fansites/nailbiter111/news/?a=66984 (projet de Jaume Collet-Saura)

- http://chrisweston.blogspot.co.uk/2012/09/first-look-at-chris-westons-akira.html#!/2012/09/first-look-at-chris-westons-akira.html (projet de Albert Hugues)



dimanche 9 septembre 2012

Memento Mori




Tout comme avant lui Wes Anderson (Fantastic Mr Fox), Zack Snyder (Le royaume de Ga’Hoole) ou encore Steven Spielberg (Tintin), Patrice Leconte va, lors de son prochain film, effectuer l’atypique passage du film live au long-métrage d’animation à travers sa relecture du Magasin des suicides de Jean Teulé.

Butant depuis plusieurs années sur la transposition de ce conte macabre, Leconte entrevit, en effet, la lumière le jour où son producteur lui donna l’idée de transmuer l’ensemble en film d’animation.
Le premier pour un réalisateur qu’aucun challenge n’a jamais effrayé et qui ne fait, en fait, même que revenir à ses propres sources : en l'occurence, celle de ses jeunes années d’illustrateur au sein du magazine Pilote.Lui dont le premier long-métrage, souvenons-nous en, n’était autre que Les W.C. étaient fermés de l’intérieur, adaptation devenue culte (certes, pas forcément pour les bonnes raisons) de Marcel Gotlib…

Se déroulant au sein d’une ville si déprimante que la boutique la plus florissante de l’endroit est celle proposant tout bon moyen pour en finir avec une pesante existence, l'ensemble, s'il fait (de part son sujet et son parti-pris graphique) inévitablement penser à l’univers de Tim Burton, pourrait proposer quelque chose d’inédit au sein de l’animation hexagonale - c'est tout le mal qu'on nous souhaite.

Rendez-vous en salle le 26 septembre pour confirmation…


 
 


vendredi 7 septembre 2012

Passer la seconde...




Faisant partie des très rares auteurs de bédés ayant réussi leur passage du papier au grand écran grâce aux Beaux gosses, Riad Sattouf (Les aventures de Jérémie) vient d’entamer la préparation de Jacky au royaume des filles, son second long-métrage au pitch alléchant qui met en place un pays imaginaire sous le joug d’une dictature matriarcale – au sein de laquelle les hommes sont notamment obligés de porter le voile.

Les plus attentifs auront reconnu là la base d’une histoire de Pascal Brutal signée de l’auteur qui mettait en scène une situation analogue (mais en Belgique, pour le coup).
Preuve qu’une bonne idée n’est jamais perdue…

On retrouve (évidemment, a-t-on envie de dire) le génial Vincent Lacoste, révélé par le rôle principal du précédent film du metteur en scène, pour incarner Jacky, pauvre hère qui verra son existence bouleversée le jour où il tombe amoureux de la femme qu'il ne faut pas…

Ce dernier sera bien entouré puisque sont annoncés pour l’épauler des noms aussi divers que Didier Bourdon, Noémie Lvovsky, Michel Hazanavicius, Valérie Bonneton ou encore, last but not least, Charlotte Gainsbourg en grande colonelle tyrannique.

C’est peu dire que ça fait envie… 
 
 

mardi 4 septembre 2012

Les sorciers de la guerre (Ralph Bakshi - 1977)




Profitons de la présente chronique pour adresser un coup de chapeau à l’éditeur Wild Side qui, depuis plusieurs années maintenant, effectue un sacré boulot de défrichage en exhumant (au sein de sa bien-nommée collection « Les introuvables ») des perles autrefois difficilement visibles et qui bénéficient désormais de sorties officielles – qui plus est à travers des transferts généralement plus que corrects.

Initiative qui nous permet d’aujourd’hui voir Les sorciers de la guerre (Wizards en v.o.) de Ralph Bakshi, long-métrage d’animation culte dont les initiés causaient depuis plus de trente ans et qu’on peut enfin visionner dans de décentes conditions.

Réalisé, en 1977, le titre apparaît réellement comme le chainon manquant dans l’œuvre de son réalisateur, en ce sens qu’il allie les deux veines de sa sensibilité : la contestataire (qui irriguait Fritz the Cat et Coonskin) et celle de l’heroic-fantasy (qui le verra ensuite adapter Le seigneur des anneaux puis réaliser Tygra).
Donnant à l’ensemble des allures d’auberge espagnole au sein de laquelle Chuck Jones (Bip-Bip et le coyote) côtoie Frazetta (Conan le barbare)…

Mélange, avouons-le, pas toujours des plus heureux, tant l’alliance entre loufoque et sombre sérieux semble parfois s’effectuer au forceps.
Sans compter un rythme pas toujours trépidant (bien que l’ensemble excède à peine l’heure et quart) et un style très fortement estampillé 70’s (notamment à travers ses couleurs criardes parfois à la limite du psyché) qui pourront rebuter les moins endurants…

Mais on ne saura reprocher à Bakshi de rester fidèle à ses obsessions et d’oser produire quelque chose de jamais vu.
Un trip expérimental qui brasse tout et son contraire et rend nostalgique d’une époque où tout semblait possible, sinon permis, en matière de création.

A noter, parmi les bonus, une longue (34 minutes) interview du maître, toujours d’attaque  qui revient sur la conception du film avec un luxe de détails et une allergie marquée pour la langue de bois.

Une voix dont l’anticonformisme manque au sein de l’animation actuelle…
 
 


http://www.wildside.fr/video/collection,2



lundi 3 septembre 2012

Lèse-majesté



Trois films ayant porté à l’écran Astérix et, dans le lot, un seul de regardable (celui du milieu, signé Alain Chabat) : sans doute car l’ex-Nul, nourri aux bédés et dont l’humour référentiel reste l’une des marques de fabrique, se trouvait en terrain suffisamment connu pour, d’instinct, trouver la juste façon de transposer l’esprit si particulier de Goscinny et Uderzo.
Que son exemple n’a-t-il été suivi…

Puisqu’il est permis de douter, sans jouer les oiseaux de funeste augure, que le nouvel opus atteigne les mêmes sommets.
Réalisé par Laurent Tirard (qui a déjà tâté de l’adaptation de bédé avec celle du Petit Nicolas), il adapte en un même élan osé Asterix chez les Bretons et Asterix et les normands, présentant un nouveau petit gaulois en la personne d’Edouard Bear.
Ce dernier, comme d’habitude au sens de la franchise, se voyant épaulé par un casting pléthorique au sein duquel se croisent comédiens de toutes générations (Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Valérie Lemercier et on en passe)…

Et s’il est évidemment hasardeux de juger l’ensemble sur quelques images, constatons que la nouvelle bande-annonce, qui empile les gags et effets numériques d’un autre âge, n’incite guère au plus grand optimisme.

Rendez-vous le 17 octobre pour juger de l’étendue des dégâts…