jeudi 30 avril 2015

AVENGERS : L'ÈRE D'ULTRON (Joss Whedon, 2014)




"Alors que Tony Stark tente de relancer un programme de maintien de la paix jusque-là suspendu, les choses tournent mal et les super-héros Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et Hawkeye vont devoir à nouveau unir leurs forces pour combattre le plus puissant de leurs adversaires : le terrible Ultron, un être technologique terrifiant qui s’est juré d’éradiquer l’espèce humaine." (résumé Allociné)



Peu auraient parié, lorsque Marvel a récupéré les droits de la majorité de ses persos, sur sa longévité au ciné.
Mais force est de constater que la firme est, vaille que vaille, parvenue à instaurer un multiverse cohérent qui, malgré quelques sorties de route au fil des ans (Iron Man 2 ou L'incroyable Hulk pour ne point les nommer), poursuit tranquillement son chemin et ne compte pas en rester là (avec des titres annoncés jusqu'à au moins 2020)...

Le principal souci, comme déjà évoqué en ces lieux, concerne la reprise en main de leur univers par les cadres de la maison-mère qui avancent avec, en tête, un plan d'ensemble.
Chaque film étant, ainsi, moins vu comme un produit indépendant, que comme une partie d'un Grand Tout - et tant pis pour ceux qui auraient la déconvenue d'en louper un chapitre...

Façon de faire qui, si elle s'acquitte de la logique d'une parution mensuelle sur papier, passe moins bien au ciné où le spectateur se retrouve avec la désagréable impression d'assister à un "simple" épisode - avec, qui plus est, charge d'attendre au moins six mois avant d'en voir la suite...

Passe encore lorsque le titre en question offre au moins quelque chose de distrayant (soit le minimum de ce qu'on est en droit d'attendre du genre).
Le chaland s'avouant moins tolérant quand Marvel, histoire d'aller au bout de sa logique, engage un metteur en scène venu de l'univers télévisuel dans le but avoué de poursuivre son projet à long terme : soit la transposition de ses arcs historiques sur grand écran à la manière d'une série t.v. XXL.

Joss Whedon (puisque c'est de lui qu'il s'agit) se retrouve ainsi à devoir assembler les pièces d'une machine trop imposante pour ses mimines et s'en voit réduit à devoir colmater les brèches d'un navire qui prend l'eau de toutes parts...

Outre que le film ne semble servir que de prétexte à effectuer la transition entre les phases 2 et 3 de l'univers Marvel, il a surtout beaucoup trop à dire, entre l'annonce de l'arc Infinity War et le Civil War à venir.
En plus qu'il démontre douloureusement les limites d'un réal complètement dépassé par les événements.

Pour faire court, ce tome 2 des Vengeurs accumule tous les défauts de son prédécesseur, à la puissance 100.
L'ensemble s'avère moche, terne et confus d'un bout à l'autre. La dynamique (rigoureusement identique au premier film) est usée jusqu'à la corde, les motivations du bad guy remarquablement stupides et le rythme, anémique, a de quoi laisser sur la touche les plus endurants (ça dure deux heures et demie mais semble en accuser le double).
Sans compter que ça se prend, surtout, beaucoup trop au sérieux pour ce que ça raconte.
Même l'intégration des jumeaux Maximoff, qui ne servent à rien, prouvant, par défaut, que l'équipe en charge des adaptations ne comprend, en fait, pas grand-chose à son propre patrimoine...

Un gros pas en arrière après les chouettes surprises constituées par Captain america 2 et Les gardiens de la galaxie et peut-être le pire Marvel Ciné depuis que la compagnie a repris en main les rênes des adaptations de ses comics.

Tu parles d'une chouette surprise...



(Avengers - Age of Ultron) - 2014
Réalise par : Joss Whedon
Avec : Robert Downey Jr, Chris Evans, Scarlett Johansson, Chris Hemsworth...
Nationalité : Etats-Unis
Sortie le : 22/04/15




mercredi 29 avril 2015

And justice for all...



Après un premier teaser "malickien" (qui avait mis l'eau à la bouche même des plus irréductibles ennemis de Zack Snyder), Man of Steel s'était, finalement, révélé un kouglof digne de son auteur - et dont on ne sait toujours pas lequel était le pire entre une direction artistique ignoble, un script d'une incohérence rare, un ton tellement sérieux qu'il en devenait comique et une crétinerie générale qui avait de quoi saper la résistance des plus endurants...

Qu'à cela ne tienne : voici aujourd'hui venir l'inévitable suite qui fait néanmoins hausser le sourcil dans la mesure où l'Homme d'Acier sera cette fois-ci opposé au justicier de Gotham (c'est, d'ailleurs, même le titre du film : comme ça tombe bien).

Véritable fantasme geek orchestré par un Snyder qui ne compte pas s'arrêter là puisque, poussée aux fesses par le carton planétaire des Avengers de la maison concurrente Marvel, la Warner pourrait même profiter du présent produit pour dores et déjà orchestrer l'apparition de la Justice League (qui bénéficiera ensuite de son propre film, déjà prévu pour 2018. Vous ne comprenez rien ? Rassurez-vous : nous non plus).

Le studio a, dans cette optique, signé un chèque en blanc à Zack qui se permet, pour l'occasion d'aligner un casting quatre étoiles.
À l'équipe du premier volet venant ainsi s'ajouter des noms aussi prestigieux que Jason Momoa (Game of Thrones), Gal Gadot (Fast and Furious 5), Jeremy Irons (Faux Semblants), Jesse Eisenberg (Social Network) et surtout Ben Affleck à qui incombe la lourde charge d'endosser la défroque du Batman. 

Si, malgré la jurisprudence due à la filmo de son auteur, on se gardera de tirer la moindre hâtive conclusion quant à la qualité du titre à venir, avouons que le teaser diffusé deux semaines semaines parvient, en deux minutes à peine, à faire son petit effet.
Jusqu' à instaurer un petit frisson en reconnaissant un prélude de l'affrontement entre les deux titans du titre tel qu'il apparaissait dans le Dark Knight de Frank Miller.

T'as pas intérêt à te foirer là-dessus, Zack, t'es prévenu...

mardi 28 avril 2015

La mort était au rendez-vous



Un lycéen surdoué et légèrement imbu de lui-même trouve un cahier (abandonné par le dieu de la mort) lui permettant de tuer n'importe qui en écrivant simplement son nom.
S'en servant au départ pour châtier les plus vils criminels, la situation va rapidement lui échapper jusqu'à mettre sur sa route le mystérieux L., plus grand détective de la planète... 

Tout d'abord publié, au Japon, sous la forme de manga au début des années 2000, le succès du Death Note de Tsukumi Oba et Takeshi Obata lui permit de voir adapté en série d'animation peu de temps après.
Elle-même auréolée d'une aura telle que suivirent trois films live - la qualité, disons, fort relative de ceux-ci ne leur permettant qu'une sortie dvd en dehors de leur contrée d'origine...

Pas de quoi refroidir les ardeurs des studios occidentaux (en l'occurrence, américains) qui, un oeil sur les chiffres de vente des produits à l'exportation, lorgnent depuis le début de la décennie sur une adaptation...

Un temps attribué à Shane Black (dont on a vu, à travers son Iron Man 3, à quel point il pouvait saloper une adaptation de bédé) puis à Gus Van Sant (pour une raison qui nous échappe encore), c'est aujourd'hui à Adam Wingard, notamment réalisateur de l'efficace et horrifique You're Next, que le tout semble promis.

Du sang neuf peut-être à même d'apporter le dynamisme et la morbidité réclamés par le matériau d'origine.
Si tant est que le projet ne change pas encore de mains d'ici là...


lundi 27 avril 2015

Kingsman - services secrets



"KINGSMAN, l'élite du renseignement britannique en costume trois-pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entraînement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L'un d'eux semble être le candidat "imparfaitement idéal" : un jeune homme impertinent de la banlieue londonnienne nommé Eggsy." (résumé Allociné) 



Le duo gagnant Mark Millar - Matthew Vaughn se reforme donc, cinq ans après le triomphe Kick-Ass : le second adaptant à nouveau un comic-book du premier pour un résultat, euh... en tous points similaire. 

On y retrouve ainsi, fort logiquement, les mêmes défauts et qualités.
Avec pour principal grief celui d'encore s'emparer d'un genre (en l'occurence : l'espionnage à la James Bond) en tenant à se la jouer "méta" durant une bonne moitié de film. avant de faire volte-face (ou baisser les bras) et enquiller d'assez inexpliquable manière tous les clichés du genre en question.
D'où la légitime question de l'utilité de la chose...

Après, ça reste rigolo, Vaughn n'étant pas un manche.
Ça va vite, ça charcle de généreuse manière et le casting quatre étoiles assure le show (avec une mention toute particulière pour Colin Firth).

Faut juste être conscient de ce qu'on vient voir : c'est-à-dire certainement pas un équivalent à austin Powers comme il a pu être mentionné dans certains avis...



(Kingsman - Secret Services) - 2014
Réalisé par : Matthew Vaughn
Avec : Colin Firth, Samuel Jackson, Mark Strong, Michael Caine
Nationalité : Grande-Bretagne
Sortie le : 18/02/2015

dimanche 26 avril 2015

Why so serious ?





Quoi de mieux qu'une bonne actu pour relancer le blog, véritable phénix qui n'en finira jamais d'éternellement renaître de ses cendres glacées ?...

L'info du jour concerne donc l'adaptation à l'écran de la Suicide Squad : vieux titre en provenance de chez DC Comics qui, depuis quelques années, vit une étonnante seconde jeunesse.
Jusqu'à ainsi pousser Warner à en faire (après les Man of Steel et Batman vs Superman de Zack Snyder) le troisième chapitre son multiverse en cours.

Le postulat voit une équipe de super-vilains (en général, des seconds couteaux facilement sacrifiables) emprisonnés à qui une agence gouvernementale top-secret offre l'occasion de participer à une mission quasi-suicide en échange d'un allègement de peine.

Concept aussi primaire qu'alléchant, prétexte aux pires débordements, que David Ayer, tout auréolé du succès (au moins d'estime) de son coriace film de guerre Fury, va se charger d'adapter à l'écran.

Choix qu'on est en droit de trouver totalement cohérent tant ce Douze salopards version super-héros semble s'inscrire dans la lignée de son cinéma badass (voire carrément bourrin dans le cas de Sabotage).

Le réal a, pour ce faire, réuni un casting pléthorique qui comprend, notamment, pas moins que Jai Courtney (Die Hard 5), Margot Robbie (Le loup de Wall Street), Will Smith, Joel Kinnaman (Robocop 2014), Violas Davis (Hacker), le rappeur Common et on en passe...
Sans compter la plus-value, le grain de sel, ce qui fait causer tout le net depuis l'annonce du projet : le grand retour du Joker qui apparaîtra, cette fois-ci, sous les traits de Jared Leto.

Choix surprenant mais qui témoigne, au moins, du désir de Ayer de s'éloigner des précédentes incarnations du personnage à l'écran.

La première photo officielle, dévoilée avant-hier, emprunte d'ailleurs un look diffèrent des versions Nicholson et Ledger et promet de s'orienter vers quelque chose d'inédit (même si on y sent de larges effluves du Killing Joke de Moore et Bolland).
Le côté "émo" revendiqué semblant même, au vu du passif musical de l'acteur, plutôt bien vu...

On en recause, bien entendu, au fur et à mesure de l'avancée du projet...