From Hell

Le carton planétaire de la saga Walking Dead a donné envie à bon nombre de braconner sur les terres du tandem Charlie Adlard-Robert Kirkman, à tel point que les bédés estampillées « zombies » en deviennent (comme au cinéma ou en littérature), désormais, presque un genre à part entière.

Parmi les avatars les plus talentueux, signalons le diptyque (100% frenchie !) écrit par Olivier Péru et mis en images par Sophian Cholet : un récit de pandémie qui ne surprendra, certes, que peu qui a déjà posé ne serait-ce qu’un œil distrait sur un long-métrage de George Romero.

Mais qui se distingue de la majorité de ses homologues par un script truffé d’idées sympas, un graphisme rendant bien compte de l’ampleur horrifique du phénomène et un rythme haletant qui donne envie de connaître la suite aussitôt l’ouvrage refermé.

Même s’il faut pour cela attendre la parution du troisième tome en juin…

(déjà parus : T. 1 : La divine comédie et T. 2 : De la briéveté de la vie chez Soleil Productions)

Le collège fou, fou, fou

Pixar, longtemps réputée intouchable, a perdu de sa superbe à l’occasion de derniers titres oscillant entre séquelles pas indispensables (Toy Story 3, Cars 2) et produits routiniers indignes de l’enseigne (Rebelle).

Et ce n’est pas la sortie à venir qui va forcément rassurer puisque le prochain film du studio n’est autre que Monstres Academy, soit la suite (en fait, la prequel)de Monstres et compagnie, l’une des meilleures productions-maison dont, même après une centaine de visionnages, reste intact le pouvoir d’attraction.
Comme si les artistes étaient incapables de désormais sortir des sentiers battus et travailler sur autre chose que des valeurs sûres (comme tendrait à le prouver la récente annonce d’un futur Monde de Némo 2)…

Vu qu’on aime le premier (et que l’idée de retrouver le tandem Sulli-Bob l’emporte sur toute réticence), on veut bien y croire, malgré un trailer pas franchement hilarant.

Mais qu’ils prennent garde, l’indulgence, comme tout, ayant ses limites (sortie le 10 juillet)…
 

 

Super (James Gunn - 2010)

"Un homme décide de devenir un super-héros après avoir vu sa femme succomber aux charmes d'un dealer. Mais il n'a pas de super-pouvoirs... (résumé www.allocine.fr)"

Profitons de la précédente news pour, en une parfaite transition, causer d’un film au sujet similaire qui n’a que fort peu fait parler (n’étant d’ailleurs, ici, même pas sorti en salles) mais dont l’aura qui depuis l’entoure le place fort logiquement aux premiers rangs du genre.

On a donc (après Kick-Ass et le méconnu Defendor) à nouveau droit à la genèse d’un super-héros « réaliste » qui, largué par sa chère et tendre, décide d’aller se confronter à la chienlit locale sans autres pouvoirs que sa meilleure volonté…

Si ce n’est qu’au côté cynique et faux-cul du film de Matthew Vaughn se substitue un ton d’une surprenante noirceur qui n’évite ni le tragique ni le grotesque d’un tel postulat.

James Gunn agrippant son sujet comme nul autre avant lui, montrant pour la première fois à l’écran quelle dose de démence il faut pour seulement songer à revêtir un costume et, sérieusement, penser à ainsi aller rendre justice.
Sans même parler des conséquences…

Le réalisateur (dont on ressent à chaque plan qu’il a fait ses classes au sein de la compagnie Troma, spécialisée en films trashs et décalés) livre un produit qui ne ressemble à rien d’autre : ouvertement absurde, alternant le comique et l’ultra violent et n’hésitant jamais à torpiller son récit de brusques ruptures de ton qui font soudainement surgir la terrible solitude des personnages…

Puisque Super, ce n’est au fond que cela : des gens écrasés par la vie qui luttent pour entrevoir la lumière - quitte à emprunter les voies les plus tortueuses…

Sans doute ce qui explique la persistante mélancolie qui reste en tête bien longtemps après la fin du générique…

 

Old Glory

Le Kick-Ass de Matthew Vaughn, en dépit d’un ton nettement adouci par rapport au récit originel, a suffisamment rapporté pour que le studio s’empresse de lui commander une suite.

Laquelle adapte tout naturellement le volume 2 de la saga (toujours initiée par le tandem  Mark Millar-John Romita Jr), qui, plus encore que son prédécesseur, s’enfonçait dans une malsaine complaisance où l’ultra violence gratuite tenait, peu ou prou, de scénario…

Si on est donc plus que patient quant au résultat final shooté par le quasi-inconnu Jeff Wadlow, impossible néanmoins de ne pas s’avouer curieux concernant la composition d’un Jim Carrey en roue libre (comme le montre le dernier trailer dévoilé) dans le rôle haut en couleur du colonel Stars and Stripes - tout un programme.

Non que ça devrait changer grand-chose à la qualité de l’ensemble mais il est des plaisirs coupables qui ne se refusent pas…

Under Armor

Toujours au rayon adaptations, voici que se profile (en direct des écuries Marvel) le troisième volet des aventures de Tony Stark - alias l’Homme de Fer.
Qu’on annonce cette fois-ci aux prises avec non seulement plusieurs super-vilains (dont un Mandarin new-look incarné par Ben Kingsley) mais également un mal-être intérieur de plus en plus prononcé : peut-être histoire d'enfin faire apparaître l'alcoolisme qui a rongé le personnage lors de quelques-uns de ses plus fameux récits ?…

Reste que si le script peut faire penser à l’influence toujours bien présente des errements tourmentés de la trilogie Batman initiée par Nolan, la bande-annonce récemment dévoilée laisse aussi penser que la castagne sera néanmoins (et heureusement) présente au rendez-vous.

Sans compter un sens de la punchline qui rappelle (à ceux qui l’avaient oublié) que c’est bien Shane Black (auteur du script de L'arme fatale) qui se trouve derrière la caméra.

On verra ce qu'on verra le 24 avril ! 

 

Forever and ever

Ce blog renaissant de ses cendres plus souvent que n’importe quelle héroïque figure, il semble tout à fait logique que la première news de cet énième retour concerne le plus illustre immortel de l’histoire des comic-books, j’ai nommé M. Logan a.k.a. Wolverine (ou Serval pour ceux qui ne sont jamais sortis - et comme on les comprend - de leurs jeunes années).

Le hasard faisant, comme chacun sait, fort bien les choses, c’est justement aujourd’hui que la Fox vient de dévoiler le premier trailer de The Wolverine, séquelle de la chose sortie sur les écrans il y a trois ans et qui avait fait pleurer (et pas de joie) les quelques irréductibles que le troisième volet des X-Men n’avait pas encore totalement dégouté...

Mis en boîte par James Mangold (Kinght and Day), le récit s’inspire du récit - écrit et dessiné par le tandem Chris Claremont/Frank Miller - qui voit Wolvie exilé au Japon afin de se la pêter et d’y affronter des hordes de samouraïs fort agressifs (pour faire court).

S’il est difficile de se faire le moindre avis sur les images lâchées par le studio, au moins est-on en droit d’espérer quelque chose de spectaculaire et, espérons-le, en tous cas moins lise et moche que le premier film – non que la barre soit placé très haut mais sait-on jamais (c’est qu’on a, depuis le temps, désormais appris à se méfier)…