samedi 30 mars 2013

Super (James Gunn - 2010)



"Un homme décide de devenir un super-héros après avoir vu sa femme succomber aux charmes d'un dealer. Mais il n'a pas de super-pouvoirs... (résumé www.allocine.fr)"


Profitons de la précédente news pour, en une parfaite transition, causer d’un film au sujet similaire qui n’a que fort peu fait parler (n’étant d’ailleurs, ici, même pas sorti en salles) mais dont l’aura qui depuis l’entoure le place fort logiquement aux premiers rangs du genre.
On a donc (après Kick-Ass et le méconnu Defendor) à nouveau droit à la genèse d’un super-héros « réaliste » qui, largué par sa chère et tendre, décide d’aller se confronter à la chienlit locale sans autres pouvoirs que sa meilleure volonté…
Si ce n’est qu’au côté cynique et faux-cul du film de Matthew Vaughn se substitue un ton d’une surprenante noirceur qui n’évite ni le tragique ni le grotesque d’un tel postulat.
James Gunn agrippant son sujet comme nul autre avant lui, montrant pour la première fois à l’écran quelle dose de démence il faut pour seulement songer à revêtir un costume et, sérieusement, penser à ainsi aller rendre justice.
Sans même parler des conséquences…

Le réalisateur (dont on ressent à chaque plan qu’il a fait ses classes au sein de la compagnie Troma, spécialisée en films trashs et décalés) livre un produit qui ne ressemble à rien d’autre : ouvertement absurde, alternant le comique et l’ultra violent et n’hésitant jamais à torpiller son récit de brusques ruptures de ton qui font soudainement surgir la terrible solitude des personnages…

Puisque Super, ce n’est au fond que cela : des gens écrasés par la vie qui luttent pour entrevoir la lumière - quitte à emprunter les voies les plus tortueuses…
Sans doute ce qui explique la persistante mélancolie qui reste en tête bien longtemps après la fin du générique…
 


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