"Un homme décide de devenir un super-héros après avoir vu sa femme succomber aux charmes d'un dealer. Mais il n'a pas de super-pouvoirs... (résumé www.allocine.fr)"
Profitons de la précédente news pour, en une parfaite
transition, causer d’un film au sujet similaire qui n’a que fort peu fait
parler (n’étant d’ailleurs, ici, même pas sorti en salles) mais dont l’aura qui
depuis l’entoure le place fort logiquement aux premiers rangs du genre.
On a donc (après Kick-Ass
et le méconnu Defendor) à
nouveau droit à la genèse d’un super-héros « réaliste » qui, largué par sa chère et tendre, décide d’aller
se confronter à la chienlit locale sans autres pouvoirs que sa meilleure
volonté…
Si ce n’est qu’au côté cynique et faux-cul du film de
Matthew Vaughn se substitue un ton d’une surprenante noirceur qui n’évite ni le
tragique ni le grotesque d’un tel postulat.
James Gunn agrippant son sujet comme nul autre avant lui,
montrant pour la première fois à l’écran quelle dose de démence il faut pour
seulement songer à revêtir un costume et, sérieusement, penser à ainsi aller
rendre justice. Sans même parler des conséquences…
Le réalisateur (dont on ressent à chaque plan qu’il a fait ses classes au sein de la compagnie Troma, spécialisée en films trashs et décalés) livre un produit qui ne ressemble à rien d’autre : ouvertement absurde, alternant le comique et l’ultra violent et n’hésitant jamais à torpiller son récit de brusques ruptures de ton qui font soudainement surgir la terrible solitude des personnages…
Puisque Super, ce
n’est au fond que cela : des gens écrasés par la vie qui luttent pour
entrevoir la lumière - quitte à emprunter les voies les plus tortueuses…
Sans doute ce qui explique la persistante mélancolie qui
reste en tête bien longtemps après la fin du générique…
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