jeudi 18 juin 2009

Quelques idées de lecture pour tuer le temps!

On peut franchement dire que c'est pas la joie au niveau des sorties en ce moment. Mais en temps de crise (enfin il parait que ça ira mieux en 2010, ouf!) c'est tant mieux pour le porte monnaie. Heureusement pour vous, chers amis, votre libraire virtuel veille et trouve encore des titres qui tiennent la route.

Allez on y va.

Pour commencer je vous conseille Le visiteur du Sud ou le journal de Monsieur Oh en Corée du Nord. Le tome 1 paru aux éditions Flblb, prix Asie ACBD en 2008 lors de Japan expo, relatait l'arrivée en 2002 de Oh Yeong Jin en Corée du Nord dans le cadre d'une coopération Nord-Sud. Ce premier tome laisse entrevoir de nombreux points communs mais moult points de divergences notamment d'ordre culturelles ou sociales. Le tome 2 enfonce le clou et souligne les incongruités et les décalages entre habitants du Nord et du Sud. Proche du dessin de presse, ce journal intime présente une Corée du Nord loin des clichés. Vraiment à découvrir.

Dans un autre registre, Jeffrey Brown revient avec un nouveau récit auto-biographique. Après Theresa dans Clumsy et Alison dans Unlikely, voilà Sophia dans Aeiou qui clôt la trilogie amoureuse de l'auteur. Aeiou signifie Any Easy Intimity of Us (fragments de notre intimité). et effectivement c'est intimiste mais il a l'art et la manière de nous faire passer ses sentiments et ses émotions. Soutenu par Chris Ware ou Daniel Clowes, son travail se rapproche plus des trois déglingos à savoir Joe Matt, Seth et Chester Brown.

Depuis 2005, David de Thuin s'auto-édite et nous propose des petits riens vraiment sympa. Après le roi des bourdons et la colère dans l'eau, Pollen est un recueil d'histoires courtes de 60 pages en noir & blanc. Petites histoires sans prétention dans la lignée de Macherot et Trondheim. À travers son petit monde animalier, il propose une caricature de la société des hommes, dans une ambiance écolo.

Et pour terminer Virginia de Dash Shaw. Après Bottomless Belly Button, mon coup cœur 2008 et grand oubli d'Angoulême, Ça et Là publie le premier ouvrage de ce jeune prodige américain (et oui). Virginia, bibliothécaire, véritablement mal dans sa peau, part au chevet de sa mère. De retour dans sa ville natale, elle va faire la rencontre d'un jeune musicien qui lui rappelle son amour d'enfance. Histoire d'amour absolument pas romantique on navigue entre le présent et le passé. Moins imposant que Bottom, l'auteur réussit encore une radiographie d'une famille en crise. Indispensable! et félicitation à cet éditeur pour son travail sur la maquette. Cette version cartonné en monochromie rouge (différente de la version américaine) apporte un vrai plus.

Lecture en cours
Gaspation de Charlie Schlingo
Le roman graphique des origines aux années 1950

Britten & associé de Hannah Berry

lundi 8 juin 2009

L'actu en patates

Martin Vidberg fait partie des blogs invités sur le site Internet du Monde. Depuis janvier 2008 le blog regroupe ses dessins d'humeur et d'actualité.

J'avais envie de vous faire partager le post du 7 juin qui résume assez bien les élections européennes!!!

Blog Martin Vidberg

Lecture en cours : Berlin T1 de Jason Lutes

mercredi 3 juin 2009

Chassés croissés T1 de Kang Full

A chaque annonce de la sortie d'un album de Kang Full, je trépigne d'impatience. Comme un déglingo que je suis, je me suis bien évidemment jeté sur le nouvel ouvrage de ce jeune coréen. Véritable star au pays du matin calme, l'ensemble de ces livres sont adaptés au cinéma. Plutôt discret de notre coté et plus généralement des manhwa, faut dire que le manga a tendance tout écraser, il poursuit son petit bonhomme de chemin chez Casterman.

Les histoires de Kang Full font parties des lectures indispensables. Avec son style graphique très particulier, qui semble naïf de prime abord, il réussit au fil des pages à nous faire partager tellement d'émotion : de l'horreur avec l'Appartement, de la tendresse avec l'Idiot et de l'angoisse avec Timing (tous ces titres sont parus chez Casterman). Il revient ici avec le thème de l'amour.

Yeon-Woo, la trentaine, timide voir un peu idiot, croise chaque matin une jeune lycéenne dans l'ascenseur. L'oubli d'une cravate va faire naitre une véritable complicité qui se transforme très vite en une amitié amoureuse. Mais la différence d'âge deviendra-t-elle un obstacle?

Ce que j'apprécie chez Kang Full c'est cette manière d'installer les histoires. Narrateur hors pair, il multiplie les points de vue installant un véritable suspens. Le jeu des couleurs est également un point important de sa narration permettant de mettre en avant les émotions des différents protagonistes.

En 1 mot : c'est du bonheur

Lecture en cours : Le visiteur du sud T2 chez Flblb (bd coréenne aussi!)

samedi 14 mars 2009

Panique dans les salles



Stephane Aubier et Vincent Patar, immortels créateurs des courts animés "Pic-Pic, André et leurs amis", voient leurs ambitions à la hausse en adaptant pour le grand écran leur série-culte PANIQUE AU VILLAGE.

Mettant en scène les figurines Cow-Boy, Indien, Cheval et leurs proches au sein d'aventures surréalistes, les modules de 5 mns (rassemblés sur un dvd qu'il est obligatoire de posséder) prennent désormais la forme d'un long-métrage dont on peut avoir un avant-goût grace au teaser dévoilé aujourd'hui et qu'on imagine à l'image de ses prédécesseurs : autre, hilarant, génial...

Qui a envie d'en savoir plus, avant la sortie, ira faire un tour sur le site officiel qui promet, ma foi, de bien belles choses : http://paniquelefilm.b347.com/

VIVEMENT OCTOBRE, BON DIEU (à prononcer avec la voix du fermier Steven) !

lundi 9 mars 2009

Quintet du 13 février au 19 avril 2009

La bande dessinée s'invite de plus en plus dans les musées mais toujours de façon temporaire. Alors dans l'attente d'un musée dédié aux arts graphiques et/ou figuration narrative, profitons des rares expos.

Je ne vous parlerai pas de l'expo "Le petit dessein" au Louvre (pas encore vu) mais de "Quintet" au MAC de Lyon qui se déroule du 13 février au 19 avril 2009. Elle est consacrée à 5 auteurs majeurs de la bande dessinée européenne et américaine : Blanquet, Masse, Swarte, Shelton et Ware. La filiation entre ces auteurs outre le dessin réside dans le besoin d'expérimenter de nouvelles formes, de nouvelles techniques.

Cette expo légitime la bande dessinée comme un art majeur. La scénographie est absolument épatante notamment l'espace réservé à Blanquet. Il réussit à présenter
une partie de son œuvre complètement barrée et érotique (dessins, photos de peintures sur peau ou toiles en ombre chinoise). Idem pour Chris Ware, on y découvre les planches encrées, avec un crayonné bleu pour certaine, tirées de ses différents livres. Je suis impressionné par son souci du détail et de son graphisme en général.

Seul petit bémol, le néophyte sortira de cette expo avec un peu de regret. Aucune explication ni référence n'est présente dans les cinq salles à l'exception d'un petit fascicule. Rude!

Si vous n'avez pas le temps d'y passer, vous pouvez vous procurer le catalogue de l'exposition publié chez Glénat ou écouter l'émission "Alternatives" sur France Inter samedi 14 mars à 22h.

jeudi 5 mars 2009

Wild thing



Rendez-vous compte que n'existait encore aucune news concernant WOLVERINE en cette année 2009 !

Situation absolument inqualifiable qui appartient, bienheureusement, désormais au passé le plus honteux grace à l'apparition, ces dernières heures, du trailer final.
Qui, s'il n'ajoute rien de fondamental aux précédents, remplit correctement son job, à savoir : en mettre copieusement plein la gueule - tellement, en fait, que ça en devient presque roboratif.

Avec pour résultat de faire devenir tout lecteur de Marvel (de toute façon normalement conquis d'avance) tout tremblant d'émotion devant tant de testostérone pelliculée.
Lequel se prend maintenant à compter les heures le séparant de la sortie (le 29 avril chez nous. Soit deux jours avant les Etats-Unis. Ah ! Ah ! De quoi tous aller le voir pour ensuite tout leur spoiler sur leurs forums de nerds).

En espérant que le réalisateur Gavin Hood ait retenu la leçon appliquée par Bryan Singer sur X-MEN et n'ait pas sacrifié ses personnages sur l'autel de la démesure pyrotechnique.

Parce que, c'est pas non plus comme s'il avait droit à la moindre erreur...

mardi 3 mars 2009

Let's dance !

VALSE AVEC BACHIR ne pouvait obtenir meilleure pub à l'occasion de son arrivée en galette numérique et on applaudit des deux mains l'équipe du marketing pour en avoir organisé la sortie quelques jours seulement après l'obtention de son César du meilleur film étranger (on m’objectera qu’il s’agit du plus pur hasard. Il n’empêche...). Des fois que certains aient besoin qu'on attire leur attention sur le meilleur long-métrage de 2008...

Relatant la guerre du Liban et plus particulièrement le massacre de Sabra et Chatila tels qu'il les vécut à l'époque sous l'uniforme israélien, Ari Folman, loin de se cantonner à une banale retranscription des faits, prend le risque de l’innovation tant formelle que narrative.
Illustrant sa chronique de guerre passée au prisme de la psychanalyse (le film décrit la lente récupération par le personnage principal de ses souvenirs d’époque réfoulés) par rien moins que l'invention d'un nouveau genre.

Quelque chose qu’on pourrait qualifier de « documentaire animé », dont l’étonnant parti-pris graphique sert idéalement le récit sans jamais l’étouffer.
Qui, grace à son paradoxal mélange des genres, permet d’allier la réalité la plus brute à la distance permettant d’en rendre compte et ainsi offrir idéal écrin aux inoubliables visions du cinéaste (faites d’apartés oniriques, d’envolées surréalistes et d’une bande-son décalée qui traduit mieux que tout autre apport le trouble intérieur du narrateur).

Choix osés qui aboutissent à une oeuvre si puissante qu’elle ne ressemble à tout simplement rien de déjà vu.
Une expérience troublante dont il est difficile de sortir indemne (les dernières séquences, à serrer la gorge, laissant proprement k.o.) et qui note l’émergeance d’une singulière voix, unique en son genre.

Un "must see" à ce point impressionnant qu’on promet, s'il concrétise les promesses entrevues ici, le plus brillant avenir à son auteur.
Même qu'on n'adressera désormais plus la parole à ceux qui ne l’ont pas vu - et encore moins à ceux qui ne l'ont pas aimé.

Ouais, on est comme ça à Globulle...

dimanche 1 mars 2009

Incroyable mais faux...

Poursuivons ce tour d'horizon du retour en digital de nos héros préférés par le (physiquement à défaut de l'être cinématographiquement) plus imposant d'entre tous : L'INCROYABLE HULK, dispo en dvd, collector, blu-ray et toutes ces sortes de choses depuis le mois dernier.

Prenant, malgré les rumeurs de "reboot", plus ou moins l'exacte continuité du premier film, ce nouveau chapitre réalisé par François Leterrier en profite surtout pour se poser en adaptation, moins de la béde, que de la cultissime série t.v. des 70's qui a bercé notre enfance (ah, cette mélancolique touche de piano qui accompagnait la silhouette du Dr Banner sur les routes...) et qui, pour beaucoup, reste la référence en ce qui concerne le géant vert (rien que l'affiche en est une déclinaison presque avouée).

Histoire de reconquérir un public pris à rebrousse-poil par Ang Lee dont les osés autant qu'étranges choix de mise en scène avaient (c'est le moins qu'on puisse dire) désarçonné les fans et reçu un accueil des plus mitigés...

Point, désormais, d'ambiance opératique de tragédie grecque, de climax oedipien ou d'aigu délire chromatique.
Nous voici de retour parmi les terrains balisés du divertissement lambda, avec ce que le tout comporte de bon (acteurs effectuant leur job, correctes scènes d'action, script guère complexe à suivre) et de mauvais (acteurs effectuant leur job, correctes scènes d'action, script guère complexe à suivre)...
Le minimum syndical de l'adaptation de comics : sans surprise, ni réel ennui, qui illustre visiblement la reprise en main par les éditions Marvel de ses figures phares.
Tendance dont on a eu un aperçu avec IRON-MAN et qui se confirme avec ce HULK.

On peut comprendre que les responsables aient prété l'oreille aux revendications des fans, légitimement horrifiés par la tenue des quelques produits infligés ces dernières années (DAREDEVIL, ELEKTRA, F4, GHOST RIDER et on en passe) au point de faire du passé table rase et ainsi offrir de leur univers une vision d'ensemble de meilleure tenue.
Même s'il semble qu'on assiste, du coup, à une sorte de nivellement par le milieu.

Puisque si les deux films ne sont en rien déshonorants, ils restent également des exemples de produits à déguster dans l'instant : carrés, efficaces, fidèles (sur le fond comme sur la forme) à la mythologie qu'ils illustrent, respectueux des lecteurs comme des auteurs.
Mais également sans génie, audace ni inventivité d'aucune sorte. Dont, tout aussi sympathiques soient-ils, on peine à se remémorer quoique ce soit après quelques heures.

Sans doute le prix à payer lorsqu'à d'authentiques artistes munis d'une vision tels Norrington (BLADE) ou Singer (X-MEN), se substituent d'honnêtes artisans qui se contentent de filmer ce qu'on leur dicte en respectant le cahier des charges imparti.

Puisse le WOLVERINE à venir contredire ces (pourtant si sages) propos de la plus éclantante des façons !

vendredi 27 février 2009

Bad taste

Puisqu'on vient d'évoquer MATRIX, causons donc (également à l'occasion de sa sortie dvd) du WANTED de Timur Bekmambetov, honni par la majorité bien-pensante bédéphile qui ne se résolut à en traiter (lorsqu'elle le fit) qu'avec des pincettes lors de son passage en salles, il y a quelques mois.

Influencé par les Wachos au point d'en devenir comique, le présent produit voit l'ombre de la pellicule-culte précitée inonder le moindre recoin de l'écran.
Même si se perçoit ici l'écho d'un MATRIX dont n'auraient été retenus que la frime et le clinquant superficiel : comme visionné et régurgité par un ado attardé pour qui le plus grand plaisir dans l'existence se résumerait à triper sur d'improbables gunfights filmés au ralenti et surdécoupés jusqu'à l'overdose.

Adaptation du comics éponyme de Mark Millar (mais qui, à part le titre et l'argument de départ, ne présente aucun rapport avec l'histoire d'origine), l'ensemble n'est que prétexte à ce que son metteur en scène adore par-dessus tout : le bourrin à méga-haute dose, les scènes d'action parmi les plus improbables du monde et les mouvements de caméra alambiqués à donner mal au crâne...

C'est que l'auteur des inregardables (dans tous les sens du terme) NIGHT WATCH et DAY WATCH a profité de son passage à l'Ouest pour, enfin, obtenir les moyens proportionnels à ses envies déviantes. Pour le meilleur comme pour le pire...
Défile ainsi devant nos yeux médusés de la série Z à gros budget, visuellement moche, conne sur la fond comme sur la forme, d'une lourdeur à achever les plus résistants et moralement indéfendable (on vous fera grâce du message pseudo-libertaire véhiculé qui ressemble en l'état à du FIGHT CLUB destiné aux moins de huit ans)...

Mais aussi ultra-fun, sans complexe aucun et qui assume son statut régressif de la première à la dernière image.
Bardée de plans stupéfiants qui semblent tout droit extraits de la bédé la plus explosive et donnent l'impression d'assister à du jamais-vu auparavant en matière de divertissement décérébré - c'est aussi pour ça qu'on va au ciné, non ?!
Le genre de chose qu'on ne peut s'empêcher d'apprécier tout en en ayant un peu honte, sali qu'on se sent après tel étalage d'obscénité.

Le tout, on est d'accord, ne peut certainement faire aucun bien. Mais honnêtement, qu'est-ce qu'on se poile !

jeudi 26 février 2009

Speed et racé

Les sorties dvd permettant de revenir sur des films passés (ou pas) inaperçus lors de leur passage en salles et pas même critiqués en ces lieux (le plus souvent par la cause d'une flemme cosmique que ne renierait pas Guillaume Bouzard), ne nous génons pas pour dire tout le bien qu'on pense de certains d'entre eux.

En l'occurence, aujourd'hui : l'événement Speed Racer, la dernière folie des frères Wachowski, sortie l'été dernier dans l'indifférence générale.

Mal en a pris à tous puisqu'il s'agit tout simplement de l'une des toutes meilleures adaptations de bédé (en l'occurence, le manga de Tatsuo Yoshida) jamais accomplies, tout aussi primordiale que Dark Knight, même si dans un genre totalement opposé.

Difficile, en effet, de faire plus éloigné de l'austérité visuelle du film de Nolan : tout n'étant ici que flamboyance caractérisée, explosions de couleurs à brûler la rétine, vitesse démesurée (ce qui, au vu du sujet, est plutôt bienvenu), manichéisme bon enfant qui capte parfaitement l'innocence premier degré du produit de base...

Mais ce qui aurait pu, en de mauvaises mains, virer à l'inregardable pseudo-clip réservé aux moins de huit ans, devient, sous le regard des alchimistes de la caméra que sont les W. Bros, une fascinante communion à la limite de l'expérimental.
Qui ose tout et encore plus, parvient à offrir des images encore jamais vues sur grand écran, frôle le grotesque sans jamais y sombrer et invente en direct le cinéma du XXIIème siècle...

Jusqu'à devenir une sorte d'expérience inédite : quelque chose comme un extraordinaire trip à mi-chemin entre pop-art et jeu vidéo le plus hardcore, jouissif à un point qu'il est à peine permis.
Les frangins fous parvenant même, in fine, à en partie rejoindre la thématique de leurs Matrix par la grâce de quelques images en apesanteur...

Et dire que quasiment personne ne s'est déplacé pour voir ça... L'heure de la revanche a sonné. GO, SPEED ! GO !

mercredi 25 février 2009

Les freaks, c'est chic !

Ankama n'a plus à démontrer son bon goût en matière de ligne éditoriale.

Sa politique qui permet l'émergence de nouveaux auteurs (ayant notamment, bien entendu, ainsi révélé Run à travers sa mythologie des "Muthafukaz"), a intronisé, l'été dernier, son dernier poulain en la personne de Florent Maudoux.

Jeune artiste issu des Gobelins, son baptème du feu se présente sous la forme de ce réjouissant "Freaks' Squeele", premier tome de ce qui est appelé, si tout va bien, à devenir une série au long cours (c'est tout le mal qu'on lui souhaite).

Prenant place au coeur d'une académie formant les super-héros de demain, l'aventure emprunte les codes de la bédé de genre et parvient à se montrer à la fois prenant, rigolo, référentiel mais pas trop, bardé d'influences tout en gardant un ton particulier qui navigue entre premier et second degré.

Sous influence manga, ses pages montrent surtout que l'auteur a su parfaitement intégrer ses modèles, de façon à les régurgiter sans que ceux-ci étouffent son oeuvre mais lui permettent, au contraire, de se forger un style propre.
Ce qu'on appelle le talent, peut-être ?

Allez, la suite, maintenant !

dimanche 22 février 2009

L'avènement du chevalier noir

Signalons, pour les rares qui ne se seraient pas déplacé au ciné, la sortie en dvd du DARK KNIGHT de Christopher Nolan, sur lequel tout, ou presque, a déjà été dit.

Une bien belle édition, ma foi, proposant une image tout ce qu'il y a nickel et, concernant la version collector, des bonus gentiment promos mais malgré tout suffisamment informatifs pour contenter la fan avide d'en apprendre plus sur le monument présent.

Car une seconde vision permet d'amplement le confirmer : le film, six mois après, s'il conserve certes ses quelques menus défauts (densité presque étouffante de l'ensemble, abruptes coupures vers le début signalant certainement quelques scènes manquantes, fin qui paradoxalement tire un poil en longueur), s'affirme, envers et contre tout, comme peut-être la meilleure adaptation de comics qui se soit jamais affichée sur grand écran.

A la fois modèle de fidélité envers l'oeuvre d'origine (et sur laquelle plane, bien entendu, l'immense ombre de Frank Miller - que ce soit au niveau de l'esthétique, de l'intrigue ou de la thématique) et véritable geste d'auteur de la part de son réalisateur, dont la noirceur assumée et le radicalisme des parti-pris ne laissent pas d'étonner (rien de surprenant à ce que la principale influence du cinéaste ait été le HEAT de Michael Mann, dont on peut ici retrouver similaires froideur et sécheresse de ton) ...

De quoi sereinement envisager l'avenir puisque si se poursuit l'exponentiel haussement de qualité entre chaque chapitre (il suffit de comparer celui-ci avec son prédécesseur BATMAN BEGINS), le tome 3 à venir devrait, fort logiquement, se présenter comme rien moins que le meilleur film du monde.
Ou peu s'en faut...

jeudi 19 février 2009

La ligne Clerc

Dispo dans toute bonne librairie depuis l'an dernier, "Le journal" de Serge Clerc retrace, comme si on y était, l'aventure "Métal Hurlant", de ses débuts cahotiques à son inévitable fin programmée - un peu à la manière de ce qu'avait accompli Florence Cestac dans sa "Véritable histoire de Futuropolis".

L'ouvrage se posant ici comme parfait complément du "Métal Hurlant : la machine à rêver", somme de Gilles Poussin et Christian Marronier (indispensable pour qui tient à vivre une tranche d'Histoire en quasi-direct) qui faisait intervenir, à l'aide de passionnants entretiens croisés, tous les protagonnistes du dossier.

Contemporain du mag qu'il avait rejoint peu de temps après sa création, l'auteur relate les faits à la manière d'une émission de télé-réalité plus vraie que nature.
Dans laquelle se suit, en un haletant feuilleton, la difficile gestion du journal au quotidien.
Entre conflictuelles relations entre auteurs, direction et éditeurs, (petits) drames, haletants coups de théatre et moments de transcendance...

Le tout traversé par d'aussi prestigieuses guest-stars que Moebius, Druillet, Chaland et on en passe...
Les deux véritables stars de la production restant Philippe Manoeuvre (dit Phil Man) dans le rôle du journaliste d'investigation chien fou.
Ainsi que, bien entendu, l'inénarrable rédac-chef Jean-Pierre Dionnet, figure "bigger than life" dont la flamboyance se révèle plus fascinante que celle de n'importe quel personnage de fiction.
L'âme véritable de l'ensemble, qui incarne à lui seul l'esprit d'une époque qui révéla toute une génération d'extraordinaires talents et dont les effets se font ressentir encore de nos jours.

Et si le trait de Clerc (brouillon, dynamique et fourmillant de mille et un détails) peut de prime abord rebuter (et/ou au bout d'un moment lasser), il restitue également à merveille cette impression de bouillonnement créatif, d'énergie, de perpétuelle course en avant qui habitèrent ces hommes investis d'une mission et la perpétuèrent le temps de quelques glorieux étés - quitte à finir dans le mur.
Non sans avoir laissé une oeuvre qui parle en leur nom.

Contagieuse passion dont on chercherait, en vain, l'équivalent aujourd'hui. Triste époque...

mardi 17 février 2009

Superman reloaded

On a l'impression que la Warner ne sait plus trop quoi faire de son héros-phare, Superman (alias Kal-El, fils de Jor-El).
Encore moins après que celui-ci ait été détroné, en tête du box-office universel et dans le coeur du public, par son frère ennemi, le Batman (alias Bruce Wayne, fils de son père).

Depuis le fort réussi SUPERMAN RETURNS de Bryan Singer, le studio semble multiplier atermoiements et hésitations sans, au juste, vraiment savoir quelle direction donner à la franchise.
Ce ne sont ainsi désormais pas moins de trois (!) projets qui s'accumulent sans qu'on soit même certain qu'un seul va finalement être pour de bon initié.

A ainsi tout d'abord été annoncé MAN OF STEEL réalisé par Singer, qui prendrait, fort logiquement, la suite du premier film.
Même si les décideurs souhaiteraient voir le metteur en scène mettre la pédale douce sur les tourments psy du super-héros et assister à un peu plus de boum-boum en cinémascope. Les sots...

Devant, semble-t-il, le peu d'empressement du metteur en scène de WALKYRIE à suivre les directives de sa hiérarchie, a ensuite été évoqué la possibilité d'un reboot.
Qui annulerait purement et simplement le long-métrage de 2006 de façon à confier la destinée de l'homme en slip rouge au scénariste de comics Mark Millar (auteur de WANTED), fan avoué du personnage (au point d'avoir son logo tatoué sur la fesse droite) qui envisage les choses sous la forme d'une trilogie à la LORDS OF THE RINGS.
Soit une énorme fresque de presque dix heures, sombre et ambitieuse, au but avoué de révolutionner l'Histoire des adaptations (la modestie ne fait pas partie des qualités premières de Millar).

Et voilà que vient se greffer sur les deux autres un troisième titre (sans qu'on sache s'il les remplace, les annule ou les complète) avec l'entrée en lice d'un des duos stars de la maison, j'ai nommé : la fratrie Wachowsky !

Entrés dans la légende grace à leurs MATRIX, les frangins (qui ont toujours ouvertement revendiqué leur encyclopédique culture bédéphile) se sont, l'an dernier, rappelés au bon souvenir de leurs fans grace à la sortie de SPEED RACER.
Lequel, malgré sa méchante autant qu'injuste gamelle au box-office, demeure l'une des plus hallucinantes leçons d'expérimentation jamais vues sur un écran, l'une des toutes meilleures adaptations de bédé jamais faites, en même temps qu'un sublime trip visuel et sensitif qui a imprimé d'irrémédiable manière la rétine de ses quelques (trop) rares et chanceux spectateurs...

Aux allergiques du Dynamic Duo (ils sont nombreux) qui émettraient des doutes sur leur légitimité à s'occuper des aventures de Clark Kent, souvenons-nous des scènes de MATRIX RELOADED voyant Neo/Keanu Reeves arpenter le ciel de la plus classe des façons, comme un aveu d'intention on ne peut plus clair...

Point négatif de l'ensemble : la prise en main de l'ensemble contraindrait les frérots à lâcher le PLASTIC MAN (autre figure DC Comics) sur lequel ils planchent depuis moult années pour possiblement reflier celui-ci à leur collaborateur James McTeigue.
Ce qui, au vu de son travail sur V POUR VENDETTA, ne représente pas la meilleure des nouvelles dans l'absolu.
Surtout quand on imagine ce que leur outrance visuelle saurait offrir à telle entreprise...

En fait, on aimerait que les Wachos puissent mener à bien tous absolument tous les projets qu'on leur prète.
Puis, dans la foulée, se chargent également de l'ensemble des films à venir jusqu'à la fin de l'Histoire de l'Humanité. Qu'à tout jamais disparaissent du vocabulaire cinéphilique de la planète des notions comme sobriété, contemplativité ou palette monochrome...

Enfin, le tout en attendant l'arrivée, probablement d'ici quelques semaines, d'un quatrième projet implaquant le natif de Krypton...

dimanche 15 février 2009

Blood on the tracks



Ca fait quelques années que traîne le projet d'une adaptation live de BLOOD : THE LAST VAMPIRE, manga de Hiroyuki Kitakubo mélangeant 2D et 3D, à ce point stupéfiant de beauté qu'il en est, avec le temps, devenu culte - jusqu'à être loué par des gens comme James Cameron.

Circula ainsi longtemps le nom de Ronny Hu, cinéaste aussi étrange qu'atypique, dont la filmographie (JANG-HU, FREDDY VS JASON, LE 51EME ETAT..) reflète assez fidèlement le chaos qui doit faire rage dans son esprit.

Mais le fan déviant ne garde que ses yeux pour pleurer puisque le hong-kongais fou a, pour d'obscures raisons, finalement été écarté du poste de réalisateur au profit de Chris Nahon (responsable du BAISER MORTEL DU DRAGON et de L'EMPIRE DES LOUPS), certainement plus malléable à défaut de se montrer aussi original.

En témoignent, les premières images du film qui, comme on pouvait le craindre, semblent annoncer un produit spectaculaire mais bien éloigné de la pétrifiante noirceur de l'animé originel.

Lequel, rappelons-le, prend pour cadre une base américaine (située dans le Japon post-seconde guerre mondiale) au sein de laquelle la dénommée Saya (la "last vampire" du titre), employée du gouvernement américain au statut obscur, démastique avec sadisme des Chiroptans - monstres sans pitié à l'apparence humaine, dans une ambiance des plus morbides.

Et qu'on ne peut qu'engager tout le monde à visionner, à défaut d'impatiemment attendre son succédané filmique...

samedi 14 février 2009

Il était une fois... notre enfance



Le grand Albert Barillé vient de nous quitter à l'age, ma foi, fort respectable de 88 ans.

Si le nom du bonhomme ne vous dit peut-être pas grand-chose, il suffit de citer les titres de quelques-unes de ses oeuvres pour que soudain refasse surface une partie bénie de notre passé : "Colargol", "Il était une fois... l'homme", "Il était une fois... l'espace", "Il était une fois... la vie" (bon, c'est vrai qu'il manquait parfois d'un brin d'imagination concernant l'appellation de ses produits)...

Soit quelques-uns des programmes pour enfants les plus pertinents jamais créés : qui ont bercé toute une génération à une époque où la télé remplissait une certaine fonction éducative (dans le sens le plus noble du terme) et prenait encore ses plus jeunes téléspectateurs pour autre chose que de simples consommateurs (ah ! Ah ! Ca fait du bien, un bon petit discours réac, de temps en temps).

Il n'y a qu'à regarder le célébrissime générique (dont les orgues de Bach font office de madeleine de Proust pour tout trentenaire) pour, ébahis, voir un large pan de notre existence soudainement ressurgir des limbes.

Et alors forcément se demander, à l'instar de Bukowski : "Jeunesse, salope, mais où t'es-tu donc enfuie ?..."

jeudi 12 février 2009

Powers to the people

Brian Michael Bendis, l'éminent scénariste au look d'usurier de la mafia à qui l'on doit quelques comics phares de ces dernières années (tels "Alias" ou le "Daredevil" mis en images par Alex Maalev), est en passe de devenir véritable prophète en sa contrée.
Il se murmure en effet que POWERS, l'un de ses titres les plus appréciés (le pape lui-même aurait reconnu en être grand fan), allait prochainement être adapté à la télé, mais si !

Bendis, lui-même en charge de l'adaptation, aurait livré à la chaîne FX (habituée des programmes hard-boiled puisqu'entre autres responsable de "The Shield") un script ayant, semble-t-il, reçu l'aval des décideurs du network.
Pilote qui se verra, en cas d'audience suffisante, bien entendu décliné en une suite d'épisodes emplis de rebondissements et d'haletants cliffhangers, sans doute diffusés à un rythme hebdomadaire (une série t.v., quoi)

Rappelons, pour ceux qui ne suivent pas dans le fond, que "Powers" relate les aventures de Chirstian Walker, flic d'une brigade spéciale qui enquète sur tout crime impliquant super-héros, mutants costumés et autres vilains de tout poil.
Lequel Walker pourrait être plus impliqué dans ce petit monde qu'il ne veut bien le laisser croire...

Et si on ne peut que s'avouer intrigué par telle mise en chantier - sachant qu'est bel et bien présent le potentiel pour créér une franchise forte et atypique, gardons-nous néanmoins d'oublier qu'une grande partie de l'attrait de la bédé tient dans le graphisme génialement stylé de Michael Avon Oeming, dont on se demande dès lors quelle pourra être l'équivalence à l'écran.

Les paris sont ouverts...

dimanche 8 février 2009

Le roi de Paris

Dans une synchronicité que n'aurait pas renié Jung (à moins que le tout résulte d'un machiavélique plan promo orchestré à la perfection), Blutch se retrouve doublement célébré par les feux de l'actu puisque, alors qu'il vient de recevoir à Angoulême le fort mérité Grand Prix du festival, débarque quasi-simultanément en librairie l'intégrale de "Blotch", qui fit en son temps les beaux jours de Fluide Glacial.

Suivant les tribulations du personnage-titre, (artiste réac, snob et odieux évoluant dans le Paris du Front Populaire), la ressortie de l'oeuvre permet d'enfin l'installer à la place qu'elle mérite : au sommet de la bédé satirique de ces dernières années.

Alliant mordant et classe grace à des dialogues parfaits et le trait si caractéristique de l'auteur, elle s'impose parmi les plus précieuses pépites que ce dernier ait offert.
Qu'il est même permis de préférer à ses travaux plus expérimentaux, certes mieux considérés mais, honnêtement, franchement moins poilants...

Rahlala, tout de même, tant de talent en un seul homme, ça fait rêver...
Même que je ne vois guère que le mystérieux [DL] susceptible de lui disputer l'honorifique titre de "Best Male in the World".
La lutte s'annonce acharnée...

dimanche 25 janvier 2009

Ouvrez vos oreilles

Radio France est à nouveau partenaire du prochain festival d'Angoulême...

4 émissions nous donnent RDV, vendredi 29 janvier, pour nous faire découvrir en direct et en public le fabuleux monde de la bande dessinée.

Les festivités radiophoniques débuteront avec Le fou du roi sur France Inter à 11h05, les invités ne sont pas encore communiqués.

A 12h02 Tout arrive sur France Culture fait place aux 2 présidents du jury ainsi qu'à 3 invités d'honneur : Chris Ware, Adrian Tomine et Daniel Clowes (présents pour les rencontres internationales). J'en salive déjà!

Toujours sur France Culture nous retrouvons les sélectionnés Tanxxx et Lisa Mandel pour Esthétique et filatures puis Christophe Blain pour Gus T3 dans A plus d'un titre à 15h.

Enfin l'émission Et pourtant elle tourne à 18h15 sur France Inter parachèvera cette journée avec Posy Simmonds pour Tamara Drewe, Marguerite Abouet et Clément Oubrerie pour Aya de Yopougon, et Serge Ewenczyk fondateur des éditions Cà et Là (grandissime favori pour le titre de meilleur album avec Bottomless Belly Button de Dash Shaw).

Bonne écoute.


Découvrez The Virgins!

mercredi 21 janvier 2009

Mauvais rêves

Holden Carver fait partie de l'organisation criminelle du maléfique Tao, l'un des plus impitoyables méchants que l'univers ait jamais porté.

Mais c'est surtout un agent secret sous couverture qui se retrouve dans la panade lorsque son supérieur John Lynch, seul homme au courant de sa mission et réelle identité, tombe dans le coma, le laissant fort démuni au milieu de la fosse aux crocos (faut avouer que c'est pas de bol, non plus).

Ce postulat, qui en rappelle bien d'autres (au hasard : INFERNAL AFFAIRS de Andraw Lau et Alan Mak, devenu LES INFILTRES sous la caméra de Scorsese) est le point de départ de SLEEPER, série en cours de Ed Brubaker hornée des plus flatteuses critiques et dont la reparution en notre douce contrée a débuté l'été dernier.

Grand spécialiste du polar et déjà connu des fans pour ses divers travaux sur, en autres, DAREDEVIL, CATWOMAN, AUTHORITY ou encore GOTHAM CENTRAL, Brubaker va prochainement avoir la joie de voir son dernier-né adapté au ciné puisque Tom Cruise (dont la prestation dans COLLETARAL a prouvé qu'il pouvait fort bien incarner les salopards) en personne, décidément fort porté sur les comics (on se souvient qu'il a durant plusieurs années tenté de porter IRON MAN sur grand écran), vient d'en acheter les droits afin de le produire et en tenir le rôle principal.

Bonne augure prétexte à un divertissement tout à fait honorable qu'on ne peut néanmoins s'empêcher de tempérer en apprenant que c'est Sam Raimi (dont la trilogie SPIDERMAN a montré limites dans le genre) qui devrait réaliser le tout.

Pas certain que son style convienne à la noirceur hard-boiled du matériau d'origine mais sait-on jamais : qui sait si le fan nostalgique n'y verra, pour une fois, peut-être pas matière à, à nouveau, évoquer EVIL DEAD (quand même, c'était le bon temps) ?...

lundi 12 janvier 2009

Libé et la bande dessinée

On continue...le quotidien Libé propose en ce mois de janvier des rencontres avec des auteurs de bande dessinée qui comptent. Pendant 4 weekend avant Angoulême nous allons entrer dans leur intimité.

Super initiative! d'autant plus que nous commençons par l'excellentissime Blutch pour le second tome du Petit Christian. Tout simplement impressionnant.

Pour notre bonheur suivra Lisa Mandel et Tanxxx, Pieter de Poortere et enfin Daniel Clowes. Beau programme.

Allez hop on y va!




mercredi 7 janvier 2009

ARTE Culture

2009 sous le signe du 9ième art on l'espère!

En vue d'Angoulême, la télé, la radio et autres médias se rappellent que la bande dessinée est un art et non un simple divertissement pour adultes attardés.

Top départ...ARTE culture du 6 janvier, diffusée tous les jours à 19h30, consacre sa première partie d'émission à la bande dessinée. On se demande qui regarde à cette heure là! mais grâce à ARTE+7, nous avons la chance de pouvoir la visionner, ouf!

Deux reportages nous sont proposés. Le premier sur l'expo de Superman au Chat du rabbin rebaptisé Superman et le Golem à Francfort et le deuxième reportage, présenté par un jeune journaliste à la voix bizarre, sur les nouveautés.

un petit clic ici et on y va : ARTE culture

Au fait bonne année les globulleux!