vendredi 26 décembre 2008

Space Cowboy

La japanimation inspire décidément Hollywood en ce moment.

Alors que la Fox se prépare à se mettre tous les fans de Sangoku à dos en mettant les dernières touches à un DRAGON BALL que les premières images annoncent rien moins qu'anthologique (dans le mauvais sens du terme) et que Leonardo Di Caprio vient d'acquérir les droits d'AKIRA en vue de lui faire passer le cap du grand écran (on est impatient de voir ça. Non, je rigole), c'est au tour de Keanu Reeves de se montrer intéressé par l'adaptation d'un classique du manga en entamant la production de COWBOY BEBOP.

Suivant les aventures d'une équipe de chasseurs de prime agissant au sein de l'univers de 2071 et mélant en ce sens, dans un parfait dosage, codes du film noir, anticipation s.f., violence hard-boiled et humour régressif typiquement nippon, le titre de Shinichiro Watanabe, d'abord proposé en série s'est vu, il y a quelques années, décliné en un fort réussi long-métrage d'animation contemplatif.

Mais il est cette fois-ci permis de trembler puisque, comme ses collègues de studio, c'est bien d'adaptation live dont parle Keanu.
Assurant, sous la houlette de la Fox (décidement d'actuellement tous les mauvais coups), superviser l'élaboration d'un script propre à retrouver l'esprit de la bédé et qui - se concentrant plus spécifiquement sur les tous premiers épisodes de la saga - relaterait les débuts du leader de la bande, le bounty hunter Spike Spiegel.

Là où il est permis de douter, c'est que s'il est certain que le nom de Reeves permettra de lever les fonds nécessaires à l'entreprise, son intention déclarée de lui-même interpréter le rôle dudit Spike (dont la classe incarnée, mélange de froide détermination et absolue coolitude, constitue un modèle pour tout mâle qui se respecte), peut faire semer une légitimes perplexité dans l'esprit du fan, tant il semble éloigné du personnage...
Même si on peut se rassurer en se disant que, le temps que le tout se mette en route, le projet a le temps d'à peu près mille et une fois changer de direction. Si tant est que rien ne capote avant...

Et si, en lieu et place d'un produit qu'on pressent, malgré toutes les bonnes volontés engagées, hautement bancal, Watanabe nous gratifiait plutôt d'un nouvel animé, à la fois speed et profond comme il sait si bien le faire, hmm ?
Enfin, je demande juste comme ça, moi, hein...

mardi 23 décembre 2008

Law and order

News curieuse autant qu'inattendue : se profile de manière très sérieuse un reboot de la franchise JUDGE DREDD.

Soit près de quinze après la tentative de Danny Cannon (laquelle a rencontré un tel succès qu'elle a quasiment flingué sa carrière au ciné) qui voyait Stallone endosser la défroque du flic le plus extrème de l'univers pour un résultat, ma foi, regardable un soir d'ennui existentiel mais qui n'entretenait, comme on pouvait le craindre, que de lointains rapports avec le matériau de base.

Mais voici que semble parvenu le temps de la rédemption puisque l'éditeur 2000 AD planche sur un nouveau film sans lien aucun avec le précédent et qui promet de retranscrire à l'écran l'esprit si particulier de la bédé de John Wagner et Carlos Ezquerra.

Et si ce genre d'effet d'annonce n'engage que celui qui y croit, on sera rassuré en constatant que, contrairement au produit de 1995, l'adaptation sera cette fois-ci confiée à des anglais (comme les créateurs du personnage, donc), plus à même de retranscrire l'ironie et la hargne vengeresse qui caractérise le titre.

Puisque, si aucun réalisateur, scénariste ou acteur n'ont encore été choisis, du moins sait-on que ce sont les responsables de DNA Films qui seront en charge de l'ensemble.
Soit les producteurs d'entre autres 28 JOURS PLUS TARD et SUNSHINE, deux parfaits exemples de renouvellement réussi du genre (zombie-movie pour le premier, opéra s.f. pour le second) qu'ils illustraient, entre pieux respect et fort habile détournement moderne.

Puisse-t-il en être de même dans le cas présent. Comme on est d'humeur badine (c'est les fêtes, il fait beau et tout ça), on attend l'ensemble avec un à priori favorable.
Mais qu'ils soient conscients que le fan pardonnera difficilement une nouvelle erreur...

samedi 20 décembre 2008

Starfighter

Non content d'investir le domaine du cinéma afin de consciencieusement saloper son oeuvre (témoins les inregardables SIN CITY et 300 dont on nous menace de suites prochaines. Comme si le monde n'allait pas déjà suffisamment mal ainsi), Frank Miller, dans un grand élan d'altruisme pervers, décide de faire subir sort identique à des bandes cultes l'ayant marqué.

Après un SPIRIT tiré de l'oeuvre de Will Eisner (et dont certains critiques américains parlent dores et déjà comme l'un des pires films jamais conçus : c'est dire si on a hâte de voir ça !), le voici décidé à s'occuper du cas de BUCK ROGERS, lequel ne lui a pourtant, à ce qu'on sache, rien fait.

Référencé comme le premier héros de s.f. de l'histoire de la bédé, le lieutenant Rogers a trainé ses guêtres d'un bout à l'autre de la galaxie : y croisant plus que son quota de despotes éclairés, monstres hideux et demoiselles en détresse au cours d'aventures qui ont établi les canons du genre pour le siècle suivant et influencé plus d'une figure héroïque...

Si on peut se demander ce que Miller trouve de pertinant à se pencher sur tel titre, notons que ce ne sera néanmoins pas la première fois que le comics subira les derniers outrages de la part du septième art puisqu'il a déjà été décliné en serial à la fin des années 30.
Ainsi qu'au début des 80's à travers une adaptation t.v. touchante d'inutilité (seulement initiée pour tenter de surfer sur la vague STAR WARS), dont le kitsch absolu fait passer le "Galactica" première époque pour du Godard - tendance austère, qui plus est...

Sans savoir si Miller parviendra à rivaliser avec tels sommets, on peut tout de même de sa part raisonnablement attendre un produit à 99 % tourné en numérique, des acteurs déclamant de manière hystérique la moindre réplique, de jeunes femmes court vétues à la limite de la décence et des décors cheaps retravaillés à la palette graphique jusqu'au n'importe quoi...

S'il n'est pas certain que le cinéma y gagne grand-chose, au moins le tout pourra-t-il peut-être continuer à le détourner de ses improbables projets de bédé.
Comme le "Batman vs Ben Laden" qu'il nous promet depuis des lustres et que la partie déviante de notre cerveau ne peut néanmoins s'empêcher d'attendre avec une impatience bien légitime...

Sacré Frank !

mercredi 17 décembre 2008

And the winner is...

La liste officielle des nominations des Oscars 2009 ne sera délivrée que le 22 janvier mais les studios font le forcing depuis quelques semaines déjà en abreuvant journaux et médias divers de pubs à la limite de l'indigestion.

On note, dans le genre qui nous intéresse, que la Warner mise beaucoup sur le triomphe public mais également critique de son DARK KNIGHT.

Film que le studio espère bien sûr placer parmi les habituelles catégories techniques (image, son, effets spéciaux, tout ça) mais dont on murmure aussi qu'il pourrait distinguer la performance du regretté Heath Ledger pour une statuette posthume du meilleur second rôle.

La campagne promo en profite s'en donner à coeur joie en reprenant les gimmicks visuels qui avaient inondé la toile durant les mois précédant la sortie en salle.

Rendez-vous le 22 février afin de vérifier si l'esprit du Joker a bien dominé le monde des comics en cette année 2008...

mardi 16 décembre 2008

Fuck yeah !



Ca y est, les nerds de la planète (dont nous faisons partie) peuvent arrêter d'ingurgiter des litres de café pour trouver la force de scruter des heures durant leurs sites préférés : la Fox a enfin diffusé le trailer de X-MEN ORIGINS : WOLVERINE, l'adaptation de comics la plus attendue à l'heure actuelle.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le studio semble ne pas s'être moqué des fans.
Si les quelques images ne dévoilent pas grand-chose de l'intrigue, elles laissent malgré tout entrevoir l'essentiel : du spectacle à haute dose en cinemascope !

Bastons homériques, destruction de matériel à grande échelle, retour sur les origines du mutant au squelette en adamantium, présence de bien des figures de la X-mythologie...
Tout a visiblement été mis en oeuvre pour faire du spin-off l'événement de l'année prochaine. C'est bien parti pour.

Reste à désormais scruter le 1er mai, date de sortie mondiale. Patience...

Back from the dead

La news la plus curieuse de ce début de semaine concerne la résurrection de Stephen Norrington, auteur perturbé autant que surdoué de l'image, à qui l'on doit l'une des meilleures adaptations de comics avec BLADE.

Film précursseur dont bon nombre de suiveurs ne se sont pas privés d'emprunter l'imagerie, l'ambiance et la tonalité générale.
Preuve à quel point le titre, souvent imité mais jamais égalé, reste la matrice de tout un genre, toujours aussi novateur presque dix ans après sa conception.

Mais Norrington, c'est également LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES.
Peut-être la pire insulte faite à Moore. Informe kouglof à la limite du regardable (quoiqu'assez plaisant au-delà du vingtième degré) dont le tournage (entre mésaventures techniques et caprices de stars) se révéla si mauvaise expérience qu'elle le fit à l'époque, non seulement renier le tout mais également renoncer au monde du cinéma afin de retourner vers celui de l'art contemporain - dont il est, à la base, issu.

Mais le tentateur démon du septième art, récemment revenu lui chatouiller la plante des pieds de la plus persuasive des façons, est parvenu à le faire sortir de sa retraite afin d'effectuer un come-back qu'on espérait sans plus vraiment l'attendre.

C'est ainsi qu'on vient apprendre que le metteur en scène a été approché pour remettre sur les rails la franchise THE CROW, laissée moribonde après qu'au film-culte d'Alex Proyas se soient régulièrement succédées des suites de moins en moins dignes d'intérêt.
Jusqu'à une triste série télé qui alimenta en son temps les troisièmes parties de soirée de M6 et dut, plus d'une fois, se faire retourner dans sa tombe feu Brandon Lee, l'inoubliable interprète d'Eric Draven.

On ne sait pas encore quelle forme revétira le film à venir. Ni s'il s'agit au juste d'un remake, d'une relecture, d'un retour aux sources, d'une séquelle directe ou d'un tout nouveau produit sans rapport avec les précédents.

Et si l'utilité d'une telle entreprise laisse, comme souvent en ce cas, de prime abord plus que perplexe, au moins peut-on se réjouir du retour aux affaires de Norrington, qui s'est affirmé, quoiqu'en on pense, comme l'un des formalistes les plus douées qui soient.
Histoire de nous changer des Brett Ratner, Tim Story et consorts (ah flûte, je m'étais promis, en cette prériode de fête, de ne dire du mal de personne. Bon, la prochaine fois, peut-être)...

De quoi attendre le meilleur de la part d'un artiste revanchard, plus décidé que jamais à revenir avec éclat sur le devant de la scène.
Et dont les déclarations nous mettent, bien malgré nous, l'eau à la bouche : "Le film d'Alex Proyas était gothique et stylisé. Le mien sera réaliste, mystérieux, tout en contrastes, quasi documentaire.".

De bien belles intentions dont on ne demande qu'à vérifier le résultat...

dimanche 14 décembre 2008

Robot pour être vrai

Le tournage d'ASTRO BOY, l'adaptation du manga culte de Osamu Tezuka, est en passe de se terminer.

L'occasion pour le film, réalisé par David Bowers (auteur du sympathique SOURIS CITY) et entièrement conçu en numérique (à l'instar d'actuellement la quasi-totalité des long-métrages d'animation), de dévoiler sa première affiche.
Ainsi qu'un teaser qui semble annoncer un divertissement plastiquement soigné et très certainement en priorité destiné aux tout-petits (comme son modèle, en somme).

A noter que des pointures telles que Nicolas Cage et Donald Sutherland prètent (enfin, façon de parler. J'aimerais bien jeter un oeil sur leur cachet, tiens) leur timbre vocal aux protagonnistes.
Histoire de faire parler et d'avoir du beau monde à présenter sur les tapis rouges des avant-premières.

Le tout pointera son museau, outre-atlantique, le 23 octobre prochain. Prévoir donc un passage par chez nous pile-poil pour les fêtes de fin d'année 2009. Ce qui constitue très certainement, pour les distributeurs, un heureux hasard... ;-/

Teaser : http://fr.youtube.com/watch?v=sPBJZaociXg&fmt=18

jeudi 11 décembre 2008

Coming soon

Rien que pour fêter Nöel et la prochaine nouvelle année, les studios balancent sur la toile tout plein de bande-annonces afin de caresser les fans dans le sens du poil (enfin, ceux qui en ont) et intensifier une promo déjà pourtant fort bien entamée dans le cas de certains produits.

Ce qui risque, hélas pour les intéressés, de néanmoins parfois aboutir à l'inverse du résultat escompté, tant certaines images semblent flirter avec le suicide commercial.
Témoin le trailer de DRAGON BALL EVOLUTION, censemment adapté du manga d'Akira Toriyama qui a bercé l'adolescence de tout trentenaire qui se respecte.
Lequel trentenaire risque bien le traumatisme à vie à la vue des images dévoilées : http://www.youtube.com/watch?v=ijJGJLeNZDE

A mi-chemin entre ringarde parodie, cosplay fauché et effets de style qui semblaient déjà vieux il y a dix ans, le tout laisse penser que la Fox (crise oblige ?) a besoin de terminer l'année fiscale de la manière la plus déficitaire qui soit.
Et paraît décidée à, coûte que coûte, tenir ses engagement en livrant un grand moment de n'importe quoi qui n'entretiendra que de forts lointains rapports avec la franchise dont il s'inspire.
Rien que de l'indispensable, autrement dit !

Un poil plus sérieux (encore que), les WATCHMEN poursuivent leur marketing viral avec un clip ma foi joliment conçu qui pourra, peut-être, éventuellement donner envie d'en voir plus à ceux qui n'ont pas lu la bédé ni vu les précédents travaux du sieur Snyder : http://www.youtube.com/watch?v=Wo05w83DZXQ&fmt=18

Les autres apprécieront l'intention tout en regrettant le côté figé et ultra-respectueux qui en ressort et n'annonce en rien l'oeuvre visionnaire qui rendrait justice au comics.
Même si, qui sait, les possibilités d'une bonne surprise restent de mise...
Ah ! Ah ! Comme si je croyais moi-même à ce que j'écris ! Non mais, sans blagues, franchement...