La news la plus curieuse de ce début de semaine concerne la résurrection de Stephen Norrington, auteur perturbé autant que surdoué de l'image, à qui l'on doit l'une des meilleures adaptations de comics avec BLADE.
Film précursseur dont bon nombre de suiveurs ne se sont pas privés d'emprunter l'imagerie, l'ambiance et la tonalité générale.
Preuve à quel point le titre, souvent imité mais jamais égalé, reste la matrice de tout un genre, toujours aussi novateur presque dix ans après sa conception.
Mais Norrington, c'est également LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES.
Peut-être la pire insulte faite à Moore. Informe kouglof à la limite du regardable (quoiqu'assez plaisant au-delà du vingtième degré) dont le tournage (entre mésaventures techniques et caprices de stars) se révéla si mauvaise expérience qu'elle le fit à l'époque, non seulement renier le tout mais également renoncer au monde du cinéma afin de retourner vers celui de l'art contemporain - dont il est, à la base, issu.
Mais le tentateur démon du septième art, récemment revenu lui chatouiller la plante des pieds de la plus persuasive des façons, est parvenu à le faire sortir de sa retraite afin d'effectuer un come-back qu'on espérait sans plus vraiment l'attendre.
C'est ainsi qu'on vient apprendre que le metteur en scène a été approché pour remettre sur les rails la franchise THE CROW, laissée moribonde après qu'au film-culte d'Alex Proyas se soient régulièrement succédées des suites de moins en moins dignes d'intérêt.
Jusqu'à une triste série télé qui alimenta en son temps les troisièmes parties de soirée de M6 et dut, plus d'une fois, se faire retourner dans sa tombe feu Brandon Lee, l'inoubliable interprète d'Eric Draven.
On ne sait pas encore quelle forme revétira le film à venir. Ni s'il s'agit au juste d'un remake, d'une relecture, d'un retour aux sources, d'une séquelle directe ou d'un tout nouveau produit sans rapport avec les précédents.
Et si l'utilité d'une telle entreprise laisse, comme souvent en ce cas, de prime abord plus que perplexe, au moins peut-on se réjouir du retour aux affaires de Norrington, qui s'est affirmé, quoiqu'en on pense, comme l'un des formalistes les plus douées qui soient.
Histoire de nous changer des Brett Ratner, Tim Story et consorts (ah flûte, je m'étais promis, en cette prériode de fête, de ne dire du mal de personne. Bon, la prochaine fois, peut-être)...
De quoi attendre le meilleur de la part d'un artiste revanchard, plus décidé que jamais à revenir avec éclat sur le devant de la scène.
Et dont les déclarations nous mettent, bien malgré nous, l'eau à la bouche : "Le film d'Alex Proyas était gothique et stylisé. Le mien sera réaliste, mystérieux, tout en contrastes, quasi documentaire.".
De bien belles intentions dont on ne demande qu'à vérifier le résultat...
mardi 16 décembre 2008
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