samedi 20 décembre 2008

Starfighter

Non content d'investir le domaine du cinéma afin de consciencieusement saloper son oeuvre (témoins les inregardables SIN CITY et 300 dont on nous menace de suites prochaines. Comme si le monde n'allait pas déjà suffisamment mal ainsi), Frank Miller, dans un grand élan d'altruisme pervers, décide de faire subir sort identique à des bandes cultes l'ayant marqué.

Après un SPIRIT tiré de l'oeuvre de Will Eisner (et dont certains critiques américains parlent dores et déjà comme l'un des pires films jamais conçus : c'est dire si on a hâte de voir ça !), le voici décidé à s'occuper du cas de BUCK ROGERS, lequel ne lui a pourtant, à ce qu'on sache, rien fait.

Référencé comme le premier héros de s.f. de l'histoire de la bédé, le lieutenant Rogers a trainé ses guêtres d'un bout à l'autre de la galaxie : y croisant plus que son quota de despotes éclairés, monstres hideux et demoiselles en détresse au cours d'aventures qui ont établi les canons du genre pour le siècle suivant et influencé plus d'une figure héroïque...

Si on peut se demander ce que Miller trouve de pertinant à se pencher sur tel titre, notons que ce ne sera néanmoins pas la première fois que le comics subira les derniers outrages de la part du septième art puisqu'il a déjà été décliné en serial à la fin des années 30.
Ainsi qu'au début des 80's à travers une adaptation t.v. touchante d'inutilité (seulement initiée pour tenter de surfer sur la vague STAR WARS), dont le kitsch absolu fait passer le "Galactica" première époque pour du Godard - tendance austère, qui plus est...

Sans savoir si Miller parviendra à rivaliser avec tels sommets, on peut tout de même de sa part raisonnablement attendre un produit à 99 % tourné en numérique, des acteurs déclamant de manière hystérique la moindre réplique, de jeunes femmes court vétues à la limite de la décence et des décors cheaps retravaillés à la palette graphique jusqu'au n'importe quoi...

S'il n'est pas certain que le cinéma y gagne grand-chose, au moins le tout pourra-t-il peut-être continuer à le détourner de ses improbables projets de bédé.
Comme le "Batman vs Ben Laden" qu'il nous promet depuis des lustres et que la partie déviante de notre cerveau ne peut néanmoins s'empêcher d'attendre avec une impatience bien légitime...

Sacré Frank !

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