Charles Burns s'apprète à conquérir le monde, BLACK HOLE, son oeuvre la plus illustre, étant en passe d'être enfin adaptée sur grand écran. On dit enfin car ça fait un moment que bruisse la rumeur. Mais alors que le français Alexandre Aja (HAUTE TENSION) semblait rattaché au projet, c'est, surprise sur prise, David Fincher (SE7EN, FIGHT CLUB, ZODIAC) qui vient d'être désigné au poste de metteur en scène. Etrange nomination dans la mesure où on imaginait plus à sa place des cinéastes comme Lynch ou Cronenberg, dont les univers épousent, par endroits, totalement celui de Burns - que ce soit au niveau des ambiances (macabres) ou de certaines obsessions (notamment celle du corps humain vu comme monstruosité en constante mutation).
Basé sur un scénario rédigé à quatre mains par Roger Avary et Neil Gaiman (tandem quatre étoiles à qui l'on doit déjà le très bon BEOWULF de Robert Zemeckis), BLACK HOLE décrit le quotidien d'une communauté lycéenne dévastée par "la peste", mystérieux mal se transmettant par contact sexuel. Sombre, onirique, perturbante, la bédé prend la forme d'un lent cauchemar éveillé qui permet à Burns, à travers un noir et blanc hypnotique, d'affiner comme jamais son style et ses visions dérangeantes.
Voilà qui ne laisse pas d'intriguer quant à la décision de Fincher d'explorer de nouveaux territoires et fait s'interroger sur ce que ce grand expérimentateur devant l'éternel (parfois jusqu'au n'importe quoi) va pouvoir extraire d'un matériau d'une telle richesse.
Une adaptation qui fait envie, avouons que c'est quand même pas tous les jours...
(merci au Professeur pour la news)
lundi 25 février 2008
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