mardi 27 mai 2008

La punition du spectateur

C'est un fait : le PUNISHER de Jonathan Heinsleigh (2004) est une purge comme on subit rarement - du genre à faire honte à ses concepteurs comme à ses spectateurs. L'une des pires adaptations de comics jamais conçues, que même Avi Arad (big boss de chez Marvel, pourtant peu regardant sur la qualité de ce qu'il produit) doit avoir du mal à assumer.

Tellement en fait, que lors la mise en chantier de l'inévitable séquelle (box-office, quand tu nous tiens), il a désigné la porte à toute l'équipe du premier film, chargeant leurs successeurs de la délicate mission de rehausser le niveau sous peine de s'aliéner à vie les fans de l'anti-héros (challenge, d'un autre côté, pas si complexe dans la mesure où faire pire semble tout bonnement impossible).

C'est Lexi Alexander (HOOLIGANS) qui relève le pari, aidée en sa lourde tâche par Ray Stevenson (découvert en soldat romain bas du front dans la série t.v. "Rome") qui ne pourra qu'incarner un vigilante plus crédible que Thomas Jane en son temps.

Vient d'ailleurs à ce propos de surgir, comme une note d'intention on ne peut plus claire, le premier poster du film qui, reproduisant le célèbre logo à l'aide d'impacts de balles, annonce la couleur à venir : on n'est pas là pour rigoler, Frank Castle revient et vous allez voir ce que vous allez voir ! Vu que c'est peu ou prou le même discours que celui tenu en son temps par Heinsleigh (lequel convoquait même les fantômes de Siegel et Peckinpah pour tenter d'asseoir la légitimité de son oeuvre. Tss, tss... Art, que de crimes ne commet-on en ton nom), on attendra une matière un peu plus consistante avant de se faire une première idée (à l'exception de M. Nico pour qui le film est déjà le meilleur de la décennie à venir, voire de la suivante).

Même s'il faut avouer que l'image, en l'état, a plutôt de la gueule...

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