Garth Ennis a hissé la série du Punisher a un si haut niveau que le
titre a rapidement sombré dans le n’importe quoi une fois qu’il l’a laissée en d’autres
mains.
Les suiveurs tentant d’en vain retrouver le
mélange si particulier (propre à l'auteur) d’humour très noir et d’ultra violence
en finissant par patauger dans le gore le plus racoleur…
Qu’à cela ne tienne, Marvel a orchestré le reboot (pour une fois pas inutile) du
personnage en lui offrant, pour son come-back, une équipe de ligue 1 avec rien
moins que l’habitué Steve Dillon (Preacher,
Punisher, déjà) aux dessins et Jason
Aaron (le créateur de Scalped) au
scénario.
Choix tout sauf innocent puisque cette nouvelle
mouture s’annonce (pour l’instant) ancrée dans le réalisme avec un ton qui s’oriente
délibérément vers celui du polar hard-boiled.
L’intrigue (qui compte les origines de Wilson
Fisk avant qu’il ne devienne le Caïd) prenant d’ailleurs pour base, comme un
aveu d’intention on ne peut plus clair, une partie de celle de Usual Suspects (Bryan Singer, 1995).
Sans doute histoire de replacer ce cher Frank Castle dans un environnement moins cartoonesque que ses dernières virées…
Sans doute histoire de replacer ce cher Frank Castle dans un environnement moins cartoonesque que ses dernières virées…
Résultat ? Une entrée en matière efficace, qui
retrouve (en moins excessif) une partie du ton d’Ennis.
Le récit simple et percutant effectue le job en remettant
sur les rails une série qu’on a pu croire perdue dans ses outrances.
Et annonce (si sont tenues les promesses ici
entrevues), quelque chose de potentiellement lourd à venir...
Punisher Max, tome 1 : le Caïd de Jason Aaron (scénario) et Steve Dillon (dessins) - Panini France
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