samedi 14 mars 2009
Panique dans les salles
Stephane Aubier et Vincent Patar, immortels créateurs des courts animés "Pic-Pic, André et leurs amis", voient leurs ambitions à la hausse en adaptant pour le grand écran leur série-culte PANIQUE AU VILLAGE.
Mettant en scène les figurines Cow-Boy, Indien, Cheval et leurs proches au sein d'aventures surréalistes, les modules de 5 mns (rassemblés sur un dvd qu'il est obligatoire de posséder) prennent désormais la forme d'un long-métrage dont on peut avoir un avant-goût grace au teaser dévoilé aujourd'hui et qu'on imagine à l'image de ses prédécesseurs : autre, hilarant, génial...
Qui a envie d'en savoir plus, avant la sortie, ira faire un tour sur le site officiel qui promet, ma foi, de bien belles choses : http://paniquelefilm.b347.com/
VIVEMENT OCTOBRE, BON DIEU (à prononcer avec la voix du fermier Steven) !
lundi 9 mars 2009
Quintet du 13 février au 19 avril 2009
La bande dessinée s'invite de plus en plus dans les musées mais toujours de façon temporaire. Alors dans l'attente d'un musée dédié aux arts graphiques et/ou figuration narrative, profitons des rares expos.
Je ne vous parlerai pas de l'expo "Le petit dessein" au Louvre (pas encore vu) mais de "Quintet" au MAC de Lyon qui se déroule du 13 février au 19 avril 2009. Elle est consacrée à 5 auteurs majeurs de la bande dessinée européenne et américaine : Blanquet, Masse, Swarte, Shelton et Ware. La filiation entre ces auteurs outre le dessin réside dans le besoin d'expérimenter de nouvelles formes, de nouvelles techniques.
Cette expo légitime la bande dessinée comme un art majeur. La scénographie est absolument épatante notamment l'espace réservé à Blanquet. Il réussit à présenter
une partie de son œuvre complètement barrée et érotique (dessins, photos de peintures sur peau ou toiles en ombre chinoise). Idem pour Chris Ware, on y découvre les planches encrées, avec un crayonné bleu pour certaine, tirées de ses différents livres. Je suis impressionné par son souci du détail et de son graphisme en général.
Seul petit bémol, le néophyte sortira de cette expo avec un peu de regret. Aucune explication ni référence n'est présente dans les cinq salles à l'exception d'un petit fascicule. Rude!
Si vous n'avez pas le temps d'y passer, vous pouvez vous procurer le catalogue de l'exposition publié chez Glénat ou écouter l'émission "Alternatives" sur France Inter samedi 14 mars à 22h.
Je ne vous parlerai pas de l'expo "Le petit dessein" au Louvre (pas encore vu) mais de "Quintet" au MAC de Lyon qui se déroule du 13 février au 19 avril 2009. Elle est consacrée à 5 auteurs majeurs de la bande dessinée européenne et américaine : Blanquet, Masse, Swarte, Shelton et Ware. La filiation entre ces auteurs outre le dessin réside dans le besoin d'expérimenter de nouvelles formes, de nouvelles techniques.
Cette expo légitime la bande dessinée comme un art majeur. La scénographie est absolument épatante notamment l'espace réservé à Blanquet. Il réussit à présenter
une partie de son œuvre complètement barrée et érotique (dessins, photos de peintures sur peau ou toiles en ombre chinoise). Idem pour Chris Ware, on y découvre les planches encrées, avec un crayonné bleu pour certaine, tirées de ses différents livres. Je suis impressionné par son souci du détail et de son graphisme en général.
Seul petit bémol, le néophyte sortira de cette expo avec un peu de regret. Aucune explication ni référence n'est présente dans les cinq salles à l'exception d'un petit fascicule. Rude!
Si vous n'avez pas le temps d'y passer, vous pouvez vous procurer le catalogue de l'exposition publié chez Glénat ou écouter l'émission "Alternatives" sur France Inter samedi 14 mars à 22h.
jeudi 5 mars 2009
Wild thing
Rendez-vous compte que n'existait encore aucune news concernant WOLVERINE en cette année 2009 !
Situation absolument inqualifiable qui appartient, bienheureusement, désormais au passé le plus honteux grace à l'apparition, ces dernières heures, du trailer final.
Qui, s'il n'ajoute rien de fondamental aux précédents, remplit correctement son job, à savoir : en mettre copieusement plein la gueule - tellement, en fait, que ça en devient presque roboratif.
Avec pour résultat de faire devenir tout lecteur de Marvel (de toute façon normalement conquis d'avance) tout tremblant d'émotion devant tant de testostérone pelliculée.
Lequel se prend maintenant à compter les heures le séparant de la sortie (le 29 avril chez nous. Soit deux jours avant les Etats-Unis. Ah ! Ah ! De quoi tous aller le voir pour ensuite tout leur spoiler sur leurs forums de nerds).
En espérant que le réalisateur Gavin Hood ait retenu la leçon appliquée par Bryan Singer sur X-MEN et n'ait pas sacrifié ses personnages sur l'autel de la démesure pyrotechnique.
Parce que, c'est pas non plus comme s'il avait droit à la moindre erreur...
mardi 3 mars 2009
Let's dance !
VALSE AVEC BACHIR ne pouvait obtenir meilleure pub à l'occasion de son arrivée en galette numérique et on applaudit des deux mains l'équipe du marketing pour en avoir organisé la sortie quelques jours seulement après l'obtention de son César du meilleur film étranger (on m’objectera qu’il s’agit du plus pur hasard. Il n’empêche...). Des fois que certains aient besoin qu'on attire leur attention sur le meilleur long-métrage de 2008...
Relatant la guerre du Liban et plus particulièrement le massacre de Sabra et Chatila tels qu'il les vécut à l'époque sous l'uniforme israélien, Ari Folman, loin de se cantonner à une banale retranscription des faits, prend le risque de l’innovation tant formelle que narrative.
Illustrant sa chronique de guerre passée au prisme de la psychanalyse (le film décrit la lente récupération par le personnage principal de ses souvenirs d’époque réfoulés) par rien moins que l'invention d'un nouveau genre.
Quelque chose qu’on pourrait qualifier de « documentaire animé », dont l’étonnant parti-pris graphique sert idéalement le récit sans jamais l’étouffer.
Qui, grace à son paradoxal mélange des genres, permet d’allier la réalité la plus brute à la distance permettant d’en rendre compte et ainsi offrir idéal écrin aux inoubliables visions du cinéaste (faites d’apartés oniriques, d’envolées surréalistes et d’une bande-son décalée qui traduit mieux que tout autre apport le trouble intérieur du narrateur).
Choix osés qui aboutissent à une oeuvre si puissante qu’elle ne ressemble à tout simplement rien de déjà vu.
Une expérience troublante dont il est difficile de sortir indemne (les dernières séquences, à serrer la gorge, laissant proprement k.o.) et qui note l’émergeance d’une singulière voix, unique en son genre.
Un "must see" à ce point impressionnant qu’on promet, s'il concrétise les promesses entrevues ici, le plus brillant avenir à son auteur.
Même qu'on n'adressera désormais plus la parole à ceux qui ne l’ont pas vu - et encore moins à ceux qui ne l'ont pas aimé.
Ouais, on est comme ça à Globulle...
Relatant la guerre du Liban et plus particulièrement le massacre de Sabra et Chatila tels qu'il les vécut à l'époque sous l'uniforme israélien, Ari Folman, loin de se cantonner à une banale retranscription des faits, prend le risque de l’innovation tant formelle que narrative.
Illustrant sa chronique de guerre passée au prisme de la psychanalyse (le film décrit la lente récupération par le personnage principal de ses souvenirs d’époque réfoulés) par rien moins que l'invention d'un nouveau genre.
Quelque chose qu’on pourrait qualifier de « documentaire animé », dont l’étonnant parti-pris graphique sert idéalement le récit sans jamais l’étouffer.
Qui, grace à son paradoxal mélange des genres, permet d’allier la réalité la plus brute à la distance permettant d’en rendre compte et ainsi offrir idéal écrin aux inoubliables visions du cinéaste (faites d’apartés oniriques, d’envolées surréalistes et d’une bande-son décalée qui traduit mieux que tout autre apport le trouble intérieur du narrateur).
Choix osés qui aboutissent à une oeuvre si puissante qu’elle ne ressemble à tout simplement rien de déjà vu.
Une expérience troublante dont il est difficile de sortir indemne (les dernières séquences, à serrer la gorge, laissant proprement k.o.) et qui note l’émergeance d’une singulière voix, unique en son genre.
Un "must see" à ce point impressionnant qu’on promet, s'il concrétise les promesses entrevues ici, le plus brillant avenir à son auteur.
Même qu'on n'adressera désormais plus la parole à ceux qui ne l’ont pas vu - et encore moins à ceux qui ne l'ont pas aimé.
Ouais, on est comme ça à Globulle...
dimanche 1 mars 2009
Incroyable mais faux...
Poursuivons ce tour d'horizon du retour en digital de nos héros préférés par le (physiquement à défaut de l'être cinématographiquement) plus imposant d'entre tous : L'INCROYABLE HULK, dispo en dvd, collector, blu-ray et toutes ces sortes de choses depuis le mois dernier.
Prenant, malgré les rumeurs de "reboot", plus ou moins l'exacte continuité du premier film, ce nouveau chapitre réalisé par François Leterrier en profite surtout pour se poser en adaptation, moins de la béde, que de la cultissime série t.v. des 70's qui a bercé notre enfance (ah, cette mélancolique touche de piano qui accompagnait la silhouette du Dr Banner sur les routes...) et qui, pour beaucoup, reste la référence en ce qui concerne le géant vert (rien que l'affiche en est une déclinaison presque avouée).
Histoire de reconquérir un public pris à rebrousse-poil par Ang Lee dont les osés autant qu'étranges choix de mise en scène avaient (c'est le moins qu'on puisse dire) désarçonné les fans et reçu un accueil des plus mitigés...
Point, désormais, d'ambiance opératique de tragédie grecque, de climax oedipien ou d'aigu délire chromatique.
Nous voici de retour parmi les terrains balisés du divertissement lambda, avec ce que le tout comporte de bon (acteurs effectuant leur job, correctes scènes d'action, script guère complexe à suivre) et de mauvais (acteurs effectuant leur job, correctes scènes d'action, script guère complexe à suivre)...
Le minimum syndical de l'adaptation de comics : sans surprise, ni réel ennui, qui illustre visiblement la reprise en main par les éditions Marvel de ses figures phares.
Tendance dont on a eu un aperçu avec IRON-MAN et qui se confirme avec ce HULK.
On peut comprendre que les responsables aient prété l'oreille aux revendications des fans, légitimement horrifiés par la tenue des quelques produits infligés ces dernières années (DAREDEVIL, ELEKTRA, F4, GHOST RIDER et on en passe) au point de faire du passé table rase et ainsi offrir de leur univers une vision d'ensemble de meilleure tenue.
Même s'il semble qu'on assiste, du coup, à une sorte de nivellement par le milieu.
Puisque si les deux films ne sont en rien déshonorants, ils restent également des exemples de produits à déguster dans l'instant : carrés, efficaces, fidèles (sur le fond comme sur la forme) à la mythologie qu'ils illustrent, respectueux des lecteurs comme des auteurs.
Mais également sans génie, audace ni inventivité d'aucune sorte. Dont, tout aussi sympathiques soient-ils, on peine à se remémorer quoique ce soit après quelques heures.
Sans doute le prix à payer lorsqu'à d'authentiques artistes munis d'une vision tels Norrington (BLADE) ou Singer (X-MEN), se substituent d'honnêtes artisans qui se contentent de filmer ce qu'on leur dicte en respectant le cahier des charges imparti.
Puisse le WOLVERINE à venir contredire ces (pourtant si sages) propos de la plus éclantante des façons !
Prenant, malgré les rumeurs de "reboot", plus ou moins l'exacte continuité du premier film, ce nouveau chapitre réalisé par François Leterrier en profite surtout pour se poser en adaptation, moins de la béde, que de la cultissime série t.v. des 70's qui a bercé notre enfance (ah, cette mélancolique touche de piano qui accompagnait la silhouette du Dr Banner sur les routes...) et qui, pour beaucoup, reste la référence en ce qui concerne le géant vert (rien que l'affiche en est une déclinaison presque avouée).
Histoire de reconquérir un public pris à rebrousse-poil par Ang Lee dont les osés autant qu'étranges choix de mise en scène avaient (c'est le moins qu'on puisse dire) désarçonné les fans et reçu un accueil des plus mitigés...
Point, désormais, d'ambiance opératique de tragédie grecque, de climax oedipien ou d'aigu délire chromatique.
Nous voici de retour parmi les terrains balisés du divertissement lambda, avec ce que le tout comporte de bon (acteurs effectuant leur job, correctes scènes d'action, script guère complexe à suivre) et de mauvais (acteurs effectuant leur job, correctes scènes d'action, script guère complexe à suivre)...
Le minimum syndical de l'adaptation de comics : sans surprise, ni réel ennui, qui illustre visiblement la reprise en main par les éditions Marvel de ses figures phares.
Tendance dont on a eu un aperçu avec IRON-MAN et qui se confirme avec ce HULK.
On peut comprendre que les responsables aient prété l'oreille aux revendications des fans, légitimement horrifiés par la tenue des quelques produits infligés ces dernières années (DAREDEVIL, ELEKTRA, F4, GHOST RIDER et on en passe) au point de faire du passé table rase et ainsi offrir de leur univers une vision d'ensemble de meilleure tenue.
Même s'il semble qu'on assiste, du coup, à une sorte de nivellement par le milieu.
Puisque si les deux films ne sont en rien déshonorants, ils restent également des exemples de produits à déguster dans l'instant : carrés, efficaces, fidèles (sur le fond comme sur la forme) à la mythologie qu'ils illustrent, respectueux des lecteurs comme des auteurs.
Mais également sans génie, audace ni inventivité d'aucune sorte. Dont, tout aussi sympathiques soient-ils, on peine à se remémorer quoique ce soit après quelques heures.
Sans doute le prix à payer lorsqu'à d'authentiques artistes munis d'une vision tels Norrington (BLADE) ou Singer (X-MEN), se substituent d'honnêtes artisans qui se contentent de filmer ce qu'on leur dicte en respectant le cahier des charges imparti.
Puisse le WOLVERINE à venir contredire ces (pourtant si sages) propos de la plus éclantante des façons !
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