vendredi 18 mars 2011

Le diable dans la boîte


Difficile, à part si on est éperdument amoureux de Ben Affleck (et encore), de considérer le DAREDEVIL de Mark Steven Johnson (2002) autrement que comme l’une des moins enthousiasmantes transpositions de l’univers Marvel.
Malgré les bonnes intentions (sans doute du même genre de celles dont on fait l’enfer) d’un réalisateur visiblement dépassé par son entreprise...

Conscient de l’embarras affiché envers l’un des plus classes super-héros de son écurie, le studio vient de lancer le désormais traditionnel reboot, pour une fois (on ne va pas se plaindre) largement justifié.
Annonçant avoir, pour ce faire, recruté David Slade (pas novice en la matière puisque déjà auteur de l'adaptation de 30 JOURS DE NUIT).
Chouette idée qui fait attendre le projet avec une légitime bienveillance : son brillant sens de l’image promettant dores et déjà d’avec maestria restituer l’envergure des plus belles pages de la saga de l’homme sans peur.

Le suspense restant, pour l’instant, entier quant à l’identité de celui qui enfilera les collants vermillons...

mardi 15 mars 2011

Scalped t.1 : pays indien (2010)


Il est toujours curieux de se plonger dans une bédé dont on ignore à peu près tout (et dont le peu qu'on connait ne déclenche aucune euphorie particulière) : auteurs inconnus ou presque, sujet à priori peu engageant, relatif silence critique à son encontre...
A peine, en l'occurrence, la préface enthousiaste de Brian K. Vaughan (scénariste d'entre autres "Y, le dernier homme") incite-elle à jeter un oeil curieux sur l'ouvrage.

Bien nous en prend, pour le coup, puisque l'ensemble annonce l'une des séries les plus intéressantes du moment.
Se déroulant, de nos jours, au sein d'une réserve amérindienne gangrenée par le désespoir (et au sein de laquelle les locaux n'ont que le choix du chômage, de la corruption ou de l'alcoolisme), le récit, qui met en scène le retour du fils prodigue Dashiell Bad Horse (coriace motherfucker au nom parfait) parmi les siens, adopte les codes du roman noir pour très rapidement les pousser dans le rouge (sang).
Brassant à part presque égales violence, sexe quasi-explicite, refus du manichéisme facile et une ambiance d'un sombre surprenant, ce premier tome laisse espérer le meilleur d'une saga hardcore dont le cadre original change des sempiternelles aventures de héros costumés.
Et promet, si le niveau se maintient, un brillant avenir à la paire Aaron (scénario) / Guéra (dessins).
Vertigo a encore visé juste...

samedi 5 mars 2011

Au nom du Père


Cela fait plusieurs années que PREACHER, le comic-book culte de Garth Ennis et Steve Dillon subit, sans succès, moult tentatives visant à porter sur petit ou grand écran les visions d’apocalypse de ses auteurs.

Après une annonce de série t.v. sur HBO (qu’on aurait, pour le coup, été sacrément curieux de voir) puis de long-métrage porté par Sam Mendes (JARHEAD), le projet vient pourtant de ressortir des limbes au sein desquelles on le pensait pour toujours errer.
Même que c’est D.J. Caruso qui a été approché afin de s’en occuper : honnête artisan responsable d’une poignée de sympathiques polars (SALTON SEA, L'OEIL DU MAL), dont on se demande s’il sera capable de retranscrire sur pellicule toute la choquante démesure de l’œuvre.

Car on lui souhaite, qu’il se sente ou non d’assurer le job, bien du courage : sexe explicite, ultra-violence débordant largement le cadre du gore, charge anti-religion d’une férocité peu commune, ambiance malsaine imprégnant chaque page et on en passe…
La saga (à côté de laquelle les fameuses « Catégories 3 » en provenance de Hong-Kong font figure d’aimables plaisanteries), aussi extrême sur le fond que sur la forme, n’est pas de celles qui se laissent aisément dompter.
A tel point qu’une adaptation littérale se verrait interdite aux moins de dix-huit ans dans à peu près tous les pays du globe.

Du pur Ennis, en somme. Lequel doit actuellement bien se marrer en imaginant le casse-tête des producteurs.
Non sans oublier d’en même temps compter ses droits d’auteur (faut pas rigoler non plus)...

jeudi 3 mars 2011

Magie noire


Un premier film racé malgré ses légendaires soucis de tournage (The Crow d’Alex Proyas, 1994).
Un deuxième bien moins exaltant en dépit d’une intéressante direction artistique (The Crow : City of angels de Tim Pope, 1996).
Un troisième qui commençait à dangereusement lorgner vers le bis (The Crow : Salvation de Bharat Nalluri, 2000).
Un quatrième que la bienséance nous priera de passer sous silence (The Crow : Wicked Prayer de Lance Mungia, 2005).
Et encore ne mentionne-t-on pas la pauvre série qui voyait un Mark Dacascos peinturluré de blanc errer comme un sous-Kwai Chang Caine pour, de temps à autre, tabasser sans leur faire trop mal (format t.v. oblige), des bad guys sans envergure…

C’est peu dire que l’œuvre de James O’Barr aura connu des fortunes diverses depuis que son destin s’illustre sur les grands écrans des multiplexes.

Constatant que cela faisait, ma foi, un bon de temps qu’aucune adaptation n’avait envahi ces derniers, Relativity Media, en charge des droits du personnage, a décidé de mettre en route, non pas une énième séquelle mais, comme c’est original, un reboot de la franchise (faudrait compter le nombre de fois où le mot a été écrit depuis la reprise du blog)...

Pourquoi pas ? D’autant plus qu’avait, pour ce faire, été recruté Stephen Norrington, surdoué de l’image dont la curieuse carrière en dents-de-scie semble assez fidèlement refléter le désordre qui régente son esprit.

Responsable avec le premier Blade d’une des meilleures adaptations Marvel, le britannique rencontra ensuite moins de succès lors de la transposition de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires dont le tournage chaotique (et le résultat pour le moins foireux) le dégoutèrent tant du métier qu’il resta éloigné des plateaux durant presque une décennie.

Annonçant, pour son retour, une version sombre et dérangée de l’œuvre de O’Barr, le cinéaste vient de quitter le projet (sur lequel il aura quand même planché plus d’un an) en apprenant que les producteurs souhaitaient, de leur côté, livrer un produit PG-13 - soit la classification américaine qui met la pédale douce sur la violence afin de rendre le produit accessible aux ados.

Qu’à cela ne tienne, ces derniers (histoire de ne sans doute pas inutilement paumer tout le boulot de pré-production) viennent d’enquiller la seconde en engageant l’espagnol Juan-Carlos Fresnadillo (28 semaines plus tard).
Lequel, s’il a, certes, fait ses preuves dans le film de genre, possède les compétences pour livrer un produit solide, ne possède peut-être pas la vision que Norrington n’aurait pas manqué apporter à l’ensemble.

Norrington dont on est, du coup, curieux de voir où ses pas vont désormais le mener. Mais ceci est une autre histoire...
 
 
 

mardi 1 mars 2011

Marathon Man


On ne sait quel crédit accorder à ce genre de news (qu’on ne peut néanmoins pas s’empêcher de relater. Et on se demande après comment naissent les rumeurs) rigolote mais également un peu inquiétante.

XERXES, la suite de « 300 » (en fait un préquel relatant la bataille de Marathon), décrite par son auteur Frank Miller comme « une extension sous stéroïdes du récit original » (pas sûr que ce soit vraiment rassurant) est à peine achevée que ses droits ont déjà été achetés en vue d’une adaptation pour le ciné.

Point de Zack Snyder cette fois-ci (occupé qu’il est, après avoir salopé les WATCHMEN, à actuellement foutre en l’air le prochain SUPERMAN - voir news précédente) mais peut-être Guy Ritchie, ex-scribe de la caillera londonienne (SNATCH, ROCK N’ROLLA) qui a, l’année dernière, découvert les joies du cinoche mainstream avec un SHERLOCK HOLMES qui restait regardable (dans les limites de ses modestes ambitions) à défaut de rendre justice à l’œuvre de Conan Doyle.
Lequel était surtout un produit Warner, instigateur du présent film...

Rien de plus à, pour l’instant, se mettre sous la dent.
On attendra déjà la sortie de la bédé afin de voir si elle annonce un regain de forme de la part de Miller ou si celui-ci va continuer la descente aux enfers entamée depuis la parution de son « Dark Knight 2 ».

Wait and see donc, comme d'habitude en ce genre de cas...