vendredi 25 mai 2007

Robert le Barbare

On vous en parlait il y a de cela plusieurs mois déjà : Dino DeLaurentiis, producteur fou jamais en manque d'une idée saugrenue, s'est mis en tête de produire une nouvelle adaptation de BARBARELLA (d'après la bédé de Jean-Claude Forest et quarante ans après l'objet érotico-kitsch de Roger Vadim dont l'intrigue consistait à montrer Jane Fonda s'effeuiller une heure et demie durant. C'étaient les années 60 et tout, ou presque, était alors permis), engageant pour le job l'austère Peter Webber. Choix des plus curieux dans la mesure où les précédents travaux du cinéaste (LA JEUNE FILLE A LA PERLE, HANNIBAL RISING) n'ont pas révélé un tempérament franchement fun propice à accoucher du "James Bond femme dans l'espace" annoncé.
Mais bénis soient les dieux du cinéma qui ont entendu les suppliques des fans pervers puisque ce grigou de Dino(saure) vient de débarquer un Webber sans doute secrètement soulagé pour à sa place recruter ce bon vieux Robert Rodriguez, plus à même selon lui (et comme il a raison) de coller à la démesure déviante d'un projet à la cohérence toute relative.
Et comme tout paraît décidément s'orienter vers la bonne direction, on parle de la sculpturale Kate Beckinsale pour endosser les collants de l'héroïne - choix certainement influencé par son habitude des films improbables qui finissent, à force, par lui bâtir une filmographie des plus décadentes (PEARL HARBOR, UNDERWORLD 1 & 2, VAN HELSING... Ah oui, tout de même).
On n'ose imaginer ce que le meilleur ami de Tarantino va bien pouvoir commettre comme forfait avec un tel matériau entre les mains. Même si attendre quelque chose comme un SPY KIDS adulte semble assez raisonnable. On s'en délecte évidemment d'avance, tout en se demandant, avec une pointe d'angoisse bien légitime, si nos yeux pourront seulement supporter pareil spectacle...


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