mardi 28 août 2012

Lego délire





Il suffit que l’on déplore, à longueur de news, le manque d’originalité des studios hollywoodiens pour que ceux-ci nous prennent à contre-pied avec un projet dont on ne les remerciera (à tort ou à raison) jamais assez de lui permettre d’exister.

Phil Lord et Chris Miller, réputés pour leur fort sympathique film d’animation Tempête de boulettes géantes et vraisemblablement peu effrayés par les challenges, sont ainsi en train de mettre sur pied le long-métrage qui va occuper nos rêves humides de cinéphiles durant les deux ans à venir : LEGO, the piece of resistance.

Soit un film d’animation entièrement réalisé en stop-motion (méthode dont on causait il y a encore quelques jours, à propos du Fantastic Mr Fox de Wes Anderson) et mettant en scène les Lego de notre enfance.

Le récit suivra les tribulations d’un personnage Lego lambda à tort pris pour le « Master Builder » et dès lors réquisitionné pour combattre un super-vilain bien décidé à unifier l’univers Lego avec, sacrilège ultime, de la colle !

Et lorsqu’on apprend en plus que le casting regroupe en son sein les voix de Morgan Freeman ainsi qu’entre autres, celles du grand Will Arnett (Arrested Development forever) et de Channing Tatum  - dans les rôles respectifs de Batman et Superman ( ?!), il devient évident que l’ensemble ne devient rien d’autre que LE titre le plus attendu des dix-huit prochains mois.

C’est que la sortie U.S. n’est pas annoncée avant février 2014 (le 28 exactement, pour ceux qui aiment les détails précis)…
 
 

 

lundi 27 août 2012

No justice, no peace




A peine fut prononcé le nom de Ben Affleck pour reprendre en main le projet d’adaptation de la Justice League of America que ce dernier démentait à base de « merci mais non, merci ».

Pas de quoi refroidir les ardeurs de la Warner qui a, ce week-end, sorti de son chapeau le nom magique des Wachowski – qu’on annonce peu ou prou à chaque fois que le studio met en route un blockbuster touchant à la S.F. ou au fantastique…

Même si l’affaire pourrait être (un peu) plus sérieuse que d’habitude puisque le tandem a prouvé qu’il savait y faire avec l’imagerie comic-book à travers sa trilogie Matrix et que leur Speed Racer reste tout de même l’une des plus époustouflantes adaptations de bédé jamais faites (même qu'on en parlait ici : http://globulle-bd.blogspot.fr/2009/02/speed-et-race.html)

Tout dépendra, bien entendu, du box-office de Cloud Atlas, leur film à venir actuellement en montage, qui décidera de la suite des évènements…
 
 

 

dimanche 26 août 2012

Nouvelles du front


La machine à news tourne un peu au ralenti en cette fin d’été qui voit les décideurs sans doute affuter leurs lames en vue d’une rentrée qui s’annonce saignante.
Ce qui n’empêche nullement les rumeurs diversement crédibles de, comme à leur habitude, bien imprudemment circuler :



- on apprend ainsi que Samuel Jackson viendrait étoffer le casting du remake d’Old Boy réalisé par Spike Lee, projet à une époque échu à Steven Spielberg et dont on ne savait même plus qu’il était encore d’actualité. 
Soit-disant que le présent film sera plus proche du manga d’origine de Tsuchiya et Minegishi que son adaptation par Park-Chan Wok qui avait fait sensation lors de sa projection au Festival de Cannes 2004.
Habile manière de prévenir qu’il sera en tous points plus timoré et moins extrême que son homologue coréen ?



- Jim Carrey, quant à lui, qui a déjà tâté de l’adaptation de comic-book en prêtant ses traits au Sphinx dans le Batman Forever de Joel Schumacher (non qu’il doive en être fier), serait en lice pour rejoindre le casting de Kick-Ass 2 afin d'incarner le Colonel Stars  
News si improbable qu’elle pourrait s’avérer Réelle. Et du coup donner un intérêt à l’annonce de cette séquelle dont on ne suit que de loin la préparation…



- autre suite fort patiemment attendue, celle du 300 de Zack Snyder (officiellement titrée Battle of Artemisia), dont on ne sait si elle adaptera la bédé de Frank Miller pas encore sortie ou s’engagera sur un chemin annexe.
Après avoir évoqué une préquelle, il semblerait que le récit s'apparente en fait à un sidequel puisqu’il se déroulerait en même temps que les évènements du premier film et relaterait une autre bataille tout aussi épique, sanguinaire et tout et tout...
L’ensemble sera pris en charge par le quasi-inconnu Noam Murro, Eva Green personnifiant l’Artemisia du titre.



- suite toujours (que d’originalité dans ces projets) avec le prochain tournage de Red 2 dont le premier chapitre, comédie d’action sans prétention, adaptait (mal) l’ouvrage éponyme de Warren Ellis.
Plus de souci de respect d'aucune œuvre ici puisque le film prendra pour base un script original. On notera, outre les retours de Bruce Willis, John Malkovich ou Helen Mirren en retraités flingueurs, l'arrivé de Catherine Zeta-jones, qui apporte sans doute la touche de glamour indispensable à toute production de ce calibre qui se respecte.
Fou comme tout ceci semble peu engageant...

samedi 25 août 2012

Fantastic Mr Fox (Wes Anderson - 2010)




Surprise parmi ses fans lorsque ces derniers apprirent que Wes Anderson (Rushmore, La vie aquatique), réalisateur d’un genre qu’il a à lui seul inventé (quelque chose comme la « comédie douce-amère ironico-absurde »), s’apprêtait à adapter l’auteur-culte pour enfants Roald Dahl (dont, entre autres, Charlie et la chocolaterie ou James et la pêche géante ont déjà connu les honneurs d’une transposition au ciné).
Et ainsi mettre en scène son premier film d’animation dans lequel les créatures du récit prendraient vie grâce à l’antique procédé du « stop-motion » (soit de l’image par image, telle que popularisée par le King Kong de 1933).

Heureuse surprise en l'occurence, dans la mesure où, faisant taire les tristes sceptiques, Fantastic Mr Fox apparaît comme, en vrac : rien moins que le meilleur titre de son auteur depuis La famille Tenenbaum (datant de quand même 2001), la meilleure pellicule d’animation depuis le mythique Wall-E des studios Pixar et le film le plus enthousiasmant depuis, ouhla, on ne sait même plus quand…

Au sein duquel le cinéaste en profite pour revisiter ses éternelles obsessions (notamment autour des relations familiales) et ses tics d’auteur qui, grâce au nouveau terreau du genre, apportent un relief inédit à son cinéma.

Un rythme qui ne faiblit quasiment jamais, une constante bonne humeur rehaussée d’une rigolote et sincère poésie (elle-même nimbée, comme toujours chez Anderson, d’une touche de poignante mélancolie) pour un résultat qui donne la banane du début à la fin.

Mention spéciale, chez les acteurs-doubleurs (tous exceptionnels), à un prodigieux George Clooney dont on ne comprend pas que son incarnation du rôle-titre ne lui ait pas permis de remporter l’Oscar tant l'ensemble fait du bien à l'âme...
 
 

 (disponible en Dvd et Blu-Ray)

 

mardi 21 août 2012

Duel au soleil




Défini, l’année dernière à sa sortie, comme un négatif de Batman, Nemesis apparaissait comme une parfaite œuvre du scénariste Mark Millar (l’homme de Wanted et Kick-Ass) : un pitch accrocheur (et si un homologue de Bruce Wayne décidait de servir le mal plutôt qu’œuvrer pour le bien ?), une ultra-violence graphique jusqu’au complaisant et des bonnes idées au service d’une histoire plus distrayante que réellement aboutie…

Tout juste pouvait-on déceler, par rapport à ses dernières œuvres, une augmentation dans le spectaculaire pouvant laisser penser que le gaillard avait, au moment de l’écriture, déjà une possible adaptation cinématographique en tête.

Ce n’est donc nullement une surprise d’aujourd’hui voir se concrétiser l’annonce du film sous l'égide de Joe Carnahan (L’agence tous risques), à peine remis de son éviction du reboot de Daredevil : ce qui prouve que le bonhomme a de la suite dans les idées et une tenace envie de, coûte que coûte, mettre en scène une adaptation de comic-book.

Aucun acteur encore annoncé à ce stade mais on se souvient d’un Millar déclarant, il y a quelques mois, qu’il aurait volontiers vu, en cas de passage sur grand écran, les deux protagonnistes (le super-criminel Nemesis et le commissaire qui tente de le mettre sous les verrous) incarnés par rien moins que Johnny Depp et Brad Pitt.

Ben oui, tant qu’à faire…



jeudi 16 août 2012

Cover


Dans le même esprit que les artistes du site Mondo (cf. news d'hier) mais en plus potache, le français Ive Bastrash revisite les affiches de certains grands classiques du film de genre de ces dernières décennies à travers un trait expressionniste qui n'est pas sans rappeler les planches de Michael Avon Oeming pour la série Powers.

Ceux qui désirent en voir plus pourront se rendre sur son site et ainsi répandre la bonne parole (parce que c'était aussi ça, à la base, Globulle) : http://www.inkjava.com/

mercredi 15 août 2012

Mondo bizarro





Et parce que ne plus évoquer Batman durant au moins vingt-quatre heures semblait inconcevable, profitons du magnifique poster ci-dessus (signé Olly Moss) pour dire tout le bien qu'on pense du site Mondo : regroupement d’artistes et d’illustrateurs de tous horizons qui livrent leur propre interprétation de films ou monuments de la pop-culture (passés et présents).

Ca brasse tous les styles et c’est le plus souvent à tomber par terre de beauté.
Tellement que les grands studios font désormais appel à eux pour la promo de certains de leurs blockbusters – en témoignent les affiches de Jock à propos du Dark Knight Rises qui tapissaient les couloirs du dernier Comic-Con de San Diego.

Une visite sur leur site convaincra aisément les sceptiques : http://www.mondotees.com/ (aller fouiller parmi « Archive », une fois dessus).
Prendre garde à tout de même prévoir une large place dans son agenda car on perd facilement la notion du temps une fois le nez dedans…


Hardcore vigilante



Daredevil, suite : à peine moins d'une semaine après les tractations entre Marvel et la Fox à propos des droits du personnage (voir news du 12/08), la nouvelle est tombée hier, tweetée par Joe Carnahan (pressenti pour diriger ce reboot) lui-même : la Fox renoncerait à se lancer dans la périlleuse mission de faire revivre le personnage, le laissant ainsi filer vers sa maison-mère.

Fin de l’histoire ? Que nenni.

Car l’adaptation de la bédé motive visiblement Carnahan qui, sans qu’on lui demande quoique ce soit, vient de poster sur Youtube un vrai-faux teaser afin de montrer la façon sont il envisage son adaptation du Diable Rouge : soit une vision sombre, violente, sans concessions et très fortement typée 70’s, à l’image des polars hard-boiled qu’il affectionne (et auquel son deuxième essai, Narc, rendait un hommage direct).

Et on se prend alors à rêver d'un studio lui laissant les mains libres et lui permettant de mener le projet vers des latitudes encore peu foulées : French Connection rencontre les super-héros ? C'est peut-être dès demain !



The goddam Batman !


Cet été, placé qu'on le veuille ou non sous l'ombre envahissante du Chevalier Noir, voit fleurir sur la toile pléthore d'articles (plus ou moins pertinents) à son propos.

Evoquons, parmi ceux-ci, celui paru sur Rue89, qui égrène les anecdotes que chacun ignore ou non à propos du personnage : http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/07/28/dix-choses-que-vous-ignorez-surement-sur-le-batman-234210
L'occasion ou jamais pour signaler que le site cause régulièrement (bien) de bédé, que celle-ci soit ou non en rapport avec l'actu.

Au rayon "hilarant mauvais esprit", un lien plus ancien (datant en fait de l'été 2008 et la sortie du Dark Knight mais il n'est jamais trop tard pour bien faire) qui regroupe les anecdotes scabreuses (et authentiques : c'est bien sûr ça qui est drôle) jalonnant la carrière du justicier de Gotham : http://www.nioutaik.fr/index.php/2008/02/15/493-i-m-the-goddamn-batman

Plus classique, un dossier sur Allociné qui donne parole aux participants des trois films de Christopher Nolan et laisse penser qu'il faudra se lever tôt (et chacun sait que ce n'est pas le genre de la maison) pour retrouver des adaptations portant un aussi élevé degré d'exigeance : http://www.allocine.fr/article/dossiers/cinema/dossier-18591879/

Liste bien évidemment non exhaustive que chacun sera en mesure d'agrémenter de ses propres trouvailles - après tout, c'est l'été, il fait chaud, on s'ennuie...



lundi 13 août 2012

Hommage : Joe Kubert (1926-2012)



C'est pas qu'on veuille plomber l'ambiance ni transformer ce blog en rubrique nécrologique mais vient tout juste de tomber la nouvelle du décès de Joe Kubert, durant sa quatre-vingt-sixième année.

Considéré comme l'un des mythiques noms de l'âge d'or des comic-books (aux côtés de Jack Kirby ou Bob Kane), Kubert se sera surtout distingué pour sa série Sgt.Rock (dont on aura, en vain, attendu l'adaptation que devait, à la fin des années 80, réaliser John McTiernan avec Bruce Willis dans le rôle-titre).

Une carrière en tous points exemplaire qu'il aura effectué d'un bout à l'autre chez DC Comics, oeuvrant jusqu'à son dernier souffle puisqu'il encrait encore la préquelle des Watchmen (dessinée par son fils Andy) lorsque la grande faucheuse est venue le cueillir.

Toujours dans les mauvais coups, celle-là...




dimanche 12 août 2012

Hommage : Ralph McQuarrie (1929-2012)



Restons dans le sujet avec un rappel (pour ceux qui l'auraient zappé, étant donné que ça n'a pas vraiment fait la une des journaux) du décès de Ralph McQuarrie, survenu le 3 mars.

L'occasion d'évoquer la mémoire de cet immense artiste, illustrateur de génie dont le travail a, notamment, permis de donner à la saga Star Wars une grande partie du souffle qu'elle possède (il suffit de jeter un oeil sur ses dessins préparatoires pour constater à quel point sa vision a inspiré le résultat final).

Un talent qui n'avait d'égal que l'humilité et dont les oeuvres réprésentent un aller simple pour l'imaginaire le plus pur, comme en témoigne la visite de son site officiel : http://www.ralphmcquarrie.com/

So long, mister...


Derrière l'affiche



Dans la même veine que le post précédent devrait bientôt être finalisé un documentaire retraçant la carrière de Drew Struzan, concepteur d'affiches avec lesqulles chacun a grandi sans pour autant connaître leur auteur.

Lacune qu'on espère bientôt réparée, lorsque sera disponible (sans qu'on sache encore quand, comment ou sous quel format) le film dont la bande-annonce donne un prometteur avant-goût...




Single Peak



Glanés sur l'excellent www.forgottensilver.net (site consacré aux trouvailles de toutes sortes concernant les versions intégrales ou étendues de trésors du septième art), deux adresses permettant d'admirer le travail de Bob Peak, illustrateur de génie méconnu dont les affiches ou posters promos nous accompagnent, sans même qu'on le sache, depuis qu'on a commencé à s'intéresser au cinéma :
- http://www.bobpeak.com/
- http://bobpeak.net/

Des heures à en prendre plein les mirettes (vu les archives empilées) : enjoy...




Justice aveugle





Mais tout n’est pas rose pour autant au sein de la maison de Stan Lee, comme en témoigne le jeu des chaises musicales qui se déroule en ce moment même autour de Daredevil.

D’après l’hebdo américain Variety se trame, en effet, en coulisses des tractations dignes des accords de Yalta : la Fox devant impérativement débuter le tournage d’une adaptation de l’Homme sans peur avant le 10 octobre sous peine de voir les droits du perso repartir chez Marvel.
Ces derniers étant néanmoins prêts à leur laisser du rab en échange du retour du Silver Surfer et de Galactus dans leur giron (afin les intégrer à leur univers et leurs propres films).

A priori hors de question pour les tenants de la Fox, qui veulent à ce point conserver lesdites figures (pour leur propre reboot des Fantastic Four : on s’y perd) qu’ils seraient prêts à laisser repartir le diable rouge en direction de son doux foyer…

Ou, au pire, lancer la production de la plus hasardeuse des manières : venant ainsi d’être cité le nom de Joe Carnahan (L’agence tous risques) comme potentiel remplaçant.
Ce qui veut tout et rien dire et ressemble, en l’occurrence, plus à un effet d’annonce emprunt de provoc qu’autre chose.

Car Carnahan a beau être un dur-à-cuire, ça lui laisserait moins de deux mois pour pondre un script, effectuer les repérages, embaucher une équipe et trouver les acteurs.

C’est dire comme on y croit (et que c’est pas demain la veille qu’on aura droit au retour de Matt Murdock sur les écrans)…


Joss contre les (mauvaises) adaptations



La trêve estivale, on connait pas chez Marvel.

Les cadres de la maison sont ainsi en train de préparer leur plan de domination mondiale portant sur les deux ou trois années à venir, mettant en ce sens aux commandes leur homme providentiel du moment : Joss Whedon.

Le metteur en scène des Avengers s’est, dans un premier temps, ainsi tout naturellement vu confier la suite du triomphe de l’année : projet sur lequel il officiera en tant que réalisateur et scénariste – lui laissant donc (contrairement au précédent film) les coudées totalement franches.

C’est ensuite l’adaptation de l’univers Marvel à la télé que Whedon sera chargé de mettre en place - notamment à travers des séries déjà annoncées sur les Avengers et Hulk.
Rien de plus logique pour un créateur ayant fait ses preuves à travers l’une des titres télévisuels les plus acclamées de son temps, Buffy contre les vampires.

Enfin, et comme une suprême consécration, Joss a officiellement été nommé « grand coordinateur » de l’univers Marvel pour les petit et grand écrans : et sera donc chargé, en plus des films et séries qu’il produira, de superviser toutes les adaptations de la firme afin de maintenir une cohésion entre chaque produit.

Et ainsi instaurer ce fameux univers que le studio recherche depuis qu’ils ont commencé à transposer leurs œuvres en images qui bougent et parlent.

Autrement dit : on n’a pas fini d’en bouffer… 



samedi 11 août 2012

Dredd : nouvelle affiche



On ne sait ce que vaudra le nouveau film consacré au Judge Dredd mais on ne pourra pas dire que les chargés de promo bâclent le boulot tant laissent pantois les diverses affiches qui se succèdent.

Toujours pas de date de sortie annoncée pour l'hexagone malgré les rumeurs positives qui émanent des premières projos outre-Atlantique.

Etrange...


jeudi 9 août 2012

Justice pour tous




Le triomphe des Avengers (mine de rien le troisième plus gros succès de tous les temps derrière Titanic et Avatar : oui, ça laisse rêveur) remet plus que jamais sur le devant de la scène le projet de DC Comics concernant la Justice League of America, bâti sur exactement le même concept (les figures phares de la firme faisant équipe au sein d’une même aventure).

La Warner (propriétaire de DC Comics) vient donc charger Will Beal (scénariste-maison) de s’atteler à un script dont Mark Millar (à qui on n’a rien demandé) croit savoir qu’il empruntera la même direction sombre et réaliste que les œuvres de Nolan – mais on n’est nullement obligé de le croire.

Du côté du metteur en scène, après qu’ait circulé durant des années le le nom de George Miller (Mad Max), c’est désormais celui de Ben Affleck qu’évoque la rumeur du jour.

Choix moins étrange qu’il peut paraître de prime abord dans la mesure où ce dernier entretient une relation privilégiée avec la Warner depuis qu’il est (avec talent) devenu réalisateur.

Même s’il est raisonnable d’émettre quelques doutes sur sa capacité à porter à bout de bras un projet d’une telle envergure.
Et que les mauvaises langues (dont nous ne faisons évidemment pas partie) ne se priveront pas de rappeler que l’unique fois où il a approché l’univers des super-héros, c’était pour incarner Daredevil.

Ouais, c'est sûr que présenté comme ça, ça fait tout de suite moins envie...




mardi 7 août 2012

Vices et vertus



Si l’annonce du tournage de Sin City 2 n’est pas vraiment une surprise après le carton du premier film, les fans (car il y en a) avaient pourtant fini par perdre espoir face aux multiples faux-départs du projet.

Rien moins que bientôt sept ans que ce dernier est annoncé puis repoussé sans raison apparente – si ce n’est la propension de Robert Rodriguez à tourner plus vite que son ombre et enquiller les titres sans jamais prendre le temps de souffler.

Ainsi que la difficulté à rassembler une partie du cast afin d’en souplesse raccorder l’ensemble avec son prédécesseur (chose enfin accomplie avec la confirmation du retour de Mickey Rourke dans le rôle de Marv).

Considéré comme le meilleur segment de la saga (qui en compte sept, on n’a pas fini d’en bouffer), J’ai tué pour elle, qui se déroule chronologiquement avant le premier chapitre, narre les mésaventures de Dwight (incarné par Clive Owen dans le 1) aux prises avec une femme fatale comme les aime Miller.

L’ensemble sera en 3D (peut-être une façon inconsciente pour Rodriguez de tenter de contrer la navrante platitude de la première adaptation) et devrait débarquer d’ici octobre 2013.
Soit le temps, pour le cinéaste, d’entre-temps tourner trois ou quatre autres longs-métrages…


samedi 4 août 2012

Qui plie mais ne rompt pas




Auteur atypique délibérément à l’écart des modes, Taiyou Matsumoto, depuis des années, enchaîne dans son coin les œuvres à part (Amer béton, Number 5, Ping-pong, Gogo monster) qui lui valent d’aujourd’hui occuper une place toute particulière dans l’univers des mangas.

Son dernier titre ne réservera guère de surprises à l’admirateur dans la mesure où il reconnaîtra tout ce qui fait le talent du maître : son trait expressionniste, son refus du manichéisme, son inimitable ton qui parvient à mêler gags visuels et ultra-violence en une sarabande à la parfaite fluidité…

La présente histoire (les pérégrinations, durant l’ère d’Edo, d’un étrange ronin à la troublante innocence qui a décidé de renoncer à la violence et ainsi troquer son sabre contre un bout de bambou) allant peut-être plus loin encore que sa précédente série (l’envoutante Number 5) en terme de contemplatif.

Ce qui intéresse l’auteur, on le ressent rapidement, étant ces régulières digressions oniriques durant lesquels les animaux s'expriment et les protagonistes dissertent sur la vie - quand ils ne sont visités par les âmes de leurs armes, la nuit venue…

En découle un récit décalé : brutal mais apaisé, qui donne à contempler la beauté de l’existence avec le léger recul ironique qui en fait tout le prix.

Car Matsumoto est avant tout un poète : et en bédé comme ailleurs (peut-être plus qu’ailleurs), la chose est suffisamment rare pour être signalée…



Le samouraï bambou de Taiyou Matsumoto - Editions Kana



vendredi 3 août 2012

Oecuménisme





Jésus et Bouddha sont de super potes qui, après plus de deux mille ans à œuvrer des cieux pour le bien de l’humanité, décident de s’offrir un petit break : l’occasion de vacances (incognito, autant que faire se peut) bien méritées sur Terre…

Faut-il être nippon et auteur de manga pour ne serait-ce qu’imaginer tel postulat.
L’occasion pour l’auteur de livrer une série comique imaginant le quotidien des deux divinités au sein d’un Tokyo surpeuplé.

Ne pas pour autant s’attendre à un brulot autour de la religion ni à des pages débordant d’un féroce humour anti-politiquement correct.
Hikaru Nakamura utilise les deux figures sans irrespect, enquillant les gags aussi légers qu’inoffensifs, sa gentille dérision ne pouvant (à la rigueur) heurter que les plus extrêmes des intégristes – et encore…

On pourra, avec beaucoup de bonne volonté, y lire une tentative de réconciliation entre les croyances : mais ce serait loin chercher ce qui ne se présente que comme un sympathique divertissement à feuilleter sur la plage.

Après tout, c’est l’été, hein…



Les vacances de Jésus et Bouddha de Hikaru Nakamura - Editions Kurokawa


jeudi 2 août 2012

Judgment day



Et hop, une petite affiche promo qui en jette pour le Dredd de Pete Travis (même s'il y a toutes les chances qu'elle promette bien plus que ce que le produit offira au final).

Le scénariste/producteur Alex Garland a, il y a peu, déclaré avoir envisagé le film comme le premier segment d'une trilogie : deux autres parties devant suivre (évidemment si le succès est au rendez-vous) afin d'introduire l'ensemble de la mythologie de la bédé comme les Juges Noirs et le Dead World (il serait temps).

Le film sort aux Etats-Unis le 21 septembre et on-ne-sait-quand chez nous : d'ici à ce qu'il débarque directement en Dvd...


Marteau-piqueur




Ce n’est bien évidemment pas l’accueil mitigé réservé à Thor qui allait empêcher la Marvel de lui donner une suite (d’autant moins après le carton des Avengers), bien que celle-ci ait connu quelques ratés au démarrage.

Kenneth Brannagh, réalisateur (controversé) du premier film laisse ainsi sa place à l’inconnu Alan Taylor, qui s’est fait la main sur quelques séries t.v. haut-de-gamme (Mad Men, Rome, Les soprano, Le trône de fer) et dont ce sera la première mise en scène pour le ciné : choix qui laisse penser que le studio a opté pour un efficace artisan un peu plus malléable que le cinéaste britannique.

Mads Mikkelsen (Casino Royale), de son côté longtemps annoncé en bad guy, est finalement remplacé par le tout aussi compétent Christopher Eccleston (28 jours plus tard, G.I. Joe) qui incarnera, c’est désormais officiel, l’affreux Malekith (rien que son nom effraie) : elfe noir aux pouvoirs surpuissants, banni par Odin et qui viendra s’associer au fourbe Loki afin de donner du fil à retordre au dieu du marteau (même si je parie qu’ils seront vaincus à la fin - non sans avoir néanmoins fait souffrir leurs gentils adversaires et même, un temps, espéré la victoire. Les sots).

On peut, du coup, imaginer que l’action de l’ensemble désertera la Terre du premier volet pour aller prendre place sur l’un des neuf royaumes d’Asgard et ainsi plus verser dans la fantasy que le produit originel.rtalfheim

Le reste du casting (Chris Hewsworth, Natalie Portman, Anthony Hopkins, Tom Hiddleston et les autres), quant à lui, rempile joyeusement, ce qui devrait permettre au tournage de, sous peu, débuter – ce qui serait, mine de rien, une sacrée bonne idée vu que la sortie est déjà programmée pour novembre prochain.

Eh oui, déjà… 





mercredi 1 août 2012

Batman, encore...




Des fois qu’on n’ait pas suffisamment bouffé de Batman, voici que MTV propose (à la vente sur le territoire U.S. d’ici septembre en Dvd et Blu-Ray. Pas de sortie annoncée de ce côté-ci de l’Atlantique) l’arlésienne qu’on a attendue des années durant : rien moins que l’adaptation du Dark Knight Returns de Frank Miller.

Alors, on résume pour ceux qui rentrent à peine de leur île déserte où ils séjournaient depuis plus de vingt-cinq ans : Dark Knight Returns c’est, en vrac :
- l’une des meilleures bédés de l’Histoire
- l’un des meilleurs (si ce n’est LE meilleur) récit mettant en scène le Chevalier Noir
- le titre-référence de son auteur (qui n’en manque pourtant pas)
- l’ouvrage qui (avec les Watchmen de Moore et Gibbons) a fait entrer les comic-books dans l’âge adulte
- la principale inspiration de Nolan concernant sa trilogie, l’immense ombre de Miller planant sur les trois films comme un évident aveu de filiation

Un tel monument que Clint Eastwood lui-même s’y était un temps penché – ce qui n’est guère étonnant quand on constate que la plupart des thèmes traités (le vieillissement, la question de la justice sommaire, la déliquescence d’une société en plein chaos, la place du héros au sein d'un monde qui sombre) occupent l'essetiel de la filmographie du cinéaste-acteur depuis trente ans.

C’est donc la case dessin animé qui aura été choisie et, sans porter de jugement hâtif sur le talent des intervenants (le réalisateur Jay Oliva étant un habitué des adaptations de super-héros), le moins qu'on puisse dire est que le trailer dévoilé rend plus que dubitatif.

Les images visionnées laissant entrevoir une animation vieillotte, un découpage figé et un respect de l’œuvre qui vire au décalque pur et simple (sans parvenir, ce qui est plus problématique, à en restituer ne serait-ce qu'un centième de la puissance)…
Impression peut-être érronée mais qui n'incite, en tous cas, aucunement à attendre l’ensemble avec la plus grande impatience : premiers éléments de réponse d'ici un peu plus d'un mois...