Pour confirmer l'avis éclairé de capitaine stupide. Luc Besson, le Midas des temps modernes (à ceci près que tout ce qu'il touche se transforme en bouse) dixit Capitaine Stupide, annonce son intention de "promouvoir le travail de jeunes auteurs à travers le monde, et plus spécifiquement des pays de l’est, vivier regorgeant de talents méconnus rêvant de la France, pays qui honore comme de vrais artistes les dessinateurs de BD". Sa maison d’édition Septième choc compte aussi "faire lire les scénarios des auteurs par le comité de lecture d’Europacorp, pool de professionnels spécialistes de l’écriture, pour pointer les éventuels défauts techniques d’une histoire." L’objectif est de "publier une nouvelle génération de BD à thème urbain ou social, tout en constituant un catalogue avec des albums restant dans la tendance actuelle (aventure, Heroic Fantasy, Space Opera, manga…)."
Luc Besson est arrivé...ça fait mal et peur!
Je ne mettrais ni lien ni photo je crois que ça n'en vaut pas la peine, pour preuve ci-dessous les titres des albums parus en janvier 2008 (lancement officiel) :
- Winter Freaks
- Le Dico des Femmes
- Le Dico des Hommes
- Taxi - Gangstars
- etc.
A venir : le Profileur
Bon il en faut pour tous les goûts non!?
jeudi 31 janvier 2008
mercredi 30 janvier 2008
Cul-sec
Tardi adapté au cinéma, c'est pour bientôt ! Et plus précisément ses aventures d'Adèle Blanc-Sec, parfaite introduction à l'univers si particulier de l'artiste.
Ecrivain atypique menant, dans le Paris des années folles, des enquètes qui ne le sont pas moins, Adèle se retrouve régulièrement confrontée à des phénomènes occultes, situations étranges, personnages pour le moins borderline et monstres de tout poil. Soit le fond de commerce de l'une des meilleures séries du genre que Tardi mène, comme à son habitude, de main de maître par la grâce de son trait faussement naturaliste et son humour décalé.
Tout ceci serait, ma foi, fort encourageant si on ne venait d'apprendre que celui qui a posé une option pour rien moins que trois films (les trilogies, c'est à la mode) n'est autre Luc Besson, le Midas des temps modernes (à ceci près que tout ce qu'il touche, lui, se transforme en bouse). De quoi légitimement s'inquiéter concernant le traitement infligé à l'oeuvre. Surtout quand on se rappelle le sort réservé par le même au précédent héros de papier qu'il avait fait vivre sur grand écran (chanceux sont ceux qui n'ont pas vu MICHEL VAILLANT et ne connaissent ainsi pas le sens du mot "souffrance").
D'autres prochaines infos afin de tout savoir sur les réalisateurs et acteurs des choses. Mais que personne ne presse, hein, on a tout le temps...
Ecrivain atypique menant, dans le Paris des années folles, des enquètes qui ne le sont pas moins, Adèle se retrouve régulièrement confrontée à des phénomènes occultes, situations étranges, personnages pour le moins borderline et monstres de tout poil. Soit le fond de commerce de l'une des meilleures séries du genre que Tardi mène, comme à son habitude, de main de maître par la grâce de son trait faussement naturaliste et son humour décalé.
Tout ceci serait, ma foi, fort encourageant si on ne venait d'apprendre que celui qui a posé une option pour rien moins que trois films (les trilogies, c'est à la mode) n'est autre Luc Besson, le Midas des temps modernes (à ceci près que tout ce qu'il touche, lui, se transforme en bouse). De quoi légitimement s'inquiéter concernant le traitement infligé à l'oeuvre. Surtout quand on se rappelle le sort réservé par le même au précédent héros de papier qu'il avait fait vivre sur grand écran (chanceux sont ceux qui n'ont pas vu MICHEL VAILLANT et ne connaissent ainsi pas le sens du mot "souffrance").
D'autres prochaines infos afin de tout savoir sur les réalisateurs et acteurs des choses. Mais que personne ne presse, hein, on a tout le temps...
Angoulême 2008
L'évènement le plus médiatisé de la bande dessinée vient de s'achever dimanche. Coté palmarès je souhaite tout d'abord saluer le libraire et son excellent flair (c'est de bonne augure pour la suite) qui a prédit la victoire de "Là ou vont nos pères" de Shaun Tan. En tout cas je n'ai pas de critiques sur ce palmarès, les indispensables et le grand prix remis au duo DUPUY-BERBERIAN, je trouve tout cela très bien et très mérité. Ma critique (il faut bien râler sur quelque chose) concerne d'avantage l'organisation du festival que j'ai trouvé moins bien réussi que les années précédentes.
C'était pourtant le retour dans le centre d'Angoulême, après un petit exil l'année dernière, mais j'ai trouvé que les exposants avaient des stands plus petits, où ils ne proposaient quasiment pas de sorties en avant première et où les auteurs se faisaient rare. Bref on sentait comme un parfum de restriction budgétaire: "la place coûte cher, on réduit la taille du stand et on invite moins d'auteur et puis on a déjà fait toutes nos sorties pour Noël". Je tiens à dire que pour les visiteurs, aussi, la place coûte cher (13€ la journée). Et on paye entre autre pour accéder aux stands des éditeurs, pour avoir le droit d'acheter des bouquins, alors on aimerait que ce ne soit pas les mêmes que ceux vendus à la librairie du coin.
Mais heureusement il y a l'édition indépendante et alternativer me direz vous. Oui ils sont là! Les alternatifs sont parqués dans un petit chapiteau, bien rangés dans des petits clapiers. J'ai pas compris pourquoi il n'était pas dans la bulle New york avec les indés... sans doute une histoire de sou. D'ailleurs lors de la remise du prix de la BD alternative, le lauréat TURKEY COMIX en a profité pour passer un petit coup de gueule et dénoncer le traitement de la BD alternative par le FIBD (à voir ici).
Sinon pour ne pas être trop négatif, j'ai bien apprécié l'expo sur Munoz et la BD argentine, la maison des auteurs proposait aussi une belle expo sur le travail de ses résidants. Et puis j'ai assisté à une conférence très intéressante sur BD & Internet avec entre autre Boulet et Trondheim, où j'ai appris que je n'ai pas le droit d'utiliser des images qui ne m'appartiennent pas pour illustrer mes articles. Damned!! (j'ai le droit de le dire sans mettre le copyrigth?)
mardi 29 janvier 2008
Over the top
Le bras de fer quel noble sport! Ruppert et Mulot ont lancé l'idée d'un championnat de bras de fer dessiné sur leur site www.succursale.org. Allez jetez un coup d'œil c'est assez marrant.
L'OuBaPo serait-il de retour!?
En quelques mots les règles, enfin il s'agit de mon interprétation :
- un face à face (c'est mieux pour un bras de fer)
- un vainqueur connu d'avance
- mais le perdant en se révoltant peu également gagné (ça dépend des combats)
- utilisation d'un même mobilier (dessiné par les deux organisateurs)
- intervention des arbitres possible
- narration libre
Y aura-t-il une suite? c'est pas dit sur le site. Donc à suivre...
L'OuBaPo serait-il de retour!?
En quelques mots les règles, enfin il s'agit de mon interprétation :
- un face à face (c'est mieux pour un bras de fer)
- un vainqueur connu d'avance
- mais le perdant en se révoltant peu également gagné (ça dépend des combats)
- utilisation d'un même mobilier (dessiné par les deux organisateurs)
- intervention des arbitres possible
- narration libre
Y aura-t-il une suite? c'est pas dit sur le site. Donc à suivre...
samedi 26 janvier 2008
Petit robot
Les grandes figures en provenance de l'empire du soleil levant ont la côte. Alors qu'on attend pour bientôt le SPEED RACER des Wachowsky, David Bowers, réalisateur du sympathique SOURIS CITY (rencontre au sommet un peu décevante entre les écuries Aardman et Dreamworks, sortie l'année passée) vient d'être désigné comme responsable sur grand écran de la destinée d'Astro, le personnage culte d'Osamu Tezuka.
Création la plus illustre du maître du manga, ASTRO BOY est considérée comme l'une des oeuvres les plus importantes de son temps, rien moins que celle qui a permis de faire émerger le genre en Occident. Faisant suite au manga paru dès 1952, son adaptation télévisuelle fut même la première série animée nippone à voir le jour. Créé par le docteur Balthus à la suite de la perte de son fils puis rejeté par ce dernier et alors recueilli par le professeur Caudrine, Astro s'en va aller vivre mille aventures et affronter autant de périls dans un Japon futuriste où cohabitent, de façon plus ou moins sereine, humains et robots.
C'est le studio d'animation Imagi Studios, qui nous a offert l'an dernier une nouvelle version (ma foi fort sympathique) des TORTUES NINJA, qui produit le tout et devrait à cette occasion adopter le même procédé de 3-D fluide et stylisée. En attendant donc prochainement, si la logique suit son cours, les adaptations de GOLDORAK, CAPITAINE FLAM ou encore COBRA, propres à réjouir l'enfant émerveillé qui sommeille en chaque trentenaire nostalgique...
vendredi 25 janvier 2008
Heath Ledger (1979-2008)
Bon, "Globulle" n'étant pas "Voici", on va tâcher de ne pas donner dans la commémoration larmoyante. Mais juste signaler la disparition de Heath Ledger, l'un des jeunes acteurs les plus prometteurs de sa génération, retrouvé mort Mardi, à son domicile.
Notamment aperçu dans CHEVALIER, LES FRERES GRIMM ou le récent I'M NOT THERE, l'acteur avait conquis sa célébrité avec LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN dans lequel il partageait l'affiche avec Jake Gyllenhall.
Et était attendu par les fans de comics du monde entier, impatients de le découvrir en Joker dans l'événementiel (euphémisme) BATMAN : DARK KNIGHT de Christopher Nolan.
Si son décès ne remet pas en cause le film (dont le tournage est achevé depuis quelques semaines), il influera bien évidemment le sort du personnage concernant d'éventuelles séquelles.
L'hommage du site officiel : http://thedarkknight.warnerbros.com/HeathMemorial.html
So long, Joker...
jeudi 24 janvier 2008
Inscription
Le nouveau site de l'Association verra le jour au printemps 2008...en attendant un petit tour ici pour vous inscrire à la newsletter. Enfin!
mardi 22 janvier 2008
L'homme à la tête de chat
Double actualité pour Joann Sfar, le stackhanoviste de la bédé française (avec lequel seul son compère Lewis Trondheim parvient à un tant soit peu quantitativement rivaliser), qui s'apprète à faire son entrée dans l'univers du cinéma avec rien moins que deux projets annoncés.
Le premier à normalement voir le jour sera le plus étrange puisqu'il s'agit d'une biographie de Serge Gainsbourg tout ce qu'il y a de classique, en live avec de vrais acteurs (!). On est en droit de s'étonner de la présence de Sfar à un tel poste dans la mesure où, outre sa relative inexpérience en la matière, il ne s'est jamais montré particulièrement tendre envers le septième art, média selon lui bien trop "passif" (par rapport à la bédé). De quoi s'interroger sur les intentions de l'ami Joann concernant ce baptème du feu dont on suivra l'évolution avec curiosité.
Le second se situe plus dans la norme et consiste en une adaptation animée de sa saga du CHAT DU RABBIN. Impressionné par la tenue artistique du PERSEPOLIS de ses condisciples de l'Association Marjanne Satrapi et Vincent Paronnaud, Sfar s'est en effet décidé à enfin donner le feu vert qui lui était reclamé depuis des lustres. Après la télé (la série du "Petit vampire"), son trait si particulier va désormais aborder de plus grands écrans sans, on l'espère, perdre le ton si particulier qui fait la spécificité de la série.
On aura le temps de voir venir puisque le tout ne sera prêt que d'ici au moins deux ans...
Le premier à normalement voir le jour sera le plus étrange puisqu'il s'agit d'une biographie de Serge Gainsbourg tout ce qu'il y a de classique, en live avec de vrais acteurs (!). On est en droit de s'étonner de la présence de Sfar à un tel poste dans la mesure où, outre sa relative inexpérience en la matière, il ne s'est jamais montré particulièrement tendre envers le septième art, média selon lui bien trop "passif" (par rapport à la bédé). De quoi s'interroger sur les intentions de l'ami Joann concernant ce baptème du feu dont on suivra l'évolution avec curiosité.
Le second se situe plus dans la norme et consiste en une adaptation animée de sa saga du CHAT DU RABBIN. Impressionné par la tenue artistique du PERSEPOLIS de ses condisciples de l'Association Marjanne Satrapi et Vincent Paronnaud, Sfar s'est en effet décidé à enfin donner le feu vert qui lui était reclamé depuis des lustres. Après la télé (la série du "Petit vampire"), son trait si particulier va désormais aborder de plus grands écrans sans, on l'espère, perdre le ton si particulier qui fait la spécificité de la série.
On aura le temps de voir venir puisque le tout ne sera prêt que d'ici au moins deux ans...
dimanche 20 janvier 2008
30 JOURS DE NUIT
2008 démarre bien ! Après douze derniers mois plutôt tristounets en matière d'adaptations, voici que débarque la version sur grand écran du comics de Steve Niles et Ben Templesmith et que celle-ci se range dans la catégorie des plutôt bonnes surprises ou, du moins, honnêtes transpositions qui ne font pas plus honte au septième art qu'au neuvième.
Là où la majorité des produits ciné ne se préoccupent, en effet, du titre de départ que pour mieux le trahir dès qu'ils en ont l'occasion, 30 JOURS DE NUIT s'impose comme un modèle de respect envers la bédé dont il s'inspire. Les concepteurs du film étant, en fait, restés fidèles à l'oeuvre d'origine jusque dans ses défauts. Dans la mesure où le principal reste celui qui parcourait les pages du comics : une idée de départ frôlant le génie (une horde de vampires investit un village de l'Alaska lors d'une période d'équinoxe qui voit le soleil ne pas se lever durant un mois) mais qui reste malheureusement sous-exploitée au profit de situations efficaces mais convenues. Avec pour résultat un produit de série, certes soigné bien que guère différent des centaines qui l'ont précédé dans le genre.
Ce qui apparaissait comme une lacune à la lecture ne se révèle pourtant guère génant à l'écran tant l'ambiance du récit s'y trouve fidèlement rendue, l'équipe ayant visiblement pris un pied monumental à mettre en place l'univers macabre et joyeusement gore du tandem Niles/Templesmith. Donc, pas de débilitant second degré, punchlines foireuses ou personnages (trop) niais : le ton délibérément noir du début sera, coûte que coûte, jusqu'au bout conservé, tout à sa mission (remplie au-delà du raisonnable tant l'ensemble parvient à rendre compte du climat de charnier souhaitée par ses géniteurs) de livrer un film d'horreur sérieux, aussi sincère dans sa démarche que ses intentions initiales.
Par comparaison, il réussit là où, dans un registre similaire, échouait le récent JE SUIS UNE LEGENDE et ses monstres numériques de pacotille. Ceux du présent film font, eux, vraiment peur. En ce sens fidèles aux déclarations de Slade qui avait promis de prendre le contre-pied de l'imagerie gothico-romantique charriée par la saga d'ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE. Loin des vampires d'Anne Rice (le plus souvent occupés à débattre de leur condition lors d'interminables digressions philosophico-pouêt-pouêt), ceux de 30 JOURS DE NUIT ressemblent à des squales affamés, prédateurs sans pitié dont l'unique fonction se résume à bouffer, si possible salement, de l'humain apeuré. Le réalisateur parvenant à parfaitement communiquer la sensation de danger ressentie par les protagonnistes, simples victimes en souffrance d'une entité qui les précède sur la chaîne alimentaire.
Alors, on a bien sûr droit à une hasardeuse gestion du temps (notamment la fâcheuse impression que le tout dure deux ou trois jours plutôt que les trente annoncés), à un dangereux fléchissement du tempo à mi-parcours, à d'inévitables clichés parmi les figures des protagonnistes et situations subies par le groupe de survivants.
Mais rien de suffisament grave pour faire dévier le tout des ornières du bon produit de trouille qu'il aspire à être. Principalement grâce à la patte de David Slade qui imprime le film de son style reconnaissable (alors que ce n'est pourtant que son deuxième long-métrage) et parvient à lui conférer cette ambiance si particulière : à base d'une sèche violence, d'images d'une netteté troublante, de couleurs légèrement désaturées - comme une réalité dilatée perçue à travers le prisme d'un cauchemar trop réél. Soit l'exacte façon de rendre compte de l'atmosphère horrifique du comics.
Au final, une chouette série B qui ne pète pas plus haut que son derrière et réussit le pari de se montrer distrayante et en tous points fidèle au genre qu'elle illustre (quelque part entre la série des BLADE et le NEAR DARK de Kathryn Bigelow).
Même qu'on prendrait, dans la foulée, volontiers un peu de rab. Ce qui tombe très bien, vu que le tome 2 vient justement de sortir en librairie...
Là où la majorité des produits ciné ne se préoccupent, en effet, du titre de départ que pour mieux le trahir dès qu'ils en ont l'occasion, 30 JOURS DE NUIT s'impose comme un modèle de respect envers la bédé dont il s'inspire. Les concepteurs du film étant, en fait, restés fidèles à l'oeuvre d'origine jusque dans ses défauts. Dans la mesure où le principal reste celui qui parcourait les pages du comics : une idée de départ frôlant le génie (une horde de vampires investit un village de l'Alaska lors d'une période d'équinoxe qui voit le soleil ne pas se lever durant un mois) mais qui reste malheureusement sous-exploitée au profit de situations efficaces mais convenues. Avec pour résultat un produit de série, certes soigné bien que guère différent des centaines qui l'ont précédé dans le genre.
Ce qui apparaissait comme une lacune à la lecture ne se révèle pourtant guère génant à l'écran tant l'ambiance du récit s'y trouve fidèlement rendue, l'équipe ayant visiblement pris un pied monumental à mettre en place l'univers macabre et joyeusement gore du tandem Niles/Templesmith. Donc, pas de débilitant second degré, punchlines foireuses ou personnages (trop) niais : le ton délibérément noir du début sera, coûte que coûte, jusqu'au bout conservé, tout à sa mission (remplie au-delà du raisonnable tant l'ensemble parvient à rendre compte du climat de charnier souhaitée par ses géniteurs) de livrer un film d'horreur sérieux, aussi sincère dans sa démarche que ses intentions initiales.
Par comparaison, il réussit là où, dans un registre similaire, échouait le récent JE SUIS UNE LEGENDE et ses monstres numériques de pacotille. Ceux du présent film font, eux, vraiment peur. En ce sens fidèles aux déclarations de Slade qui avait promis de prendre le contre-pied de l'imagerie gothico-romantique charriée par la saga d'ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE. Loin des vampires d'Anne Rice (le plus souvent occupés à débattre de leur condition lors d'interminables digressions philosophico-pouêt-pouêt), ceux de 30 JOURS DE NUIT ressemblent à des squales affamés, prédateurs sans pitié dont l'unique fonction se résume à bouffer, si possible salement, de l'humain apeuré. Le réalisateur parvenant à parfaitement communiquer la sensation de danger ressentie par les protagonnistes, simples victimes en souffrance d'une entité qui les précède sur la chaîne alimentaire.
Alors, on a bien sûr droit à une hasardeuse gestion du temps (notamment la fâcheuse impression que le tout dure deux ou trois jours plutôt que les trente annoncés), à un dangereux fléchissement du tempo à mi-parcours, à d'inévitables clichés parmi les figures des protagonnistes et situations subies par le groupe de survivants.
Mais rien de suffisament grave pour faire dévier le tout des ornières du bon produit de trouille qu'il aspire à être. Principalement grâce à la patte de David Slade qui imprime le film de son style reconnaissable (alors que ce n'est pourtant que son deuxième long-métrage) et parvient à lui conférer cette ambiance si particulière : à base d'une sèche violence, d'images d'une netteté troublante, de couleurs légèrement désaturées - comme une réalité dilatée perçue à travers le prisme d'un cauchemar trop réél. Soit l'exacte façon de rendre compte de l'atmosphère horrifique du comics.
Au final, une chouette série B qui ne pète pas plus haut que son derrière et réussit le pari de se montrer distrayante et en tous points fidèle au genre qu'elle illustre (quelque part entre la série des BLADE et le NEAR DARK de Kathryn Bigelow).
Même qu'on prendrait, dans la foulée, volontiers un peu de rab. Ce qui tombe très bien, vu que le tome 2 vient justement de sortir en librairie...
samedi 19 janvier 2008
Palmares 2007 vu par Globulle
Pour faire écho à la discussion qui accompagne la news sur Burns voici la petite sélection des amis globulleux... ce sera l'occasion de partager ces lectures que l'on juge incontournable avec tous nos visiteurs, que j'invite d'ailleurs à venir enrichir cette sélection.
Ses indispensables : faire semblant c'est mentir de goblet - l'autre fin du monde d'ibn al rabin - le grand autre de debeurme - là où vont nos pères de shaun tan - exit wounds de rutu modan - amer béton de matsumoto et le peter bagge
Mon Palmares
Le palmares de Beuzno:
Ses indispensables : faire semblant c'est mentir de goblet - l'autre fin du monde d'ibn al rabin - le grand autre de debeurme - là où vont nos pères de shaun tan - exit wounds de rutu modan - amer béton de matsumoto et le peter bagge
Le palmares de Le libraire:
Prix 2007: Là où vos nos pères de Tan
Ses indispensables: DMZ T1 et T2- Un gentil garçon de Abe- Unlikely de Brown- Trois paradoxes de Hornschemeier- ACME de Ware.
Prix 2007: Là où vos nos pères de Tan
Ses indispensables: DMZ T1 et T2- Un gentil garçon de Abe- Unlikely de Brown- Trois paradoxes de Hornschemeier- ACME de Ware.
Mon Palmares
Prix 2007: RG de Peeters et Dragon
Mes indispensables: Iles Bourbon de Appolo et Trondheim (j'ai un souvenir particulier avec cette BD, ma vie de 3ème ligne venait de me conduire une nouvelle fois dans une clinique où l'on devait me redresser le nez... et cette BD m'a accompagné dans cette épreuve) - Néo-Universel de Warren Ellis et Fell encore de Ellis (il est trop fort ce Warren, et les dessins de Templesmith sont sublimes) - Le grand mort de Loisel Maillé & Dijan (c'était un plaisir de redécouvrir une BD entre ballade au bout du monde et la quète... séquence nostalgie)
vendredi 11 janvier 2008
Big Baby de Charles Burns
La Bd, sortie en 2003 chez Cornelius, regroupe l'ensemble des histoires de Tony Delmonto alias Big Baby. Il s'agit d'un jeune garçon avec une imagination hyperactive et une peur du noir. Notamment dans la première histoire "la malédiction des hommes-taupes". Persuadé qu'un monstre vit dans le jardin de ses voisins, il profite de la nuit à l'insu de ses parents, et équipé comme MacGyver, pour explorer le nouveau trou béant prévu pour la piscine...la deuxième histoire "la peste jeune" a certainement du servir d'inspiration à son chef d'œuvre Black Hole. Toujours entre réalité et fiction Tony imagine que sa babysitter est possédée par des extraterrestres comme dans son comics...on retrouve ici ces thèmes favoris : la sexualité et la mutation de ces personnages. Enfin la dernière histoire ravivera en vous le souvenir des colonies de vacances et les bonnes vieilles histoires qui font peur autour d'un feu de camp! Ces 3 histoires de freaks présentent de façon étonnante les angoisses des jeunes dans une ambiance sombre, une ambiance burnsesque, et ce dans un graphisme très stylisé.
jeudi 10 janvier 2008
Dernièr jours : Alfred Kubin au MAM
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente jusqu'au 13 janvier une importante rétrospective de l’artiste autrichien (1877-1959). Plus de 150 dessins, mêlant le fantastique au grotesque sont montrés conjointement avec les nombreux livres qu’il a illustrés. Ses dessins peuplés de créatures bizarres issues de son inconscient (prémices de la psychanalyse), en majorité fait à la plume et au crachis (Le crachis est obtenu à l'aide d'une petite brosse trempée d'encre) sur du papier de cadastre, sont magnifiquement mis en valeur. Chaque illustration est éclairé par un spot ce qui permet de mieux apprécier encore son univers mystérieux. A gauche, un petit aperçu avec cette image intitulé "Madame Mors" (on dirait du Sfar, non?). Vous faites quoi ce week-end!?
David B. du 12 janvier au 23 février 2008
Bonne année à tous les globulleux encore vivants!!!!
Pour bien commencer l'année voilà une expo qui va démarrer ce week-end à la galerie Anne Barrault et ça c'est une bonne nouvelle. J'avoue qu'il s'agit d'un de mes auteurs favoris et oui.
En attendant vous pouvez toujours vous jetez sur sa dernière BD Par les chemins noirs sortie chez Futuro. Une nouvelle série qui commence et traite de ces thèmes de prédilection à savoir la Grande Guerre, l'ésotérisme, le mélange des cultures...un régal.
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