lundi 1 avril 2013

Dredd (Pete Travis - 2012)



"Dans un avenir proche, les Etats-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter. (résumé www.allocine.fr)"

Vouloir donner une nouvelle chance au Judge Dredd de passer l’épreuve de l’adaptation ciné ne peut qu’être une bonne idée, quand on se souvient du film d’il y a presque vingt ans qui s’ingéniait à méthodiquement bafouer tout ce qui faisait l’essence de la bédé (à commencer par la composition d’un Stallone qui retirait son casque dès le premier quart d’heure de projection).

On finirait pour autant par croire qu’une malédiction s’acharne sur l’anti-héros star des éditions 2000 AD tant la conception du présent produit s’est apparenté à un long chemin de croix qui nous a d’ailleurs privé d’une sortie en salles en France (injustice aujourd’hui en partie réparée avec l’arrivée du titre en dvd).
C’eut pourtant été dommage de passer à côté dans la mesure où le Dredd de Pete Travis nous venge de l’affront en son temps effectué par Danny Cannon. En plus qu’il représente une fort honnête adaptation du comic-book de John Wagner et Carlos Ezquerra en même temps qu’une série B d’action efficace et coriace comme on les aime.
Profitons-en à cet égard pour remercier le scénariste/producteur Alex Garland - lequel, après les scripts de 28 jours plus tard et Sunshine, prouve une fois de plus qu’il a décidément tout compris aux films de genre.
Ce dernier ayant non seulement accouché d’un récit malin parvenant à capter la brutalité du matériau d’origine mais également sauvé l’entreprise de la banqueroute en assurant (après le renvoi du réalisateur et avec l’aide de John Wagner) le montage final qui donne sa cohésion à l’ensemble.
C’est bien fichu, ça va direct à l’essentiel et la chouette ambiance délétère représente une fort digne introduction au monde chaotique de Dredd - qu’on espère maintenant voir décliné en de nombreuses suites aussi hargneuses (lesquelles inclueront, on l'espère, l'indispensable Judge Death).
 
 
(disponible en Dvd et Blu-Ray depuis le 11 février)

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