mardi 9 avril 2013

This is the end...



"La fin de l’humanité a eu lieu. Les insectes venus de l’espace infini sont maintenant les maîtres de la terre.
À quoi bon résister ? Voilà ce que se répètent jour après jour Wayne, Jeremiah et Scham, uniques survivants de l’invasion dévastatrice. (résumé éditeur)"



Hébergé chez Ankama, le label 619, piloté par Run (par ailleurs auteur de la saga Mutahafukaz comme le sait toute personne de goût), s’affirme un peu plus à chacune de ses parutions comme irremplaçable défricheur de talents neufs.
D’autant plus qu’il quitte peu à peu sa zone de confort en se risquant à publier des récits originaux qui délaissent le second degré ironique et référentiel qui ont fait la renommée de la maison.
 
En l’occurrence, La belle mort : récit d’anticipation signé Mathieu Bablet (artiste grenoblois déjà repéré dans l’anthologie Doggy Bags 2) dont le postulat laisse imaginer un ensemble plein de bruit et de fureur qui verrait les derniers survivants de la planète occuper leurs journées à se tabasser avec d’affreux monstres gluants…
 
Sauf que pas du tout.
Bablet, qu’on devine plus volontiers inspiré par un certain pan de la s.f. slave ou même australienne (on pense au Dernier survivant de Geoff Murphy et ses envolées poético-métaphysiques), instaure une ambiance résolument dépressive : lente, grisâtre et d’une surprenante noirceur.
Où n’est rien d’autre relatée que l’extinction de l’espèce humaine et la réaction de cette dernière face à l’inéluctable…
 
C’est osé. Beau (le graphisme particulier de l’auteur traduit parfaitement le ton funèbre de l’ensemble). Ca ne ressemble pour tout dire à pas grand-chose d’autre au sein de la production hexagonale. Et marque l’éclosion d’une nouvelle voix dont on est impatient de découvrir l’œuvre à venir…
 
 
 
La belle mort de Mathieu Bablet – Ankama éditions

- sans oublier le blog de l’auteur (riche en illustrations de toute beauté) : http://www.lacinquiemedimension.com/memo/index.html


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