"Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté cette fois à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. (résumé www.allocine.fr)"
C’est peu dire qu'était attendu ce troisième volet des aventures de l’homme de fer.
Prenant la suite non seulement d’un deuxième
chapitre bien brouillon mais aussi du carton des Avengers, il suscitait surtout l’espoir par la figure de son
nouveau metteur en scène-scénariste.
A savoir rien moins que l’illustre Shane
Black : l’homme qui a, en son temps, redéfini les règles du buddy-movie hollywoodien
avec des titres aussi fameux que L’arme
fatale de Richard Donner, Le dernier
samaritain de Tony Scott ou Au
revoir, à jamais de Renny Harlin.
Black dont la première réalisation, Kiss Kiss Bang Bang, brillante
variation autour des thèmes du film noir, avait permis, en lui offrant son
meilleur rôle, le come-back d’un certain… Robert Downey Jr.
De quoi sortir la franchise de la routine dans
laquelle le routinier Jon Favreau l’avait engluée, se disaient les plus
optimistes.
Et c’est, en quelque sorte, exactement le cas.
Mister Shane, au-delà des qualités et défauts intrinsèques
à l’ensemble, livrant un produit qui (pour le pire comme le meilleur) lui
ressemble et où se retrouve presque tout ce qui fait le sel de son cinéma.
Ce qui le détache dores et déjà de toutes les
adaptations Marvel de ces dernières années dont on dirait qu’elles se partagent
un même et unique scénario et dont on pourrait échanger les réalisateurs sans
que ça change quoique ce soit au résultat final.
Le hic (car hic il y a), c’est qu’on a, du coup,
moins l’impression de se trouver devant un nouvel épisode d’Iron Man que face à une énième suite de
L’arme fatale.
Evacuant rapidement du récit - malgré de
constantes allusions au final des Avengers
- un aspect s.f. qui ne l’intéresse manifestement pas (il n’y a qu’à voir la
façon dont il traite la mythique figure du Mandarin. Ou la désinvolture avec
laquelle il expédie les apports de l’Extremis
de Warren Ellis et Adi Granov, censément à la base du présent script), Shane
fait du Black jusqu’à la caricature.
Abondance de punchlines,
persos charismatiques, amitié virile, généreuses fusillades et une touche de
mélancolie : connaissant le bonhomme, on ne peut, certes, pas dire qu’on
soit pris en traître.
Mais juste, alors, légitimement se demander s’il
était vraiment la personne adéquate pour prendre les rênes de la saga.
Son apport rappelant, dans un autre style, celui
d’un Nolan finissant par complètement étouffer la figure de Batman…
On pourra objecter, non sans raison, que ça donne
un résultat toujours plus vivant que tout ce qu’a produit Marvel depuis que le
studio a repris en main ses adaptations.
Ou se souvenir qu’au tournant des
années 1990/2000, des gens comme Stephen Norrington (avec le premier Blade) ou Bryan Singer (avec le premier
X-Men) avaient su livrer des films
qui soient la fois des œuvres portant leur patte et des adaptations
respectueuses du matériau originel.
Autres temps, autres mœurs…
(sorti depuis le 24 avril)
(sorti depuis le 24 avril)
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