vendredi 5 avril 2013

Silence éternel des espaces infinis




Paru en 1984 (puis assortie de deux tardives suites, quinze ans après) et depuis considéré comme un album-phare de la s.f. française, Le Transperceneige de Lob (scénario) et Rochette (dessins) met en scène un univers post-apocalyptique plongé, après explosion d’une bombe « climatique », au sein d’une nouvelle ère glacière qui a éliminé toute forme de vie sur Terre.
Seuls en ont réchappé ceux qui ont pu monter à bord du train qui donne son titre à l’ensemble : véhicule fonçant vers nulle part tandis qu’à son bord a été recréée une société en miniature, avec toutes les injustices que cela implique…
Prétexte à un récit d’anticipation sombre et pessimiste qui n’échappe, néanmoins, pas tout à fait à la métaphore pas vraiment subtile sur la lutte des classes…
Reste que c’est en lisant une édition importée en sa patrie que le coréen Bong Joon-Ho a eu le coup de foudre et immédiatement décider de la porter à l’écran. Tâche qui lui aura pris plus de temps que prévu (plus d’une demi-douzaine d’années entre la découverte de la bédé et son adaptation) mais qu’il sera finalement parvenu mener à bien, le tournage venant tout juste de s’achever.
Et si on reste curieux de voir comment le cinéaste peut faire tenir le (finalement) plutôt mince argument de l’intrigue sur la durée d’un long-métrage, on lui fait confiance pour y instaurer l’inimitable ambiance qui lui a déjà permis de réinventer le polar (Memories of Murder) et le film de monstre (The Host).
Sortie dans le courant de l’année (avec, cela ne nous étonnerait qu’à moitié, un possible passage par le festival de Cannes dès le mois prochain).
 


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