Paru en 1984 (puis assortie de deux tardives suites, quinze
ans après) et depuis considéré comme un album-phare de la s.f. française, Le Transperceneige de Lob (scénario) et Rochette
(dessins) met en scène un univers post-apocalyptique plongé, après explosion d’une
bombe « climatique », au sein d’une nouvelle ère glacière qui a
éliminé toute forme de vie sur Terre.
Seuls en ont réchappé ceux qui ont pu monter à bord du train
qui donne son titre à l’ensemble : véhicule fonçant vers nulle part tandis
qu’à son bord a été recréée une société en miniature, avec toutes les
injustices que cela implique…
Prétexte à un récit d’anticipation sombre et pessimiste qui
n’échappe, néanmoins, pas tout à fait à la métaphore pas vraiment subtile sur
la lutte des classes…
Reste que c’est en lisant une édition importée en sa patrie
que le coréen Bong Joon-Ho a eu le coup de foudre et immédiatement décider de la
porter à l’écran. Tâche qui lui aura pris plus de temps que prévu (plus d’une
demi-douzaine d’années entre la découverte de la bédé et son adaptation) mais
qu’il sera finalement parvenu mener à bien, le tournage venant tout juste de s’achever.
Et si on reste curieux de voir comment le cinéaste peut
faire tenir le (finalement) plutôt mince argument de l’intrigue sur la durée d’un
long-métrage, on lui fait confiance pour y instaurer l’inimitable ambiance qui
lui a déjà permis de réinventer le polar (Memories
of Murder) et le film de monstre (The
Host).
Sortie dans le courant de l’année (avec, cela ne nous
étonnerait qu’à moitié, un possible passage par le festival de Cannes dès le
mois prochain).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire