David Fincher prend décidemment goût aux comics.
Outre les adaptations de TORSO (voir news du 15/09) et du BLACK HOLE de Charles Burns, le stakhanoviste d'Hollywood (dont on se souvient qu'il fut, de plus, pressenti pour réaliser le premier BLADE) se lance dans l'élaboration d'un nouveau HEAVY METAL, saga qui compte à ce jour déjà deux chapitres.
Petit résumé pour la jeune génération : émanation du magazine de bébé français culte "Metal Hurlant" (en son temps, le milieu des 70's, créé par Moebius, Druillet et Dionnet), le premier opus, datant de 1981 (le siècle dernier, eh oui, déjà) se présente comme une compilation de court-métrages d'animation oscillant entre la S.F., le fantastique et l'heroïc-fantasy (en totale adéquation avec l'esprit du journal, en somme), le tout agrémenté d'un érotisme gentiment licencieux et supporté par une bande-son vintage qui voit se cotoyer, entre autres, Cheap Trick, Black Sabbath ou Blue Öyster Cult (toute une époque, les amis)...
Une anthologie devenue avec le temps véritable madeleine de Proust et qui tire aujourd'hui des larmes aux nerds d'alors. Culte au point qu'un deuxième épisode vit le jour, presque deux décennies plus tard, avec cette fois à son générique des noms tels que Simon Bisley, pour un résultat moindre, aux dires des fans.
Succès d'estime en tous cas visiblement suffisant pour qu'à nouveau un studio ait envie de se pencher sur la bête, chargeant donc Fincher de superviser un tout qui prendra encore la forme d'une succession de sketches d'animation à forte dominante "fantastique, sexe et ultra-violence" - soit les trois pôles de la vie du mystérieux [DL].
L'ami David qui, au niveau du scénario, sera épaulé par des pointures comme Kevin Eastman (créateur des TORTUES NINJA et également proprio du mag aux states) et Steve Niles (30 JOURS DE NUIT), a commencé à battre le rappel des troupes en faisant appel à des poteaux comme Guillermo Del Toro (HELLBOY) ou Zack Snyder (300) afin de lui préter main-forte et, chacun, prendre en charge un des segments de l'ensemble.
Quand on sait que celui-ci en comportera une dizaine, devrait encore se profiler du beau monde propre à étoffer le casting...
Le tout ne serait cependant pas vraiment estampillé Fincher si aucun désagrément n'était venu perturber le déroulement des opérations. On sera donc rassuré d'apprendre que la production a connu un coup d'arrêt quand la Paramount a jeté l'éponge, décrétant soudainement le potentiel commercial du film comme insuffisant à ses yeux (d'autres sources faisant, en fait, état de tensions entre le studio et le réalisateur autour du remontage de THE CURIOUS CASE OF BENJAMIN BUTTON, son dernier film en date).
Contrarité de courte durée puisque Sony a immédiatement récupéré le bébé et prévoit même une sortie d'ici 2010.
Enfin, bon, dans l'optique où Fincher parvient à mener de front les 452 projets qu'il a actuellement sur le feu, bien entendu...
dimanche 21 septembre 2008
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