vendredi 13 juillet 2012

The Amazing Spider-Man (Marc Webb, 2012)



On sait Hollywood depuis quelques temps lancé dans une surenchère de reboots, remakes et autres réinterprétations de mythes qui vire à l’absurde.
Mais il semble que soit aujourd’hui atteint le point Godwin avec cet Amazing Spider-Man, qui débarque une décennie à peine après l’original de Sam Raimi.




Dix ans. Un gouffre selon l’estimation du milieu ciné U.S. qui, plutôt qu’un quatrième épisode ayant la lourde tâche de remonter la pente savonneuse sur laquelle s’engageait la franchise (cf. Spiderman 3 et sa noirceur pour fans de Twilight), a préféré faire table rase et remettre les compteur à zéro. Soit.

Même si on ne parle pas ici d’une refonte permettant d'épouser un nouveau point de vue, ni d'un faux reboot à la Incroyable Hulk de Leterrier (qui ne faisait que modifier son casting et s’établissait, sans le dire ouvertement, en suite directe du film d’Ang Lee) mais bel et bien d’un remake dans les grandes largeurs.

Au sein duquel sont, certes, changés les acteurs, quelques persos (le Lézard à la place du Bouffon  Vert, Gwen Stacy en lieu et place de Mary-Jane) mais où est remis le couvert concernant le reste : même histoire, même thématique, même progression narrative -  jusqu’à certaines séquences  quasi-photocopiées…
Peu importe après que l’ensemble soit plutôt distrayant (même si en tous points conforme à ce qu’on pouvait en attendre) et qu’il remplisse de manière correcte son cahier des charges – avec une mention spéciale à Andrew Garfield : idéale incarnation de Peter Parker.

Le premier film encore dans les mémoires, surnage l’inévitable autant qu’étrange impression de déjà-vu. Le sentiment de jouer aux jeu des sept erreurs, deux heures durant. Ou, plus que l’intrigue, c’est la comparaison entre les deux produits qui tient lieu de suspense…

Peut-être l’émergence d’un nouveau concept - le règne de la mémoire courte, où la pérennité d'une oeuvre n'excèdera pas une demi-génération avant de tout effacer et recommencer...

Ca promet pour la suite…

(sorti le 4/07/12)

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