samedi 28 juillet 2012
Redline (Takeshi Koike - 2009)
La course de voitures clandestine la plus difficile et la plus mortelle de l’univers vient de commencer ! Pour remporter la finale, JP et Sonoshee affrontent les conducteurs les plus fous dans leur impressionnant véhicule lourdement armé et filant à toute allure. Qui survivra et remportera la victoire ? (résumé www.allocine.fr)
Il est permis d'être, au premier abord, un poil déçu par ce Redline dont on entend causer comme le renouveau (voire le futur) de l'animation nippone depuis la flateuse réputation qu'il s'est taillé en parcourant les festivals du monde entier (dont Locarno, il y a trois ans).
C'est que le film de Takeshi Koike (notamment auteur du segment World Record de l'anthologie Animatrix) ne brille pas vraiment par son scénario - basique, pour ne pas dire bateau - qui ne s'écarte que fort peu du pitch narré plus haut et n'utilise en définitive quasiment aucune des charismatiques figures présentées en début de métrage, les deux protagonnistes mis à part.
Car l'essentiel est en fait ailleurs : dans ce graphisme qui donne à voir les courses automobiles parmi les plus démentielles jamais conçues, qui tente de (et parvient à ) reproduire la sensation de vitesse comme rarement vue sur un écran, qui instaure un sentiment presque jouissif à suivre ces bolides futuristes se tirer la bourre dans une totale absence de subtilité.
Le mérite à sept (!) ans de boulot titanesque auxquels parvient à rendre justice une animation à l'ancienne ( lire : entièrement effectuée à la main sans aucun ajout numérique).
Le résultat est tel qu'on a d'ailleurs l'impression de contempler une version animée du mirifique Speed Racer des Wachowski, Koike parvenant au final au même paradoxal mélange de déchaînement non-stop et de poésie en apesanteur - avec, en bonus, l'inimatable petite touche d'humour décalé typiquement asiatique.
En espérant ne pas devoir patienter près d'une décennie pour visionner son prochain effort...
(disponible en Blu-Ray et Dvd)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire